AuteursAurore MAHE (1), Jacques BOUGET (2), Jeremie BONENFANT (3), Yann DUPERRON (3), Marie DECOU (3), Mattieu GICQUEL (3), David VEILLARD (4), Abdelouahab BELLOU (5) 1. Service d'Accueil des Urgences - SAMU, CHU Pontchaillou - RENNES, RENNES, France 2. Services d'Accueil des Urgences, CHU Pontchaillou, RENNES, France 3. Service d'Accueil des Urgences, CHU Pontchaillou, RENNES, France 4. Santé Publique et Epidémiologie, CHU Pontchallou, RENNES, France 5. Service d'Accueil des Urgences, CHU Rennes, RENNES, France ![]() |
ObjectifConnaître la pertinence des soins apportés aux malades adressés aux urgences adultes face à l’augmentation de la fréquentation des urgences, à l’optimisation des filières et aux difficultés d’hospitalisation en aval des urgences. MéthodeEtude observationnelle transversale, monocentrique, d'une cohorte de 947 patients adultes adressés aux urgences pour un motif médical lors de 15 journées tirées au sort (sept 2011 – oct 2012) (chirurgie, psychiatrie, ivresse exclus). Analyse statistique descriptive et comparative des admissions (hospitalisations) et des non-admissions (retours à domicile (RAD)) à partir des critères de la grille Appropriateness Evaluation Protocol version française (AEPf). Recherche des facteurs associés à la pertinence et à la non-pertinence. Analyse de l’adéquation des orientations des patients en services de court séjour. RésultatsPatients d'âge médian 55,8 ans, sans prédominance de sexe, venant du domicile dans 56% des cas, 44,2% adressés par un médecin. Pour 90,2% des patients (854/947), la décision prise d’admission ou non était pertinente ; 12,9% des hospitalisations (44/341) et 8,1% des RAD (49/606) ont été jugés non-pertinents. Pour les hospitalisations, le seul facteur significatif de pertinence a été l’existence d'un avis spécialisé aux urgences. 29 des 44 hospitalisations jugées non pertinentes ont été justifiées à postériori par un avis d’expert. Le fait d'être adressé par un médecin (permanence des soins/SAMU ou médecine de ville), le sexe, le mode de vie, l'état cognitif et l'état général du patient (score de Mac Cabe) n’étaient pas des facteurs significativement liés à la pertinence. Pour les RAD, l'âge, une durée de passage inférieure à 24h et la réalisation d'une imagerie ont été des facteurs significatifs de pertinence. 15,3% des orientations des patients en service de court séjour ont été jugées inadéquates. ConclusionL’orientation des malades médicaux adressés aux urgences est globalement appropriée. Notre taux de pertinence des soins, supérieur à celui habituellement rapporté, peut encore être amélioré par une meilleure coordination entre les différents acteurs et réseaux de soins. |