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Annonce de mauvaise nouvelle en prehospitalier et aux urgences, vécu et ressenti des équipes

Auteurs

O BERRARD (1), P CONTAL (1), F RAYEH-PELARDY (1), G RICHARD (1), M ROUSSELOT (1), M SCEPI (1), JY LARDEUR (1), D ORIOT (2)

1. SAU-SAMU-SMUR, CHU POITIERS, POITIERS, France
2. Service d'Accueil des Urgences Pédiatriques, CHU Poitiers, POITIERS, France

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L’annonce par l’équipe médicale d’une mauvaise nouvelle au patient et aux proches du patient est toujours délicate en particulier en médecine d’urgence où elle est imprévisible et inattendue.La formation des équipes médicales ou paramédicales ne comporte actuellement pas de module spécifique concernant l’annonce d’une mauvaise nouvelle, les éléments pour aborder la situation plus sereinement, les conséquences sur les familles et sur le personnel d’une telle annonce. Par l’intermédiaire d’un questionnaire anonyme, nous avons tenté d’appréhender le ressenti de chaque membre du personnel des urgences pédiatriques, urgences adultes et SAMU-SMUR (ambulancier(e)s, aide-soignant(e)s, infirmier(e)s, puéricultrices, auxiliaires de puériculture, internes, médecins) face à cette situation.

Résultats

Le taux de réponses a été de 127 questionnaires sur 197 distribués soit 64.4%.
La population comprend 31.5% d’hommes, 68.5% de femmes. 28.6% sont internes ou médecins, 71.4% sont paramédicaux. 25.2% travaillent en pédiatrie, 74.8% chez les adultes. 24%ont moins de 2 ans d’expérience, 26.4% de 2 à 5 ans, 49.6% plus de 5 ans.
L’annonce d’une mauvaise nouvelle déclenche souvent stress, insatisfaction et inquiétude chez les personnels, d’autant plus que la nouvelle était inattendue et qu’elle concerne un enfant, avec une différence significative entre hommes et femmes (p<0.05), et en fonction de l’âge(p<0.05).Le stress et l’insatisfaction sont significativement moins importants chez les personnels ayant une expérience professionnelle plus longue, soit plus de 5 annonces (p<0.05). Le poste occupé dans le service ne paraît pas influer sur le ressenti.
Une majorité de personnes repense à l’annonce (82%) et en reparle (86%) à posteriori.
113 répondants  (soit 92%)  sont  demandeurs d’une formation, et une grande majorité (99%) souhaite que cette formation s’effectue en équipe.

Conclusion

Les équipes médicales et paramédicales ne sont pas formées à l’annonce de mauvaise nouvelle lors de leur cursus et se sentent démunies lorsqu’elles y sont confrontées. D’où le projet de réaliser, pour les personnels des urgences adultes, pédiatriques et du SAMU-SMUR du CHU, une formation par des séances de simulation en équipe reproduisant une situation réelle.

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