Voir le poster associé

Le CREX : une méthode efficace pour lutter contre les évènements indésirables aux Urgences

Auteurs

Anne Pouessel (1),

Hanane Kerrouchi (1),

Corinne J.A Coquin (1),

Ketty Belvent (1),

Sandrine Bacquaert (1),

Pierre Taboulet (1),

Olivier Peyrony (1),

Jean-Paul Fontaine (1)

1. Service d'Accueil des Urgences, Hôpital Saint-Louis, Paris, France

Voir le poster associé

Introduction

L’amélioration de la sécurité des soins dans un Service d’Accueil des Urgences (SAU), nécessite une vigilance et une implication de la part de tous les acteurs de soins. A côté des déclarations individuelles possibles par le biais de l’informatique, prévues dans certaines institutions (ex. procédure OSIRIS) et des revues de mortalité - morbidité, il existe une méthode formalisée de déclaration d’évènements indésirables dans le cadre d’un Comité de Retour d’Expérience (CREX). Nous avons voulu évaluer la mise en place d’un CREX dans notre SAU.

Matériel et méthode

Le CREX dans notre SAU (100 passages/jour) est constitué par un groupe pluri-professionnel (7 infirmiers, 2 aides-soignants, 1 cadre de santé, 2 médecins). Il se réunit une fois par mois. A chaque réunion, les événements les plus significatifs ou les plus fréquents sont retenus pour une analyse empruntée aux méthodes aéronautiques (ORION®). L’analyste reconstitue chronologiquement les faits, liste les systèmes de sécurité existant, identifie parmi ces systèmes celui ou ceux qui sont défaillants. Les actions correctives proposées sont discutées puis validées par le groupe. Nous avons évalué la pertinence du CREX par la fréquence des évènements indésirables rapportés via des fiches de déclaration à la disposition de tous les membres du service et par le nombre d’actions correctives menées en 18 mois.

Résultats

Nous avons étudié 90 fiches (5/mois) au cours de 16 réunions. Après sélection des sujets à traiter, nous avons entrepris 20 actions correctives : diminution des délais d’attente des scanners, procédure d’accueil et de prise en charge des patients brûlés, amélioration de la prise en charge des patients agités ou à risque suicidaire pour diminuer le risque de fugue, création d’une check-list lors de la mutation ou du transfert des patients pour compléter les dossiers et valider les prescriptions par les séniors, amélioration des méthodes de prélèvements sanguins, sécurisation de l’armoire à pharmacie, renforcement de la sécurité à l’accueil par intensification des passages des agents de sécurité. Certaines de ces procédures ont été rédigées en collaboration avec les services concernés (ex. radiologie, biologie).

Conclusion

Le CREX nous semble une méthode efficace pour mener des actions correctives rapides en cas de déclarations d’évènements indésirables par les soignants. Nous recommandons la mise en place de cette méthode particulièrement bien adaptée à la problématique des SAU.

Retour en haut de page