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Etude des accidents liés à la pratique du surf pendant l'été 2014.

Auteurs

Hervé Dubois (1), Tarak Mokni (2)

1. Urgences/SAMU/SMUR, centre hospitalier de Bayonne, Seignosse, France

2. Urgences/SAMU/SMUR, centre hospitalier de Bayonne, Bayonne, France

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Introduction

Notre territoire de régulation s'étend sur soixante kilomètres de côte qui attirent chaque été plus de surfeurs.

Matériel et méthode

Notre étude, prospective, concerne les victimes d'accident de surf pendant les mois de juillet et d’aout 2014. Elle porte sur l'analyse de 287 dossiers de régulation et de services d'urgence. Elle détermine le profil des patients, les caractéristiques des traumatismes et leurs évolutions depuis notre dernière étude en 2006.

Résultats

En moyenne 4,6 dossiers sont traités par jour, soit un tiers de plus qu'en 2006. L'âge moyen, 26 ans, est stable, la répartition est plus hétérogène (plus de jeunes et de seniors). La population se féminise : un tiers de dossiers. La moitié des dossiers concernent des débutants. Les trois quarts des surfeurs se blessent avec les planches, principalement avec les dérives qui occasionnent surtout des plaies au niveau de la tête. Le leash, lien entre le surfeur et la planche, est à l’origine de 4,1% des accidents. Plus de la moitié des lésions qu’il cause, situées aux membres supérieurs, sont graves : un tiers de fracture. Les collisions représentent 13,4% des accidents, le contact avec le fond marin 18%, dont un tiers sont graves, la moitié concernant le rachis. La tête est touchée dans la moitié des cas. Les membres sont lésés dans un tiers des cas, le rachis dans 14%. Le type de lésions est une fois sur deux une plaie, presque toujours causée par la planche. Les contusions représentent 30% des lésions, les entorses 10%, les luxations 6% et les fractures 5%. Les lésions graves représentent 20% des dossiers. Les MNS ont obligation d'appeler le 15 qui régule la moitié des dossiers. 70% des patients se présentent par leurs propres moyens, 24% en VSAV. 5,6% des patients sont hospitalisés.

Discussion

L'utilisation de planche en mousse par les débutants et les messages de prévention semblent efficaces : la localisation et les mécanismes à l’origine des traumatismes n’ont pas changé en 7 ans, mais le type de lésions a évolué : baisse des plaies et des fractures, notamment du visage. Plus de patients peuvent être pris en charge en médecine générale. Conclusion : La démocratisation du surf entraine l'augmentation d'une population, plus hétérogène. Elle demande de la vigilance par rapport aux risques inhérents à l’utilisation de la planche dans les vagues et à l’utilisation du leash. Elle nécessite le respect des règles de priorité sur les vagues pour éviter les collisions.

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