Auteurs
Rania Jabri (1), Hanen Ghazali (1), Najla El Heni (2), Ines Chermiti (3), Sami Kooli (2), Faouzia Khelifa (2), Anware Yahmadi (4), Sami Souissi (2)
1. service d'acceuil des urgences, Hôpital Régional de Ben Arous, Ben Arous, Tunisie
2. Service d'Accueil des Urgences, Hôpital Régional de Ben Arous, Ben Arous, Tunisie
3. Service d'Accueil des Urgences, Hôpital Régional de Ben Arous, Ben AROUS, Tunisie
4. service d'acceuil des urgences, Hôpital Régional de Ben Arous, Ben Arous, Tunisie
Introduction
Le score ISAR (Identification of Senior At Risk ou Identification des Ainés à Risque) est une échelle de dépistage des sujets âgés à haut risque de déclin fonctionnel et de survenue d'événements indésirables validée au service d’accueil des urgences (SAU).
Sa valeur prédictive dans l’identification des patients à haut risque de consultations répétées était différente selon les études.
Objectif
Evaluer la valeur prédictive du score ISAR dans l’identification des personnes âgées de plus de 65 ans à haut risque de consultations répétées au SAU.
Matériels et méthode
Etude prospective observationnelle menée sur un mois. Inclusion : patients (âge > = 65ans) vus en salle d’observation et sortant le même jour du SAU. Recueil des données épidémio-cliniques et calcul du score ISAR à la 1ère consultation au SAU (consultation index (CI)). Le nombre de reconsultation (n > =2) au SAU dans les 30 jours suivant la CI a été estimé par un contact téléphonique. La valeur seuil du score ISAR a été déterminée par la méthode des courbes ROC.
Résultats
Inclusion de 125 patients. Age moyen= 76 +/-7 ans. Sex-ratio = 0 ,85. Parmi ces patients, 31 (25%) ont re-consulté aux urgences. Score ISAR moyen = 2,67+/-1,65. Un score ISAR > =2 était considéré comme facteur prédictif de consultations répétées au SAU (AUC : 0,68 ; p < 0,001 ; IC95% :0,57-0,78). La sensibilité, la spécificité, VPP et VPN de cette valeur seuil étaient respectivement égale à : 90%, 30%, 30% et 90%.
Conclusion
Un score ISAR > =2 permet d’identifier au SAU les personnes âgées à risque de consultations répétées dans les 30 jours. Ces patients doivent être évalués au plan médical et social et bénéficier d’une prise en charge gériatrique plus poussée.
