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Impact d'une infirmière dédiée à la recherche de lits sur la fluidité d'un Service d'Urgence Adulte.

Auteurs

Sonia Marchetti (1), Erika Rohel (1), Damien Carras (1), Cecile Berthet (2), Aurore Choleau (1), Maud Le Caz (1), Mehdi Khellaf (3)

1. Urgences, CHU Henri Mondor (Créteil), Créteil, France

2. Urgences, CHU Henri Mondor (Créteil), Créteil, France

3. Service d'Accueil des Urgences, CHU Henri Mondor, Paris, France

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Introduction

La fluidité d'un Service d'Accueil d'Urgences (SAU) dépend de nombreux paramètres et notamment de sa capacité d'aval d'hospitalisation. Depuis 2003, une Infirmière de Coordination, d'Aval des Réseaux (ICAR) a un rôle de recherche de lits dans notre hôpital de 7h00 à 15h00 permettant aux médecins de se concentrer sur leur activité de soins. Face à l'importance des patients-brancards (entre 10 et 20) retrouvés le matin à 8h00 dans les couloirs du SAU, il est décidé de mettre en place en Juillet 2013 une 2e ICAR entre 10h00 et 18h00 pour se consacrer plus spécifiquement à l'hospitalisation des patients dès la zone de soins en amont de l'Unité d'Observation (UO).

Matériel et Méthode

Les paramètres de fluidité tels que le nombre de patients-brancards à 8h00, le nombre de patients admis à l'UO à 8h00, le temps d'attente pour une hospitalisation et le taux d'occupation de l'UO à 18h00 ont été colligés entre 2 périodes de 10 mois (octobre 2012/Juillet 2013 et Juillet 2013/Avril 2014) avant et après mise en place du dispositif.

Résultats

En comparaison, entre les 2 périodes, les patients-brancards à 8h00 sont passés en médiane [IQR] de 10 [4 à 12] à 4 [0 à 8], les patients à l'UO à 8h00 en moyenne de 16 à 13, le temps d'attente avant hospitalisation en moyenne de 10h40 à 8h20 et le taux moyen d'occupation de l'UO à 18h00 de 40% à 15%. L’expérience d’une ICAR au sein des Urgences est un apport majeur à l’amélioration de la qualité du parcours du patient et des conditions de travail pour le personnel soignant en limitant le nombre de patients stagnants en zone de soins et à l’UO. Le problème persistant par rapport à ce dispositif est qu’il s’agit de personnel soignant prélevé sur l’ensemble de l’équipe infirmière et donc détourné des soins. Une reconnaissance de cette activité serait nécessaire par les Directions des Hôpitaux afin d’éviter d’amputer ces postes sur l’ensemble des soignants des Urgences.

Conclusion

La mise en place d'une ICAR d'après-midi a permis de réduire l'encombrement des Urgences tout en améliorant la qualité de la prise en charge des patients hospitalisés via le SAU.

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