AuteursCoralie FORGET POUPON (1), Eric BROUSSE (2), Marc RIEDEL (2), Audrey DEQUINCEY (1), Marc FREYSZ (1), Laurent BOIDRON (1), Alain REINBERG (3) 1. Département de médecine d'urgence, CHU Dijon, Dijon, France 2. Service d'Incendie et de Secours de Saône et Loire, SDIS 71, Macon, France 3. Département de chronobiologie, Fondation A de Rotshchild, Paris, Paris, France ![]() |
IntroductionLes rythmes biologiques influencent certaines pathologies comme l'infarctus du myocarde ou l'accident vasculaire cérébral. Nous avons voulu savoir si les arrêts cardiaques (ACR) obéissaient eux aussi à un rythme circadien. Matériel et méthodesNous avons inclus les patients à partir de la base de données des Défibrillateurs Semi Automatiques (DSA) du SDIS du département de janvier 2005 à décembre 2008. Les fiches contenaient, entre autre, l'heure d'appel et les circonstances de l'ACR. Après avoir vérifié l'uniformité de la distribution, nous avons réalisé une ANOVA avec l'heure d'appel en facteur inter-sujets. Résultats/discussionNous avons recueillis 568 dossiers d'ACR toutes causes confondues. Les étiologies cardiaques représentaient 60% des dossiers. Nos résultats montrent un effet de l'heure sur la survenue d'un ACR, F=1.90, p=0,01. La figure 1 montre deux pics à 10h00 et 17h00 en distinguant l'origine cardiaque. En revanche, le pic du matin comporte probablement les ACR nocturnes découverts au réveil. Le profil ne se modifie pas selon les années (chi2=561, p < 0,05).
ConclusionLes ACR d'origine cardiaque répondent à un rythme biologique et surviennent majoritairement entre 09h00 et 11h00. Il parait important de sensibiliser le personnel de régulation médicale sur ces horaires critiques. Par ailleurs, la connaissance de ces rythmes peut être une piste de réflexion pour l'adaptation des moyens humains à ce flux prévisible d'appels et d'interventions. |