Nickel (Ni)

Nature/Origines des contaminations

• Métal représentant 0,0016% de la croûte terrestre
• Présent dans la nature à l'état élémentaire et aux états d'oxydation +I, +II, +III et +IV
• Forme hydrique majoritaire : Ni²⁺
• Origine
  • Naturelle : lessivage des terrains, érosion des sols et dissolution des minerais
  • Anthropique (majoritaire)
    • Effluents industriels : métallurgie (acier, alliages inoxydables), électronique, batteries, catalyseurs, monnaies, pigments...
    • Eaux usées (détergents)
    • Production et utilisation de fongicides
    • Infiltration de poussières issues des centrales et incinérateurs de déchets
    • Utilisation d'accessoires de plomberie ou d'ustensiles de cuisine et bouilloires nickelés
• Voie d'exposition principale (hors exposition professionnelle) : alimentation
• Eau de boisson : moins de 10% de l'apport quotidien total (0,2 à 0,5 mg/j) en général
• Tabac et inhalation : autres voies d'exposition possibles

Risque sanitaire/Nuisances

• Oligoélément essentiel à doses infimes
• Mutagène
• Cancérogène (poumons, ORL)
  • Métal : cancérogène possible pour l'homme (groupe 2B du CIRC)
  • Composés du nickel : cancérogène pour l'homme (groupe 1 du CIRC)
  • Evidence concernant l'inhalation mais manque de données pour la voie orale
• Reprotoxique
• Risque allergique cutané (dermite de contact, eczéma)
• A doses plus importantes
  • Toxicité chronique peu documentée
    • Immunosuppresseur, myélosuppresseur, hyperglycémiant ?
    • Néphro et hépatotoxicité ?

Normes

Norme française	Norme européenne	Valeur indicative OMS
20 µg/L*	20 µg/L*	30 µg/L**

* Valeur s'appliquant à un échantillon d'eau prélevée au robinet représentatif d'une valeur moyenne hebdomadaire ingérée par le consommateur.
** Valeur provisoire censée protéger les personnes sensibilisées, les données concernant la toxicité du nickel à long terme étant incomplètes.

• Limites de qualité
• Norme plus sévère : norme antérieure (décret 89-3) de 50 µg/L

Traitements/Recommandations

• Elimination du nickel
  • Charbon actif sous forme de filtre ou coagulation (70 à 80% d'efficacité)
  • Osmose inverse ou échanges d'ions (efficacité moindre)
  • Filtration et/ou sédimentation
  • Méthode basée sur le principe de l'électrolyse qui provoque l'agglomération des particules chargées type métaux lourds sur la cathode
  • Préchloration : améliore l'élimination de tous les métaux lourds, permet la décomposition des complexes organiques qui maintiennent les métaux lourds en solution
• Une filtration en présence de chlore diminue la teneur en nickel de l'eau
• Prévention
  • Eviter la consommation d'eau ayant stagné dans les canalisations en la laissant s'écouler quelques secondes avant utilisation
  • Contrôle approprié du matériel destiné à être en contact avec l'eau d'alimentation pour limiter les dépôts de nickel