AuteursEmeric Gallard (1), Jean-Philippe Redonnet (1), Jean-Eudes Bourcier (1), Nicolas Largeteau (1), Michael Seinger (1), Didier Garnier (1) 1. SAU, Hôpital Lourdes, Lourdes, France ![]() |
IntroductionLe diagnostic étiologique d’une dyspnée aigue aux urgences est difficile, pouvant conduire à un traitement erroné générateur de surmortalité. Notre objectif était d’évaluer les performances diagnostiques de l’échographie cardio-pulmonaire devant une dyspnée aiguë aux urgences comparativement à la prise en charge habituelle. Matériel et méthodesLes patients bénéficiaient dès leur arrivée d’une échographie cardio-pulmonaire réalisée par un médecin urgentiste en plus de la prise en charge standard. La performance de l’examen clinique, de la radiographie pulmonaire, du NT-proBNP et de l’échographie était comparée au diagnostic final établi par deux médecins indépendants. Résultats130 patients étaient analysés. Pour le diagnostic d’insuffisance cardiaque gauche aigue, l’échographie cardio-pulmonaire avait une faisabilité de 100% et une exactitude de 90% IC95 [84;95] contre 67% [57;75] pour l’examen clinique, p = 0,0001 et 81% [72;88] pour la combinaison « clinique – NTproBNP – radiographie » p =0,04. On diagnostiquait une pleuro-pneumopathie avec une exactitude de 86% [80;92], une décompensation de BPCO ou un asthme avec une exactitude de 95% [92;99]. L’examen durait en moyenne 12 +/- 3 minutes. ConclusionL’échographie cardio-pulmonaire réalisée par un urgentiste permet en 12 minutes de faire le diagnostic étiologique d’une dyspnée aigue aux urgences avec une exactitude de 90%. |