AuteursPierre Piquet (1), Sophie Salanne (1), Emmanuel Gurrera (1), Hocine Rekhroukh (1), Sales de Gauzy Jérôme (2), Isabelle Claudet (1) 1. Service d'Accueil des Urgences Pédiatriques, Hôpital des Enfants-CHU Toulouse, Toulouse, France 2. Chorurgie orthopédique pédiatrique, Hôpital des Enfants-CHU Toulouse, Toulouse, France ![]() |
ObjectifDécrire une population d’enfants victimes de pronation douloureuse (ProD) et identifier d’éventuels facteurs de risque intrafamiliaux Matériel et méthodesInclusion prospective de tous les patients pédiatriques admis pour ProD de Janvier à Juillet 2012 dans un service d’accueil d’urgences pédiatriques. Les données collectées étaient : âge, sexe, poids, taille, antécédents de ProD, d’accidents domestiques, heure de survenue, délai d’admission, côté atteint, nature du perpétrant, lieu de survenue, mécanisme, type de réduction, examens de radiologie, reconsultation, âge, profession, couverture sociale des parents, taille de la fratrie. RésultatsSur cette période, 276 enfants ont été victimes de 294 ProD (59% filles), l’avant-bras lésé était plus souvent le gauche (57%). L’âge moyen était égal à 2,5 +/- 1,4 ans, 62% des ProD étaient survenues au domicile et le mécanisme de traction était retrouvé dans 63% des cas. Le pic horaire de l’accident était compris entre 17h et 20h (n=93). La majorité des familles (68%) bénéficiaient d’une couverture sociale complète (sécurité sociale et mutuelle), 13% avaient déjà été victime d’accident domestique, 32% étaient récidivistes et 9% des enfants âgés de plus de un an étaient en surpoids. Certaines catégories socioprofessionnelles (CSP) étaient significativement plus représentées que dans la population générale. Les familles nombreuses (trois enfants et plus) était significativement plus représentées que dans la population générale. Les enfants âgés de moins de deux ans avec des antécédents de ProD dans la fratrie avaient un risque majoré de ProD. Dans les familles nombreuses, le perpétrant principal était la fratrie et le risque maximal lors de jeux. Les facteurs de risques de récidives étaient l’appartenance à une famille nombreuse et le sexe féminin. Etre en surpoids (IMC supérieur 97ème percentile) n’était pas associé à un risque de récidive. ConclusionCette étude a permis de confirmer des éléments épidémiologiques connus (prévalence féminine, taux de récidive, côté gauche prédominant, moyenne d’âge) et de mettre en évidence l’influence d’une fratrie nombreuse dans sa survenue chez le jeune enfant avant l’acquisition de la marche. La représentation de certaines catégories socioprofessionnelles est mal expliquée à ce stade si ce n’est par le stress et la fatigue physique ou morale de fin de journée et à l’origine de comportements un peu impulsifs. |