AuteursJonathan Duchenne (1), Stéphanie Mestres (2), Nicolas Dublanchet (3), Nicolas Combaret (4), Geoffroy Marceau (2), Laurent Caumon (1), Laurent Dutoit (5), Sylvie Ughetto (6), Pascal Motreff (4), Vincent Sapin (2), Jeannot Schmidt (3) 1. Pôle de Médecine d'Urgence, CH Henri Mondor, Aurillac, France 2. Biochimie, CHU Gabriel Montpied, Clermont-Ferrand, France 3. Pôle de Médecine d'Urgence, CHU Gabriel Montpied, Clermont-Ferrand, France 4. Pôle Cardiologie, CHU Gabriel Montpied, Clermont-Ferrand, France 5. Cardiologie, CH Henri Mondor, Aurillac, France 6. Pôle Santé Publique, CHU Gabriel Montpied, Clermont-Ferrand, France ![]() |
ObjectifDéterminer si un dosage de copeptine us permet d’exclure le diagnostique d’infarctus du myocarde (IDM) sans cycle de dosage de troponine chez les patients suspects d’infarctus sans élévation du segment ST (IDM non ST+) et avec une troponine I ultra sensible (us-cTnI) inférieure au 99e percentile à l’admission aux urgences. MéthodeÉtude prospective, non randomisée, en aveugle réalisée dans deux services d’urgence en France. Tous les patients majeurs consultants aux urgences pour une douleur thoracique suspecte de Syndrome Coronarien Aigu (SCA) ayant débuté dans les 12 heures précédant l’admission avec un ECG sans sus-décalage du segment ont été évalués pour l’inclusion. Les patients inclus ont eu une évaluation clinique, électrocardiographique et biologique durant les 12 heures suivant leur admission (H0, H2, H4, H6 et H12). Le dosage de troponine I a été réalisé sur Dimension VISTA®, Siemens. La copeptine us a été dosé avec le kit B.R.A.H.M.S copeptin-us sur KRYPTOR Compact Plus. Le suivi des patients a été effectué sur 90 jours. Le diagnostic final a été déterminé en aveugle des résultats de copeptine. RésultatsDurant 12 mois, 147 patients ont été évalués pour inclusion, 102 patients ont été analysés. Le diagnostic final était un IDM non ST+ pour 7,8 % des patients (n=8), un angor instable pour 3,9 % des patients (n=4), une pathologie cardiaque non coronarienne pour 8,8 % (n=9), une pathologie d’origine extra cardiaque pour 52 % (n=53) et de cause inconnue pour 27,5 % des patients (n=28). Il n’y a pas eu de différence significative pour la valeur de copeptine entre les patients ayant un IDM non ST+ et les patients n’ayant pas d’IDM : respectivement 5,5 pmol/L IQR[3,1-7,9] et 6,5 IQR[3,9-12,1], p=0,4913. Seulement un patient ayant un IDM non ST+ avait une valeur de copeptine supérieure au 95e percentile à l’admission aux urgences. ConclusionDans cette étude, la copeptine n’a pas de valeur diagnostique pour exclure l’IDM non ST+ chez les patients avec une us-cTnI inférieure au 99e percentile à leur admission aux urgences. |