Auteurs
I Hadjeb (2), L Hadjeb (2), A. Gamelin (3), PO. Denoeux (2), A. Masurel (2), N. Assez (1), E Wiel (4)
1. Pôle de l'urgence - SAMU du Nord - CHRU Lille, E.A. 2694 Université Lille Nord de France, Lille, France
2. SAU, CH Seclin, Seclin, France
3. Centre de traitement des brûlés, CHRU de Lille, Lille, France
4. Pôle de l'Urgence CHRU Lille, EA 2694, Université Lille Nord de France, lille, France
Introduction
La brûlure est une pathologie fréquemment rencontrée dans les services d’urgences. Il existe une grande disparité dans les stratégies thérapeutiques.
Méthode
Etude descriptive et multicentrique réalisée auprès des urgentistes. Soixante-dix questionnaires de pratique ont été recueillis avec un taux de participation de 34%.
Résultats
La majorité des participants exerçaient depuis moins de 5 ans (82%) et souhaitent recevoir une formation sur les brûlures (99%). La prévalence des brûlures aux urgences est difficile à estimer. La majorité des urgentistes ont pris en charge une à cinq brûlures par année.
Seul 33% des établissements disposent d’une procédure de prise en charge spécifique aux brûlures, et seul 46% disposent d’un schéma d’évaluation de la brûlure. Le Cyanokit® (Hydroxocobalamine) est disponible dans 83% des SMUR et dans 73% des établissements.
Les brûlures sont refroidies systématiquement aux urgences dans 79% des cas. La médiane de durée de refroidissement était de 15 minutes. Les phlyctènes sont excisées dans 81% des cas.
Les urgentistes utilisent la règle des 9 de Wallace dans 100% des cas, la table de Lund et Browder dans 13% des cas, le score de Baux dans 54% des cas et le score UBS dans 46% des cas. La règle de Parkland est la plus utilisée pour le remplissage vasculaire (60%). En cas de brûlure grave, 51% des urgentistes pratiquent une oxygénothérapie. Une antibiothérapie est préconisée par 41% des praticiens. En cas de retour à domicile, 53% des patients sont convoqués en consultation post-urgence.
Conclusion
Notre étude confirme les disparités dans l’évaluation, les stratégies thérapeutiques et l’orientation du patient lors de la prise en charge des brûlures.
Il semble nécessaire de proposer une procédure standardisée afin d’uniformiser les pratiques.
