AuteursKammoun Leila (1), Abdebbour Nasri (1), Elyes Dridi (1), Mariem Boujelbene (1), Imen Eleuch (1), Imen Rjeb (1), Adel Chaari (1), Noureddine Rekik (1) 1. SAMU, SFAX TUNISIE, Sfax, Tunisie ![]() |
ObjectifConnaître le devenir à court et à moyen terme des patients laissés sur place (LSP) après intervention du SMUR. Matériels et MéthodesEtude prospective, descriptive et analytique incluant 485 patients LSP après les interventions primaires des équipes du SAMU 04 durant une année (du 01/06/2011 au 31/05/2012).Le recensement des événements survenus dans les premières 48 h et dans la semaine suivant l'intervention portait sur: les décès, les hospitalisations secondaires, les ré-interventions du SMUR et les consultations médicales. RésultatsL’âge moyen a été de 45,9 ans ± 23 et le sex-ratio de 1,2.Le diagnostic retenu en préhospitalier a été surtout une conversion hystérique dans 23,8 % des cas, une origine métabolique dans 20% des cas et un blessé léger dans 14,9 % des cas. 85,3 % des cas ont été de la classe 1 ou 2 selon la classification clinique des malades en SMUR (CCMS).La décision du non transport a été médicale dans 89,3% des cas et familiale dans 10,7 % des cas.Un recours à un autre avis médical sans hospitalisation après l’intervention initiale du SMUR a été noté dans 22,5 % des cas. Un recours à l’hospitalisation dans les 48 heures a été noté dans 3,7 % des cas. La réintervention n’a pas été réalisée par les SMUR04. Seize parmi les 18 patients ont refusé la décision médicale initiale de transport par l’équipe SMUR. La mortalité globale au cours des premières 48 heures a été de 11,1% (54 patients : 42 décédés d’emblée et 12 décédés dans les 48 heures).Trois patients sont décédés au-delà de 48h : 2 malades au cours de leur hospitalisation l’un par pancréatite aigüe et l’autre par état de choc cardiogénique et un malade est décédé chez lui dans les 72h par AVC. La décision initiale a été de le LSP contre avis médical vu que la famille a refusé toute hospitalisation. Globalement, nous avons noté 0,4 % de décès inattendus (2 patients) et 11,3 % de décès attendus. Les facteurs prédictifs de réintervention ont été l’âge des patients (>60ans), la présence d’antécédents pathologiques, l’altération de l’état de conscience, la polypnée, l’hypoxie, les classes 2, 3 et 4 de la classification CCMS et les pathologies métaboliques et neurologiques. ConclusionLes patients LSP lors des interventions primaires du SMUR nécessitent souvent la mise en œuvre de moyens diagnostiques ou thérapeutiques en urgence. L’objectif c’est d’avoir une issue favorable avec le moindre risque de réintervention et surtout de décès inattendus. |