AuteursArnaud DE ROUSIERS (1), Benoit VIVIEN (2), Sandrine DURON (3), Olivier GACIA (4) 1. Service d'Urgence, Hôpital d'Instruction des Armées Legouest, METZ, France 2. SAMU 75, Hôpital Necker, Paris, PARIS, France 3. Service d'Evaluation Médicale et d'Epidémiologie , Centre d'Epidémiologie et de Santé Publique des Armées, MARSEILLE, France 4. Service des Urgences, Hôpital d'Instruction des Armées Legouest, METZ, France ![]() |
IntroductionLes médecins militaires sont amenés à pratiquer une médecine d’urgence dans un contexte opérationnel particulier. Suite à leur formation initiale, au travers d’une pratique variée et non obligatoire de la médecine d’urgence, les médecins généralistes militaires vont acquérir un niveau d’expérience différent dans ce domaine. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’apport des gardes médicales au sein des services d’urgences des hôpitaux militaires pour la connaissance et la pratique des médecins généralistes. Matériel et méthodeIl s’agissait d’une étude cas-témoins réalisée via un questionnaire anonyme, auprès de l’ensemble des médecins généralistes militaires de France, diffusé par Internet. Un score avait été élaboré en fonction de la nécessité et la priorité des gestes d’urgence choisis lors de trois cas cliniques exposés dans un contexte médico-militaire. RésultatAu total, 116 praticiens avaient participé à cette étude. Parmi les praticiens interrogés réalisant des gardes au sein d’un service d’urgence, 62,7% avaient répondu au questionnaire contre 5% de leurs confrères ne réalisant pas de garde. Il s’agissait d’une population jeune (70,2% de moins de 35 ans) masculine (54,3%), en poste depuis moins de cinq ans (54,3%) et ayant reçu des formations en médecine d’urgence. Les praticiens ne réalisant pas de garde avaient obtenu un score total moyen inférieur aux praticiens réalisant des gardes : 42,95 ± 18 versus 43,59 ± 17 (p=0,60). Les praticiens ayant obtenu un score total moyen supérieur à 43 (83,1%) étaient détenteurs au minimum d’un diplôme dans le domaine de l’urgence (p<0,001). DiscussionIl n’existe pas de relation statistiquement significative entre la pratique des gardes et l’amélioration des scores mais d’autres critères ont pu apparaître. Le nombre de diplômes d’urgence détenus par ces praticiens serait responsable d’une amélioration de ce score. Le manque de puissance par un défaut de participation des praticiens ne réalisant pas de garde est le principal élément limitant de cette étude. La spécificité du médecin militaire nécessite un maintien des connaissances et des pratiques pour l’accomplissement de ses missions, parfois en situation très dégradée. ConclusionLa pratique régulière de la médecine d’urgence est donc un élément essentiel du parcours professionnel du médecin militaire en entretenant des liens et des réseaux fondamentaux avec les services d’urgence. |