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Comparaison de l’association du paracétamol à de la Codéine ou à du Tramadol dans la prise en charge anticipée des douleurs à l’accueil des urgences (Etude TRAMA-CODE)

Auteurs

Jean-Christophe BOULARD (1),

Mohamed MOUACI (1),

Jérôme AULAGNIER (1),

Julie CELERIER (1),

Cécile HOC (1),

Elena ROUGE (2),

Sylvie DOROCANT (2),

Emmanuel MATHIEU (1)

1. Service d'accueil des urgences, Hopital Foch, Suresnes, France

2. DRCI, Hopital Foch, suresnes, France

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Introduction

La prise en charge anticipée de la douleur par l’IAO, sur protocole de service, est une pratique courante et recommandée dans les structures des urgences. Les traitements antalgiques de palier 2 sont majoritairement utilisés dans les douleurs modérées (EN à 4, 5 ou 6). Nous avons comparé l’efficacité des 2 associations les plus fréquemment utilisées dans cette indication depuis le retrait du marché du Dextropropoxyphène.

Méthode

De mars 2011 à février 2013 nous avons mené un essai contrôlé randomisé en double insu, comparant l’administration de 1000mg de Paracétamol associé à 46,8 mg de Codéine à l’association de 650mg de Paracétamol et 75mg de Tramadol. L’inclusion concernait l’ensemble des patients présentant à l’évaluation de l’IAO une douleur modérée (EN entre 4 et 6 bornes incluses) et pouvant bénéficier, selon notre protocole habituel, de la prescription anticipée d’un antalgique de palier 2. Le critère d’évaluation principal était l’efficacité sur la douleur évaluée à 30 minutes, 1 heure et 2 heures. Le jugement secondaire prenait en compte la tolérance et l’efficacité selon la typologie descriptive de la douleur.

Résultats

Nous avons inclus 803 patients, d’âge moyen 39 ans, repartis dans les 2 groupes de traitement, La douleur se situait au niveau d’un membre dans 53% des cas, de la tête ou du cou dans 24%, lombaire dans 15% des cas, de la région pelvienne ou des organes génitaux dans 15%, de l’abdomen dans 13%, du rachis dans 10% et du thorax dans 10%. Dans 55% des cas la douleur était secondaire à un traumatisme direct ou indirect (faux mouvement). Il n’y avait pas de différence significative sur la localisation, l’origine traumatique ou la description de la douleur (pesanteur, déchirure, poignard, brûlure, décharge…) entre les 2 groupes. L’EN initiale est en moyenne à 5,37 à l’inclusion et diminue à 3,19 à H2. Si 81% des patients ont une amélioration de l’auto-évaluation de leur douleur, seuls 1/3 des patients sont soulagés à 2h (EN<3) et 12% éprouvent une sédation complète. On ne retrouve pas de différence sur le critère principal d’efficacité, mais les 2 traitements différent de manière significative sur la sédation obtenue à la 2ème heure et sur la tolérance.

Conclusion

L'analyse de l'efficacité des traitements de paliers 2 utilisés dans les protocoles antalgiques dès l'acceuil va permettre d'améliorer nos procédures thérapeutiques antalgiques.

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