AuteursAmélie BOUE VANCHE (1), Caroline BARNIOL (2), Yves Marie YVEN (3), Emilie LAROSA (4), Amélie BOUE VANCHE (5), Emilie MERCIER (6) 1. pôle SAMU-SMUR-Urgences, CH AUCH , LECTOURE, France 2. pôle SAMU-SMUR-Urgences, CHU TOULOUSE, Toulouse, France 3. pôle SAMU-SMUR-Urgences, CHU Toulouse, Toulouse, France 4. pôle SAMU-SMUR-Urgences, CH SAINT GAUDENS , SAINT GAUDENS, France 5. pôle SAMU-SMUR-Urgences, Centre Hospitalier AUCH, AUCH, France 6. pôle SAMU-SMUR-Urgences, CH AUCH , AUCH, France ![]() |
IntroductionLa rhabdomyolyse est une pathologie fréquente en médecine d'urgence. Peu de travaux ont étudié les prescriptions des médecins urgentistes chez les personnes âgées atteintes de rhabdomyolyse, et il n’existe pas de recommandation pour les rhabdomyolyses faibles à modérées. L’objectif principal était d’étudier la réhydratation mise en œuvre par les médecins urgentistes pour les patients admis pour rhabdomyolyse. Les objectifs secondaires étaient d’analyser la conséquence sur la morbimortalité de la qualité de l’hydratation mise en œuvre, et la rédaction d’un protocole. Matériel et méthodeÉtude rétrospective, descriptive, multicentrique. Les critères d’inclusion étaient CPK > 500 UI/l à l’admission et âge > 65 ans. Le type et le volume de soluté des premières 24 heures étaient recueillis. L’insuffisance rénale aigue, la surcharge cardio-pulmonaire, le taux et la durée d’hospitalisation, et la mortalité étaient étudiées. Résultats183 patients ont été inclus. 94% des patients présentaient une rhabdomyolyse légère, et 5% une rhabdomyolyse modérée. Les étiologies les plus fréquentes étaient les chutes mécaniques (56%), les chutes suite à un malaise (10%), et les infections (9%). 44% des patients présentaient une insuffisance rénale, dont 35% une insuffisance rénale modérée. Il n’existait pas de corrélation entre la mortalité et le taux d’insuffisance rénale. 43% des patients ont nécessité une hospitalisation. La durée moyenne d’hospitalisation était de huit jours. 10 % des patients étaient décédés au trentième jour. Le chloruré de sodium était soluté prescrit dans 51% des cas, le polyionique dans 17% des cas, le glucosé dans 10% des cas, le bicarbonate de sodium dans 1,6 % des cas. Aucune réhydratation n’était prescrite dans 4% des cas. Il n’existait pas de corrélation entre la mortalité et le type de soluté prescrit. Le débit de soluté était inférieur à 500 ml/h pendant les six premières heures dans 46 % des cas, et inférieur à 1500 ml/24h dans 10 % des cas. Le débit moyen était de 390 ml pour les six premières heures, et 500ml pour les six heures suivantes. Il n’existait pas de corrélation entre la mortalité et le volume de soluté prescrit. ConclusionLes prescriptions sont variées et hétérogènes. Il n’existait pas de corrélation entre la survie et un type de prescription. Un protocole a été réalisé pour le service des urgences afin d’homogénéiser les prescriptions. |