AuteursHouda Ben Soltane (1), Dhikra Brahim (1), Nessrine Ibn Hassine (2), Nader Ben Othmane (3), Meriem Khrouf (1), Zied Mezgar (1), Mehdi Methemem (1), Riadh Boukef (4) 1. Service d'Accueil des Urgences, CHU Farhat Hached Sousse Tunisie, sousse, Tunisie 2. Service d'Accueil des Urgence, CHU Saloul Sousse Tunisie, sousse, Tunisie 3. Service d'Accueil des Urgences, CHU Saloul Sousse Tunisie, sousse, Tunisie 4. Service d'Accueil des Urgences, CHU Saloul, sousse, Tunisie ![]() |
IntroductionLa prise en charge de la douleur abdominale aiguë en situation d’urgence s’est longtemps heurtée à des préjugés erronés comme la nécessité de préserver le « symptôme douleur » pour établir un diagnostic ou dépister une complication , la peur des morphiniques etc.., aboutissant à une oligo-analgésie. Dans cette étude on a évalué l’analgésie par morphine nébulisée par rapport au placébo dans la prise en charge des douleurs abdominales aigues et ceci par rapport à la décision du chirurgien et la satisfaction du patient. Patients et MéthodesEtude prospective randomisée contrôlée en double aveugle réalisée dans les Service des Urgences de deux CHU sur une période d’un an à partir de novembre 2013. Les Critères d’inclusion: tout patient > 18 ans consultants aux Urgences pour douleur abdominale avec une EVA > = 50%. Les Critères d’exclusion sont : Contre-indication à la morphine et/ou instabilité Hémodynamique.On a inclut 100 patients.Les malades sont randomisés en deux groupes : Un groupe ayant eu au maximum 3 nébulisations par 10mg de Morphine et un groupe Placébo avec des nébulisations au sérum physiologique. Un traitement de secours (paracétamol) est laissé à la discrétion des médecins si le patient reste algique. On a calculé le taux de succés de l’analgésie (une baisse de l’EVA > = 50% de sa valeurs initiale ), son délai, et l’aisance dans le jugement du chirurgien. On a noté aussi les effets secondaires, et le délai d’une éventuelle chirurgie. RésultatsLa douleur a cédé d’une façon plus importante et plus rapide dans le groupe morphine par rapport au groupe placébo. Le jugement clinique du chirurgien était facile dans 62 % des cas dans le groupe morphine et dans 48% des cas dans le groupe placébo. La satisfaction des patients était bonne dans 74 % des cas des patients du groupe morphine versus 40% des cas dans le groupe placébo. Des effets secondaires mineurs (nausées, vomissement et céphalées) ont été notés chez 11patients du groupe morphine. ConclusionL’analgésie par la morphine nébulisée permet de soulager rapidement la douleur, de satisfaire le patient et n’entraîne pas de retard diagnostique ni thérapeutique. |