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Les déterminants de l’analgésie en médecine d’urgence. Une étude multicentrique

Auteurs

Emmanuelle Gomez (1),

Maylis Velten (2),

Sandrine Charpentier (2),

Jean-Louis Ducassé (1),

Dominique Lauque (2),

Vincent Bounes (1)

1. SAMU, Hôpital Purpan, Toulouse, France

2. Urgences, Hôpital Purpan, Toulouse, France

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Objectifs

Déterminer des facteurs prédictifs d’analgésie chez les patients exposés à un stimulus douloureux en médecine d’urgence.

Méthodes

Étude rétrospective, multicentrique (3 services d'urgences universitaires sur 2 pays en France et aux États-Unis), incluant des patients douloureux (EN ≥ 3). Les caractéristiques démographiques et cliniques des patients ainsi que les traitements reçus ont été analysés afin d’identifier des facteurs prédictifs d’analgésie, par une régression logistique uni puis multivariée. L'analgésie adéquate était définie par une diminution de 50 % du score de douleur entre le début et la fin de la prise en charge. La douleur était quantifiée à l'aide d'une échelle numérique. Les résultats sont exprimés en rapports de côte (RC) avec intervalle de confiance à 95 %.

Résultats

Au total, 662 patients ont été inclus, sur une période d'une semaine en avril 2011. L'âge médian était de 33 ans (23 - 49), le rapport hommes/femmes de 1, la médiane de la douleur à l'arrivée et après analgésie était de 6/10 (EIQ 5 - 8) et 5/10 (EIQ 3 - 7) respectivement. L’âge, la classification clinique des malades et la délivrance d’au moins un analgésique apparaissent être des facteurs associés à une analgésie à la sortie du service (RC de 1,02 [1,01 – 1,03] par année, 1,76 [1,32 – 2,34] par unité et de 2,61 [1,73 – 3,92] respectivement). L’origine traumatique de la douleur apparaît être un facteur péjoratif (RC 0,49 [0,32 – 0,73]).

Conclusion

L'oligoanalgésie est toujours une réalité dans les services d'urgences. Les patients les plus jeunes, les plus graves et traumatisés sont moins bien analgésiés. L'analgésie médicamenteuse est efficace quand elle est au minimum prescrite. L’identification de ces facteurs permettra d’améliorer la prise en charge des patients douloureux dans les services d’urgences.

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