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Hémopathies malignes révélées aux urgences : étude monocentrique de 108 patients.

Auteurs

Anne PHAM DANG (1), Emily BENNETT-PETITJEAN (1), Nicolas SIGNOL (2), Christine VALLEJO (1), Henri Hani KARAM (1), Amélie PENOT (3), Dominique BORDESSOULE (3)

1. Service d’Urgence/SMUR, CHU, Limoges, France

2. Service de médecine gériatrique, CH, Saint Junien, France

3. Service d'Hématologie Clinique, CHU, Limoges, France

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Introduction 

Le service des urgences peut intervenir dans le parcours de soins des patients atteints d’hémopathies malignes lors de l’entrée dans la maladie ou de complications en émaillant l’évolution. L’objectif principal de cette étude est d’analyser les motifs d’admission aux urgences des patients dont l’hémopathie maligne a été diagnostiquée au décours immédiat du passage aux urgences. Les objectifs secondaires sont d’étudier les caractéristiques des patients, des hémopathies et des circonstances de leur venue aux urgences.

Matériel et Méthode 

Etude monocentrique menée rétrospectivement du 1er janvier 2005 au 31 décembre 2006 et du 1er janvier 2011 au 31 décembre 2012. Identification des patients éligibles à partir des données du PMSI (n = 1612) puis sélection des patients dont l’hémopathie maligne n’était pas connue à l’admission aux urgences via les dossiers informatisés Urqual® et Crossway® (n = 108).

Résultats 

Le motif d’admission le plus fréquent est une perturbation du bilan biologique asymptomatique (48,1%). Un motif initialement sans rapport direct avec l’hématologie concerne 34,3% des patients, un syndrome hémorragique, 10,2% et un syndrome infectieux, 7,4%. La moyenne d’âge est de 68 ans (49,4 - 86,6). Les plus de 70 ans représentent 55,6% de l’échantillon et les plus de 80 ans, 35,2%. La majorité vient du département (72,2%). Un diagnostic de leucémie aiguë (n = 52) ou de myélodysplasie (n = 13) a été posé dans 60,2% des cas, une pathologie lymphoïde a été diagnostiquée chez 23 patients (21,3%) et une autre pathologie hématologique chez 20 patients (18,5%). La plupart des patients est venue aux urgences adressée par le médecin traitant (69,4%). Une large majorité a été hospitalisée (86,1%), dont un tiers dans le service d’Hématologie (32,3%).

Discussion

Les leucémies aiguës sont les hémopathies les plus fréquemment diagnostiquées du fait du caractère brutal et bruyant de la symptomatologie révélatrice. Dans un tiers des cas, le motif d’admission était sans rapport direct avec l’hématologie, donc peu spécifique et trompeur. Les modes de présentation classiques tels le syndrome cave supérieur et la compression médullaire n’ont pas été retrouvés dans cet échantillon.

Conclusion 

Le service des urgences contribue à identifier les hémopathies malignes. Leur mode de présentation est varié, souvent aigu et sévère, parfois trompeur. Une collaboration étroite avec le service de spécialité est nécessaire.

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