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Comparaison de deux anti-inflammatoires non stéroïdien dans le traitement de la colique néphrétique aux urgences : une étude prospective randomisée en double aveugle

Auteurs

Chawki JEBALI (1), Nesrine Ibn HASSINE (2), Asma ZORGATI (3), Riadh Boukef (4)

1. Urgences, CHU Sahloul de Sousse, Sousse, Tunisie

2. Urgences, CHU Sahloul de Sousse, Sousse, Tunisie

3. Urgences, CHU Sahloul de Sousse, Sousse, Tunisie

4. Urgences, CHU Sahloul de Sousse, Sousse, Tunisie

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Introduction

La colique néphrétique (CN) est un motif fréquent d’admission aux urgences. Le traitement est basé sur les anti-inflammatoires non stéroïdien (AINS) mais le choix entre les différentes AINS demeure un sujet de controverse. C’est dans cette optique qu’on propose de comparer l’efficacité de deux AINS en intramusculaire : Kétoprofène (GK) versus Diclofénac sodique (GD).

Matériel et méthodes

Etude randomisé contrôlé en double aveugle et monocentrique sur une période de 8 mois. Les critères d’inclusion étaient : l’âge > 16 ans et consultant pour une douleur unilatérale lombaire ou lombo-abdominale, brutale, paroxystique, irradiante vers les organes génitaux externes avec un EN ≥ 5 associé au moins à un des critères suivant ; hématurie macroscopique ou microscopique, dysurie, pollakiurie et impériosité. Les critères d’exclusions ont été les patients ayant une contre indication aux AINS, les patients ayant déjà consommé des antalgiques ou des AINS dans les 4 heures précédant l’inclusion. Après consentement, tous les patients ont étaient randomiser en 2 groupes : GK (une seringue de 5 ml contenant une ampoule de 100 mg/2ml + 1 ml S.G 5%) ou GD (une seringue de 5 ml contenant une ampoule de 75 mg/3 ml). Un suivi régulier de l’EN à l’admission, à 20 min, à 30 min, à 40 min et à 60 min après l’injection a été assuré. Si EN > 30 après 40 min un produit de secours a été administré. Les critères de jugements principaux étaient le succès du traitement et le temps de résolution  de la douleur. Les critères secondaires étaient l’apparition d’effets indésirables.

Résultats

Nous avons inclus quatre vingt patients. L’âge moyen était de 39 ± 13 ans pour le groupe kétoprofène versus 43 ± 14 ans pour le groupe Diclofénac sodique. Une légère prédominance masculine avec un sexe ratio de 0, 57 (P=0,12). La moyenne de l’EN de la douleur à l’admission été de 7,65 ± 1 dans le groupe Kétoprofène versus 7,65 ±  1,23 dans le groupe Diclofénac sodique. On a objectivé un taux de succès thérapeutique de 92 %. Ce succès a été beaucoup plus rapide dans le groupe kétoprofène  que dans le groupe diclofenac. Nos avons objectivé uniquement des d’effets indésirables mineurs pour tout l’effectif de l’étude.

Conclusion

Aucune différence significative entre le kétoprofène et le diclofénac sodique par voie intramusculaire dans le traitement de la CN. Ces deux médicaments ont été efficaces et anodins.

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