AuteursMélanie Bidault (1), Olivier Barraud (2), Odile Sevin (3), Marie-Cécile Ploy (4), Thierry Dumas (1), Dominique Cailloce (5), Christine Vallejo (5), Philippe Vignon (6) 1. SAU/SAMU/SMUR, CHG Gueret, Gueret, France 2. Bactériologie, CHU Limoges, Limoges, France 3. Bactériologie, CHG Gueret, Gueret, France 4. Bactériologie, CHU Limoges, Limoges, France 5. SAU/SAMU/SMUR, CHU Limoges, Limoges, France 6. Réanimation, CHU Limoges, Limoges, France ![]() |
IntroductionLa résistance des bactéries aux antibiotiques augmente, y compris au cours des infections communautaires. Le but de l'étude était de déterminer la sensibilité à l'antibiothérapie probabiliste des souches d'E.coli isolées à partir d'Examens Cyto-bactériologiques Urinaires (ECBU) réalisés dans deux Services d'Accueil des Urgences (SAU). Patients et méthodesL'étude a porté sur les infections urinaires à E. coli diagnostiquées dans le CHU et un CH d'une même région en 2012. Seuls les ECBU avec une numération bactérienne >10e3 UFC/ml et une leucocyturie >10e4/ml ont été étudiés. Tous les patients sondés à demeure et < 18 ans ont été exclus. Les patients étaient classés selon le diagnostic de cystite simple, pyélonéphrite, prostatite, sepsis ou d'un choc septique. L'isolement des souches d'E.coli a été réalisé selon des méthodes standards définies par le Référentiel de Microbiologie médical (Remic). La sensibilité aux antibiotiques a été interprétée selon les recommandations du Comité de l'Antibiogramme de la Société Française de Microbiologie (CA-SFM). Les souches intermédiaires (I) et résistantes (R) aux antibiotiques ont été catégorisées résistantes. Résultats517/1821 ECBU ont isolé E. coli qui était associé à une cystite simple (n=288), une pyélonéphrite (n=131), ou à une prostatite (n=65). 28 patients avaient un sepsis (5%) et 5 patients un choc septique (1%). Sur l'antibiogramme: E. coli était résistant aux pénicillines et apparentés (n=512, 42.5%) suivi par les fluoroquinolones (n=501, 14%) et les céphalosporines de troisième génération (n=507, 6%). E. coli était plus fréquemment sensible à la ceftriaxone (p=0.02) et à la ciprofloxacine (p=0.0002) au CHU. E. coli était résistant à l'antibiothérapie initiale chez 50 patients (10%). Le pourcentage d'E. coli multirésistants (n=29, 5.6%), y compris d'E. coli sécréteurs de bêta-lactamases à spectre étendu (BLSE, n=22, 4.2%), était similaire entre les deux hôpitaux. L'antibiothérapie probabiliste était plus souvent conforme aux recommandations au CHU (79 vs 70%: p=0.002). ConclusionE. coli était résistant à l' antibiothérapie probabiliste prescrite pour infections urinaires diagnostiquées au SAU dans 10% des cas annuels. Il existe une disparité entre le CHU et le CH. Un meilleur respect des recommandations est nécessaire afin de limiter la pression de sélection, notamment pour le traitement des infections urinaires simples. |