AuteursMichel BIGNAND, Stéphane TRAVERS, Franck CALAMAI, Stéphane DUBOURDIEU, Franck PEDUZZI, Olivier BON, Laurent DOMANSKI, Jean-Pierre TOURTIER Service Médical d'Urgences, Brigade de Sapeurs-Pompiers de Paris, PARIS, France ![]() |
IntroductionLa prise en charge d’urgences collectives au décours d’accidents catastrophiques à effet limité (ACEL) doit faire l’objet d’une démarche d’évaluation au même titre qu’en médecine individuelle. Nous avons voulu tester l’emploi de la méthode ALARM (Association of Litigation And Risk Management) pour évaluer la prise en charge d’ACEL lors d’exercices. Méthodes6 médecins expérimentés ont été évalués comme "premier médecin" puis "directeur des secours médicaux" au cours de 9 exercices de médecine de catastrophe. Pour chaque exercice, l'emploi de la méthode ALARM a permis à 7 médecins formateurs de classer par ordre d'importance les 3 principaux dysfonctionnements observés, puis de les regrouper en 7 groupes de facteurs contributifs. Résultats19 fiches ont été remplies. Les éléments les plus retrouvés étaient la charge de travail importante (9/19), l'espace inadapté (6/19), la collusion de tâches (4/19), le défaut d'accessibilité à l'information (4/19), le défaut de coordination entre service (4/19) et l'insuffisance des ressources humaines (4/19). Dans 90% des cas, le principal dysfonctionnement était lié à : 1/l'environnement et les conditions de travail, 2/l'organisation, 3/les tâches et protocoles (cf. fig. 1). ConclusionLa méthode ALARM a permis d’identifier des dysfonctionnements de la chaine médicale lors d’exercices, invitant à mettre en place des mesures correctrices (supports cognitifs, tableau d’aide à la décision, cours supplémentaires).
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