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Intubation en médecine d’urgence : incidence de l’intubation difficile et évaluation du score IDS sur une cohorte de 834 patients

Auteurs

Eloïse Portolano (1), Pascal Ponset (1), Jacques Levraut (2)

1. SAU/SAMU/SMUR, Hôpital saint-roch, Nice, France

2. SAU/SAMU/SMUR, Hôpital saint-roch, Nice, France

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Introduction

L'incidence de l'intubation difficile dans le contexte de l'urgence est très vaiable selon les études et les définitions choisies. Il existe peu de données sur cette pratique en situation d'urgence, contrairement à l'anesthésie où ce geste est très étudié. Des scores d'intubation difficile (ID) tels que le score IDS ont cependant été proposés sur des cohortes mixtes (inclusion en SMUR et soins intensifs) et une intubation était considérée comme difficile pour un score IDS>5. Nous avons souhaité évaluer : 1/ l'incidence de l'intubation difficile en structure d'urgence, 2/ l'intérêt de l'utilisation du score IDS en médecine d'urgence.

Matériel et méthode

Registre prospectif renseigné informatiquement après le geste sur une période de 22 mois en structure d'urgence (SAMU et SAU). L'ID est définie selon le ressenti subjectif de l'opérateur et appréciée selon le score IDS.

Résultats et discussion

Ont été inclus 834 patients (689 en SMUR, 145 au SAU). 175 intubations (20,9%) sont déclarées difficiles par les opérateurs contre 85 (10,2%) selon le score IDS. Parmi les patients déclarés faciles à intuber 98,6 % avaient un score IDS négatif (<5), en revanche parmi ceux déclarés difficiles à intuber seulement 43,4% avaient un score IDS>5 (56,6% des intubations déclarées difficiles avaient un score IDS<5). La courbe ROC établie  montre une meilleure corrélation pour  une valeur du score IDS à 2 dans notre cohorte (AUC ROC = 0,92). En analyse multivariée on peut voir que ni la formation de l'opérateur (p=0,61) ni son âge (p=0,59) n’ont d’influence sur leur ressenti de l’ID. Il existe un lien significatif entre les critères prédictifs d’ID de la SFAR et le ressenti de l’opérateur (p<0.0001).

Conclusion

Le score IDS semble sous-estimer l’incidence de l’ID dans notre cohorte. Nous poursuivons l’étude afin de dégager des critères prédictifs plus adaptés à la médecine d’urgence.

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