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Utilisation de l’échographie pré-hospitalière pour le diagnostic d’intubation sélective : étude de faisabilité

Auteurs

Olga Maurin (1),

Marilyn Franchin (1),

Guillaume Burlaton (1),

Noémie Galinou (1),

Romain Jouffroy (2),

Olivier Bon (1),

Daniel Jost (1),

Jean-Pierre Tourtier (1)

1. Bureau médical d'urgence, Brigade des Sapeurs Pompiers de Paris, Paris, France

2. Service de réanimation adultes, Hôpital Necker, Paris, France

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Introduction

En préhospitalier, l’auscultation pulmonaire est le moyen usuel pour vérifier la bonne position d’une sonde d’intubation orotrachéale (IOT). Elle présente des limites. L’échographie pleuropulmonaire a été décrite dans la littérature pour la détection d’IOT sélective en intrahospitalier. Le but de ce travail était de vérifier la faisabilité de l’échographie préhospitalière dans le diagnostic d’IOT sélective.

Méthode

Etude observationnelle prospective. Les médecins participants ont bénéficié d’une formation spécifique à l’échographie pleuropulmonaire de 5 heures. Au sein d’un véhicule médicalisé équipé d’un échographe, tout patient intubé >18 ans, avec une SpO2 >92% et 7 capnogrammes visibles après IOT étaient inclus. Les patients suspects de pneumothorax, traumatisés thoraciques, en arrêt cardiaque ou sans capnogramme visible après IOT étaient exclus. Après IOT, tout patient inclus bénéficiait d’une échographie pleuropulmonaire à la recherche de critères échographiques d’IOT sélective et d’une auscultation bilatérale de contrôle. Le critère de jugement échographique pour affirmer l’absence de sélectivité de l’IOT était la présence d’un glissement pleural bilatéral. La sonde d’IOT était mobilisée le cas échéant et la procédure renouvelée.

Résultats

Du 01/03 au 14/11/2013, 35 patients, d’âge moyen 54 ans [46-68] avec 23 hommes (64%) ont été inclus. Les motifs d’IOT étaient: détresse neurologique (55%), circulatoire (23%), respiratoire (11%), antalgique (11%). Six IOT étaient classées difficiles. L’incidence d’IOT sélective à l’échographie était de 2/35, dont une seule était confirmée par l’auscultation. Aucun faux négatif d’IOT sélective par l’échographie versus l’auscultation n’était constaté. Pour un patient, le diagnostic d’IOT sélective passé inaperçu à l’auscultation a été rattrapé par l’échographie. Les médecins n’ont pas rapporté de difficulté de réalisation de l’échographie.

Discussion

L’étude a rendu compte de la simplicité de réalisation d’une échographie pré-hospitalière pour le diagnostic d’IOT sélective après une formation courte. Si l’échographie semble performante dans la détection d’IOT sélective, la mesure de la concordance entre échographie et auscultation nécessite un effectif plus important de sujets

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