AuteursChristophe ROTHMANN (1), Olivier PIERRARD (2), Khaled HABCHI (2), Elies ANDRE (2), Camille DIB (2), Mathieu HOFFMANN (2), Thomas SCHMUTZ (2), François BRAUN (2) 1. Structure d'urgences, Hôpital de Mercy CHR Metz-Thionville, Metz, France 2. Structure d'urgences, Hôpital de Mercy CHR Metz-Thionville, METZ, France ![]() |
IntroductionL’épistaxis est l’urgence ORL la plus fréquente, le plus souvent d’origine médicale (HTA, troubles de la coagulation iatrogènes ou non). Peu de travaux sont cependant disponibles sur ce motif de consultation en SU. MéthodeEnquête rétrospective, monocentrique, observationnelle, durant 6 mois consécutifs, incluant tous les patients admis en SU pour épistaxis, permettant l’étude de leur épidémiologie, leur prise en charge et leur devenir immédiat. Résultats113 patients sont inclus, d’âge moyen 67 ans (18-92), de sex ratio 1,51. 62%, sont adressés par le Centre 15 (4% par leur médecin traitant, 7% par un médecin hospitalier et 27% sans avis médical). 56% consultent entre 8 h 30 et 18 h 30. 65% arrivent en ambulance (35% par leurs propres moyens), venant de leur domicile dans 94%. 33% ont des antécédents cardiaques, 55% d’HTA et 32% d’épistaxis. 40% suivent un traitement par antiagrégant plaquettaire et 27% par AVK. La moyenne des TA systoliques à l’admission est de 153 mmHg (97-223). Une NFS est réalisée dans 40% des cas, une étude de la crase dans 36%. 35% sont adressés en consultation ORL durant leur séjour en SU. Un tamponnement nasal antérieur (TNA) est réalisé dans 56% des cas (76% par les urgentistes), une cautérisation dans 9% (ORL), une administration de vitamine K dans 3% et une transfusion sanguine dans 1%. En cas de TNA, l’antibioprophylaxie n’est prescrite que dans 17% des cas (18% pour les urgentistes et 14% pour les ORL). La DMS en SU est de 178 min (11-662). 40% des patients regagnent leur domicile, 16% sont adressés à leur médecin traitant, 35% en consultation ORL et 9% sont hospitalisés. 52% des patients ayant eu un TNA en SU sont adressés à un ORL pour le déméchage et 20% à leur médecin traitant. Le taux de récidive précoce (mois suivant la consultation initiale en SU) est de 16%. La DMS des patients hospitalisés est de 4,6 jours (2-15). Aucun patient ne décède à l’hôpital. DiscussionSi les caractéristiques de la population sont superposables à celles de la littérature, l’antibioprophylaxie est très en défaut par rapport aux recommandations, quel que soit l’intervenant (urgentiste ou ORL). Cependant, la prise en charge globale semble satisfaisante (faible récidive vs 52% dans la littérature), probablement grâce à la maîtrise du TNA par les urgentistes et une collaboration efficiente avec les spécialistes ORL de l’établissement, avec recours ciblé pour le déméchage ou lors d’épistaxis résistant au traitement par TNA en SU. |