Amphétamines (dérivés de l'amphétamine
et de la métamphétamine) à usage thérapeutique
limité du fait des risques cardiovasculaires (valvulopathie,
hypertension artérielle pulmonaire). Soumise à
prescription initiale hospitalière et au régime
des stupéfiants
Amphétamines illicites : leur dosage est variable
du fait de leur fabrication artisanale (formules
chimiques)
Augmentation de la libération synaptique et inhibition
de la recapture des catécholamines (noradrénaline
; dopamine avec effet alpha et bêta stimulant)
A fortes doses, libération de sérotonine
Cinétique
Demi-vie : 7 à 34 heures (dépend du pH
urinaire)
Voie orale : résorption rapide et complète,
délai d'action 30 minutes, durée d'action
4 à 6 heures, pic plasmatique en 1 à 2 heures
Voie intraveineuse : effets immédiats et intenses
Métabolisme
Hépatique par désamination oxydative, hydroxylation
puis glucuroconjugaison
30% éliminés sous forme inchangée par
voie urinaire (plus si le pH urinaire est acide)
Sévérité dépend de la dose absorbée
et du degré de tolérance : risque de décès
ou de séquelles neurologiques graves
Syndrome de sevrage possible lors d'un arrêt brutal
: dépression, somnolence, idées suicidaires cédant
en quelques jours sous benzodiazépines
Effets à long terme non connus (dépression
sérotoninergique)
Conduite à tenir
Agitation : maintenir une ambiance calme, parler au patient,
si besoin sédation par benzodiazépine (diazépam/clonazépam)
Hyperthermie : déshabillage, refroidissement externe
et hydratation suffisante
Oxygénothérapie
Si troubles de la conscience et/ou état de mal convulsif
: intubation trachéale et ventilation assistée
Mise en place d'une voie veineuse périphérique
Traitement des convulsions
: clonazépam (1 mg en IVL puis perfusion en continue
de 4 à 6 mg/24 heures)
Hypertension artérielle : nicardipine injectable (5
mg en IVL puis perfusion continue de 4 à 6 mg/ h)
+ benzodiazépine IV (clozépam 1 mg ou diazépam
10 mg)
Troubles du rythme ventriculaire : amiodarone (150 mg en
IVL)
Rééquilibration électrolytique, correction
des troubles acido-basiques
L'efficacité clinique de l'épuration digestive
(lavage gastrique, charbon activé) n'a pas été
prouvée.
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la direction du Pr Vincent Danel, Université Grenoble Alpes
Dernière révision : Novembre 2017