Solanum nigrum L.
Solanacées
Autres appellations
Morelle noire.
Risques principaux
- Troubles digestifs
- Etat d'agitation aigu, convulsions
Plante annuelle herbacée de 10 à 60 cm à
tiges dressées, ramifiées.
- Feuilles : pétiolées, alternes, entières
ou crénelées, lancéolées, molles,
vert sombre
- Fleurs : petites, blanches, à 5 étamines jaune
orangé, en grappes (floraison : juin-septembre)
- Fruits : baies sphériques (6 à 10 mm), entourées
d'un calice à 5 lobes, longtemps vertes puis noires à
maturité (maturation : septembre-octobre), à
pulpe charnue violacée et contenant des graines lenticulaires
aplaties

Remerciements à Mr Ravanel, faculté
des Sciences Grenoble
Habitat
- Mauvaise herbe des décombres, jardins et cultures,
jusqu'à 1700 m
- Très commun
Principes toxiques
- Nature
Glucoalcaloïdes : principalement la solanine.
- Localisation
Surtout dans les feuilles (avec une grande variabilité
de 0 à 2%) et dans les fruits verts (1,3% en moyenne)
; les fruits mûrs en sont dépourvus : disparition
progressive des alcaloïdes au cours de la maturation.
Circonstances d'intoxication
- Ingestion des baies, surtout par les enfants
- Baies parfois retrouvées dans les conserves de petits
pois ou haricots (récolte mécanisée), mais
toxicité négligeable, la cuisson détruisant
une grande partie de la solanine
Notions générales
- Exceptionnellement à l'origine d'intoxications graves
- La variabilité chimique des plantes composant cette
espèce, la disparition progressive des alcaloïdes
au cours de la maturation et les différents degrés
de maturité des fruits expliqueraient la grande variabilité
de toxicité de cette plante
Eléments diagnostiques
La majorité des cas reste asymptomatique.
- Pour l'ingestion de 3 à 10 baies, si des symptômes
apparaissent ils sont en général bénins
- Irritation des muqueuses
- Troubles digestifs : nausées, vomissements, douleurs
abdominales, diarrhée
- Signes atropiniques légers :
- Sécheresse des muqueuses, polydipsie, tachycardie,
hyperthermie
- Troubles neurologiques : céphalées, mydriase,
vertiges, somnolence ou agitation, tremblements
- Au-delà de 10 baies :
- Signes anticholinergiques centraux : troubles de la conscience,
incoordination motrice, délire, convulsions, voire coma
hyporéflexique
Conduite à tenir
- Moins de 10 baies
- Traitement symptomatique
- Surveillance à domicile
- Consultation médicale : en cas de symptomatologie
intense ou persistante
- Au-delà de 10 baies
- Hospitalisation
- L'absence de symptômes plus de 2 heures après
l'ingestion d'une partie de la plante (baie, feuille, tige, fleur...)
est de bon pronostic
- L'efficacité de l'épuration digestive n'est
actuellement pas démontrée
Le lavage gastrique
ainsi que l'administration de charbon
activé sont à discuter au cas par cas
- Traitement symptomatique des convulsions
Accueil Plantes
Réalisé sous la direction
du Pr Vincent Danel, Université Grenoble Alpes
Dernière révision : Décembre 2019