AuteursMaguy Woimant (1), Sylvie Guinemer (1), Pascal Orer (1), Sabine Guinemer (1), Armelle Alhéritière (1), Lydia Ameur (1), Hayatte Akodad (1), Frédéric Adnet (1), Frédéric Lapostolle (1) 1. SAMU 93, Hopital Avicenne, Bobigny, France ![]() |
IntroductionLe voyage aérien est associé au risque thromboembolique. Pourtant, ce critère ne figure pas dans les facteurs de risque thromboembolique. Cela peut troubler l’évaluation probabiliste de l’urgentiste. ObjectifEvaluer la probabilité d’embolie pulmonaire (EP) après un voyage aérien récent. MéthodeInclusion : patient avec un diagnostic confirmé (angio-scanner ou scintigraphie de haute probabilité) d’EP après un voyage aérien prolongé récent. Pour chaque patient, le score de Wells a été calculé a posteriori, en considérant que (cas 1) « un autre diagnostic est moins probable que l’EP », en raison de la relation voyage-accident thromboembolique et que (cas 2) l’EP n’est pas le diagnostic le plus probable, en raison de sa très faible fréquence (0,4 cas/million passagers). Résultats118 inclusions : 91 femmes (77%) et 27 hommes (23%). Age moyen : 57±14 ans. Le score de Wells médian était de 4,5 (3,0-6,0) dans le cas 1 et 1,5 (0,0-3,0) dans le cas 2 (p<10-4). Quand l’EP n’a pas été retenue comme diagnostic le plus probable, 73 (62%) patients ont été classés à probabilité faible. ConclusionSelon les recommandations, chez deux tiers des patients (à probabilité faible), la stratégie diagnostique reposerait sur le dosage de D-Dimère ! Ceci peut retarder diagnostic et traitement. Chez un patient suspect d’EP après un voyage aérien prolongé, aucun autre diagnostic que l'EP ne devrait être préféré. (Figure) |