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Evaluation d’une procédure de sédation profonde par propofol dans un service d’accueil des urgences

Auteurs

Arnaud MICHALON,

Pascal BAUDON,

Laurent CHEN CHI SONG,

Damien BREUIL,

Eric BEL,

Jérôme SUDRIAL,

Xavier COMBES

SAMU974, CHU Nord Réunion, Saint Denis de la Réunion, Réunion

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Introduction

Aux urgences la douleur est présente chez près de quatre malades sur cinq et est souvent provoquée par les soins. La sédation profonde permet de faciliter la prise en charge de cette dernière forme de douleur aigue. Le propofol a récemment été proposé dans cette indication par la dernière conférence d’expert sur l’analgésie et sédation en structures d’urgence.

Objectif

Évaluer l’efficacité et les complications de l’utilisation du propofol dans un protocole de sédation profonde aux urgences pour la réalisation de gestes douloureux.

Matériel et méthode

Nous avons réalisé une étude prospective et descriptive de mai 2012 à octobre 2013. Tout patient ayant bénéficié d’une sédation profonde par propofol pour la réalisation d’un geste douloureux a été inclus dans l’étude, quelque soit son âge. Pour chaque sédation par propofol a été remplie une fiche de surveillance. La procédure était réalisée par un binôme médecin infirmier. Le propofol était titré après un bolus initial de 1mg/kg puis 0,5mg/kg toutes les 3 minutes pour obtention du niveau de sédation souhaité. Les antalgiques étaient prescrits à la discrétion du praticien. Les Critères d’évaluation suivants ont été colligés : tolérance hémodynamique et respiratoire, niveau de sédation, délai avant reprise d’une conversation fluide, effets secondaires, satisfaction du patient.

Résultats

199 malades ont été inclus. La moyenne d’âge était de 28 ans (extrêmes :3-88). La dose moyenne totale était de 1,6 mg/kg. L’indication était pour 54% une réduction de fracture, pour 29% une réduction de luxations, et pour 5% un drainage. Le délai moyen avant reprise de conversation fluide était de 12 minutes. 62% des patients étaient très satisfaits, 32% satisfaits. Un effet secondaire mineure (ne nécessitant pas de traitement) a été observé chez 53 (27%) patients : 19 hypotensions, 31 bradycardies, 2 bradypnées et 1 désaturation.

Discussion

Nos résultats sont superposables aux nombreuses études déjà publiées. La sédation profonde utilisant le propofol lorsqu’elle est réalisée dans le cadre d’un protocole précis procure des conditions très favorables à la réalisation de gestes douloureux.

Conclusion

La sédation profonde par propofol pour des soins douloureux entraine un très haut taux de satisfaction chez les patients. Nous n’avons pas observé d’effets secondaires sévères en rapport avec cette procédure.

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