AuteursCaroline VAREILLE (1), Nathalie CADOT (2), Stéphanie CLERC (2), Séverine LEURANGUER (2), Anne TISSIER (3), Marie PAUTRAT (1), Bertrand RENAUD (4), François LECOMTE (4) 1. Service Social ambulatoire, Hôpital COCHIN, 27 rue du faubourg Saint Jacques, 75014 Paris, Paris, France 2. Urgences SMUR UMJ, Hôpital COCHIN, 27 rue du faubourg Saint Jacques, 75014 Paris, Paris, France 3. Urgences SMUR UMJ, Hôpital Cochin, 27 rue du faubourg Saint Jacques, 75014 Paris, Paris, France 4. Urgences SMUR UMJ, Hôpital Cochin, Université Paris Descartes 27 rue du faubourg Saint Jacques, 75014 Paris, Paris, France ![]() |
IntroductionLes urgences sont trop rarement considérées comme un lieu de dépistage notamment en raison de la charge de travail importante. Les violences conjugales (VC) sont plutôt diagnostiquées lors d’un épisode traumatique aux urgences. Un questionnaire de dépistage systématique permet-il une augmentation du dépistage des VC aux urgences ? MéthodologieQuestionnaire anonyme remis pendant 2 mois, entre 9h et 17h, du lundi au vendredi, par l’Infirmière d’Orientation et d’Accueil, à toutes les femmes âgées de 18 à 70 ans, parlant français, en état physique et psychologique de répondre à un questionnaire, quel que soit le motif de consultation. Le questionnaire portait sur la situation médicosociale, les antécédents de traumatismes et était basé sur des questionnaires de dépistage validés de violence conjugale. Résultats998 questionnaires ont été récupérés en 2 mois (30% des femmes consultant environ). Les femmes répondant à ce questionnaire étaient principalement en couple (55%), actives (71,5%), ayant pour 62% déjà consulté dans des SAU, la plupart pour des motifs médicaux (70%). 20% des femmes avaient déjà subi des violences par un inconnu, 10% sur leur lieu de travail. 30 ,7% des femmes (305) avouent des violences physiques venant de leur partenaire. 23,7% disent être victimes de harcèlement, 5,2% de violences sexuelles et 0,9% de privation de liberté. Des démarches ont été entreprises dans 17% des cas seulement : plainte (4%), main courante (9%), consultation médicale (15%), séparation (11%) ou divorce (7%). Suite à ce questionnaire : Plus de 30% des femmes victimes de VC ont consulté pour d’autres motifs. Grâce à ce questionnaire : 52% des femmes ont pris la carte de l’assistante sociale (jointe au questionnaire de dépistage), 28% des femmes ont rappelé l’assistante sociale (dans 63% des cas pour des VC). Un suivi pour VC a été fait dans 23,8% des cas. ConclusionLe nombre de cas de violence conjugale dépisté est très important (plus de 30%) alors que les urgences sont situées dans un quartier favorisé et que le questionnaire est anonyme. Ce questionnaire permet un dépistage systématique efficace des violences conjugales quelquesoit le motif de consultation. Le temps d’attente des urgences pourrait donc être mis à profit pour informer, éduquer ou encore dépister les patient(e)s se présentant aux urgences. |