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Conciliation des traitements médicamenteux aux urgences : étude pilote

Auteurs

David Pariente (1), Claudine Gard (2), Samuel Delerme (1), Pauline Canavaggio (1), Maxence Rolland (2), Patrick Tilleul (2), Bruno Riou (1), Pierre Hausfater (1)

1. Service d'Accueil des Urgences, CHU Pitié Salpétrière, Paris, France

2. Pharmacie, CHU Pitié Salpétrière, Paris, France

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Introduction

Le passage par les urgences, point de transition en la ville et l’hôpital, est identifié comme une situation à risques dans le parcours de la prise en charge médicamenteuse du patient. La conciliation des traitements médicamenteux (CTM) consiste à réaliser un bilan des traitements des patients avant leur hospitalisation et de le comparer au traitement d’admission. L’objectif de notre étude pilote est d’évaluer la diminution des erreurs médicamenteuses par cette conciliation et sa faisabilité. 

Matériels & méthode

Un bilan médicamenteux optimisé (BMO)=dénomination, forme galénique, dosage, voie d’administration de tous les médicaments pris par les patients ( >60ans, +comorbidités, >4 traitements médicamenteux et capables de communiquer) est réalisé dans les premières 24 heures suivant l’admission dans l’unité d’hospitalisation de courte durée par l’externe en pharmacie, en ayant recours à différentes sources d’informations : staff, dossier médical, médecins généralistes ou spécialistes de ville, pharmacien d’officine, entourage, « boites » de médicaments éventuellement apportées et entretien avec le patient. Ce BMO est comparé, par pharmaciens et médecins, à l’ordonnance médicamenteuse d’admission du patient (AMO) prescrite informatiquement afin d’identifier les divergences intentionnelles (DI) ou non intentionnelles (DNI=erreurs vitables). 

Résultats & discussion

9 patients sont inclus dans l’étude pilote : âge moyen 73 ans, 5 à 21 médicaments par ordonnance. Au moins une divergence est observée pour chaque patient. Les causes identifiées de DNI sont : posologie gramme/milligramme, dénomination (livret thérapeutique non interfacé avec le logiciel de prescription informatisé URQUAL®), traitements oubliés ou non indispensables en urgence, traitements personnels avant admission mal connus des patients (absence d’ordonnance de ville, confusion entre princeps/génériques). Le temps moyen de conciliation de 40 minutes par dossier rend sa généralisation problématique. 

Conclusion

La conciliation des traitements médicamenteux à l’admission est une étape importante de la sécurisation de la prise en charge médicamenteuse dans le parcours de soins des patients. Le déploiement du dossier pharmaceutique à l’hôpital avec l’accès aux spécialités pharmaceutiques délivrées en pharmacie de ville (lecture à l’admission de la carte vitale des patients) prochainement mis en place dans notre établissement nous permettra de poursuivre et d’optimiser cette activité.

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