Voir le poster associé

Évaluation du dosage de l’hémoglobine par pléthysmographie en médecine d’urgence préhospitalière

Auteurs

Johan Amani (1),

Clotilde Cazenave (1),

Pascal Fournies (1),

Sophie Parisse (1),

Sophie Faille (1),

Nathalie Poumellec (1),

Olivier Richard (1),

Yves Lambert (1)

1. SAMU/SMUR, Hopital de Versailles, Le Chesnay, France

Voir le poster associé

Introduction

Le dosage de l’hémoglobine (Hb) en médecine d’urgence préhospitalière est important car il permet d’orienter le diagnostic ou d’évaluer la gravité d’une situation clinique. Des mesures ponctuelles sont réalisées par la biologie délocalisée : HemoCue® ou gaz du sang. La pléthysmographie permet grâce à une longueur d’onde spécifique de mesurer dans ce contexte la valeur de l’hémoglobine (SpHb) de manière non invasive et continue. L’objectif de ce travail est d’évaluer le dosage de l’hémoglobine par un moniteur utilisant cette technique.

Méthode

Etude de faisabilité observationnelle, prospective, monocentrique. Les valeurs de l’hémoglobine fournie par le Rad7 (Massimo®) ont été comparées à celles fournies par l’HemoCue® et celles de la NFS mesurée en laboratoire, chez les patients pris en charge en SMUR. La comparaison des valeurs des différentes mesures, effectuées simultanément, était déterminée par la méthode de Bland et Altman. Le coefficient (r) de Pearson et le coefficient (r2) de détermination ont été calculés.

Résultat

32 patients ont été inclus pour 36 mesures de l‘hémoglobine avec le Rad7. Age moyen = 54 ans, pression artérielle moyenne = 93 mmHg et fréquence cardiaque = 91 bpm. Comparaison SpHb/NFS : biais = +0,79 g/dl, limite de concordance IC95% = [-2,97 ; +4,55], r = 0,59, r2 = 0,35. Comparaison Hemocue®/NFS : biais = -0,31 g/dl, limite de concordance IC95% = [-4,04 ; +3,41], r = 0,77, r2 = 0,60. Chez 12 patients, la mesure de l’hémoglobine avec le Rad7 n’a pas été possible, à cause soit d’une défaillance circulatoire, soit d’une vasoconstriction périphérique.

Discussion

Cette étude préliminaire montre que le dosage de l’hémoglobine par pléthysmographie est moyennement corrélé aux mesures de laboratoires chez les patients pour lesquels la mesure a été possible. La limite actuelle de cet outil est la difficulté à obtenir une mesure en cas de défaillance circulatoire ou vasoconstriction périphérique. Les difficultés de mesure peuvent être expliquées par l’usage d’un capteur insuffisamment abouti (version béta).

Conclusion

Le dosage non invasif de l’hémoglobine par pléthysmographie est prometteur, mais la technologie doit progresser. Une étude sur un plus grand nombre de patients est nécessaire.

Retour en haut de page