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Co analgésie par bloc ilio fascial lors de la prise en charge pré hospitalière des fractures isolées du fémur.

Auteurs

Bernard Audema (1),

Aude Mélin (2),

Jean-Marc Bertrand (2),

Marc Hervé Binet (2),

François Xavier Ageron (3),

Diane Lacroix (1)

1. SAMU 74, Centre Hospitalier de la Région d'Annecy, Annecy, France

2. Centre Médical d'Avoriaz, Association Médecins de Montagne, Avoriaz, France

3. SAMU 74 - RENAU, centre Hospitalier de la Région d'Annecy, Annecy, France

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Introduction

La fracture isolée du fémur est un traumatisme douloureux et fréquent. L'utilisation du bloc ilio fascial (BIF), en co-analgésie aux drogues intra veineuses (morphine, kétamine) est recommandée par la conférence d'experts 2010 sur l'analgésie multimodale en traumatologie (SFAR-SFMU). Peu d’études existent sur la réalisation du BIF par des médecins urgentistes et des médecins correspondants du Samu, aucune sur la réalisation du BIF en milieu difficile.

Patients et Méthodes

Etude de cohorte rétrospective monocentrique menée lors des saisons d'hiver 2011 et 2012. 82 fractures du fémur isolées survenues dans un contexte de traumatologie de sports d'hiver ont été recensées. La prise en charge pré-hospitalière de ces fractures est réalisée par des médecins formés à la pratique du BIF et fait l’objet d’un protocole en co-analgésie à la morphine et à la kétamine. Des questionnaires ont été envoyés a posteriori à ces patients afin d’évaluer la douleur à chaque étape de la prise en charge.

Résultats

Trente-six patients ont été inclus. L’âge moyen est de 36.1 ans (6-76 ans). 72% ont bénéficié d’un BIF. Chez ces derniers, 27% avait une douleur intense (EN ≥ 7) au moment de la mobilisation et 24% au moment du déshabillage (n=26). Chez les patients n’ayant pas bénéficié de BIF, 60 % avait une douleur intense au moment de la mobilisation et 40% au moment du déshabillage (n=10). L’EN moyenne des patients ayant bénéficié d’un BIF était de 4.4 lors de la mobilisation, 3 pendant le transport et 4.4 lors du déshabillage (n=26). Pour les patients n’ayant pas bénéficié de BIF, 6.5 pendant la mobilisation, 4 pendant le transport et 6.9 lors du déshabillage (n=10).

Conclusion

L’analgésie semble supérieure chez les patients ayant bénéficié d’un BIF conformément à ce qui est retrouvé dans la littérature. L’analyse de cette pratique est en faveur de la promotion du BIF. Il est nécessaire de prolonger cette analyse par une étude prospective.

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