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Apport de la télémédecine dans la prise en charge du patient brûlé grave dans une région dépourvue de centre de traitement des brûlures : étude épidémiologique préliminaire

Auteurs

Justin OUTREY (1), justin OUTREY (2), Jean-Luc FORTIN (2), Gilles CAPELLIER (2), Thibault DESMETTRE (2), Romain MARLIER (2)

1. Urgences/SAMU/SMUR, CHRU de Besançon, CHARNAY, France

2. Urgences/SAMU/SMUR, CHRU de Besançon, Besançon, France

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Introduction

L’objectif de ce travail était de décrire l’épidémiologie et l’orientation  des patients brûlés pris en charge après régulation médicale en 2012 dans une région française dépourvue de centre de traitement des brûlures (CTB). Les critères principaux de jugement sont la gravité de la brûlure et  l’orientation finale du patient, en se basant sur les critères d’hospitalisation dans le CTB référent.

Méthode

Etude rétrospective observationnelle mono-centrique entre le 1er janvier et le 31 décembre 2012. L’ensemble des dossiers concernant des patient  brûlés, régulés par le Centre 15 régional ont été inclus après requête informatique Centaure 15 ®. Ont été colligés l’âge, le sexe, la localisation de la lésion, les circonstances, la surface cutanée brûlée (SCB), la profondeur de la brûlure pour établir la gravité de la lésion, et enfin l’orientation des patients.

Résultats 

504 patients ont été inclus. Les hommes représentaient 54% de l’effectif. L’âge moyen était de 24,2 ans. Les patients avaient moins de 5 ans dans 26% des cas et pour 45.6% entre 15 et 59 ans.Les brûlures concernaient les mains (39% des cas), la face (22%), le tronc (18%), le périnée (3%), les membres supérieurs (15%) et inférieurs (dont pieds) (15%).Plus de la moitié des dossiers ne faisaient pas mention de la surface cutanée brûlée. Les brûlures étaient décrites comme superficielles (20% des cas), intermédiaires (11%) et profondes dans 5% des cas. Dans 56 % des cas, la profondeur entre superficielle ou intermédiaire n’était pas tranchée.37% des patients étaient laissés sur place, 57.7% orientés vers un centre hospitalier et 23 patients seront au final orientés vers un CTB (4.56%),  52% (n=12) de ceux-ci ont été transférés vers un CTB situé en dehors de l’inter-région, donc différent du CTB référent.

Conclusion

L’absence de donnée fiable concernant la SCB et la profondeur des lésions dans les dossiers recensés empêche toute évaluation précise de la gravité et donc de la conformité de l’orientation du patient brûlé.Plus de la moitié des patients sont transférés hors de l’inter-région, contrairement aux recommandations du S.I.O.S «brûlé» defini dans cette inter-région.  Ces données seront utiles dans la collaboration entre urgentistes et brûlologues qui,  à travers les technologies de télémédecine, pourrait permettre l'amélioreration de l’évaluation, de l’orientation et donc de la prise en charge des brûlés de la région.

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