Ranunculus sp.
Renonculacées
Autre appellation
Renoncules.
Ce genre regroupe de nombreuse espèces de plantes herbacées
terrestres ou aquatiques.
- R. acris L. : renoncule âcre ou
bouton d'or
Espèce de 20 à 80 cm vivace par un rhizome,
à tige ramifiée velue
- Feuilles : sessiles au sommet, pétiolées à
la base, alternes, découpées en 3 à 7 lobes
dentés
- Fleurs : jaunes, sépales étalés collés
contre les 5 pétales
- R. repens L. : renoncule rampante
Espèce rampante portant des tiges florifères dressées
- Feuilles : en rosette, pétiolées, à
3 segments, eux mêmes découpés et dentés
- Fleurs : jaunes, sépales étalés collés
contre les 5 pétales
- R. bulbosus L. : renoncule bulbeuse
Espèce vivace par une tige renflée à la
base
- Feuilles : profondément découpées, d'un
vert franc
- Fleurs : jaunes, sépales rabattus vers la tige
Habitat
Prairies, bors des chemins, endroits ombragés et humides...
Principes toxiques
- Nature
- Glucoside : la ranunculine, hydrolysée en une lactone
irritante : la proto-anémonine. Cette dernière
est facilement détruite par dessication, d'où la
relative inocuité des plantes sèches (utilisées
pour le fourrage)
- Teneur en ranunculine (par rapport à la matière
sèche) : 0,12 mg/g chez R. repens L., 1,37
mg/g chez R. acris L., 7,7 mg/g chez R. bulbosus
L.
Circonstances d'intoxication
- Contact avec la peau et les muqueuses
- Ingestion d'une partie de la plante
- Confusion avec la ficaire : Ficaria ranunculoides Moench.,
autre renonculacée à feuilles comestibles (fleurs
formées de 3 sépales et 6-12 pétales chez
la ficaire, de 5 sépales et 5 pétales chez les
renoncules)
Remarque : le trolle d'Europe (Trollius europaeus L.)
et le populage (Caltha palustris L.) sont aussi des Renonculacées.
Eléments diagnostiques
- En cas de succion et/ou de mastication
- Irritation buccale (stomatite parfois sévère)
- En cas d'ingestion
- Oesophagite, voire ulcération des muqueuses digestives
hautes
- Troubles circulatoires
- Dépression respiratoire
- Lors du contact
Conduite à tenir
- L'absence de symptômes plus de 2 heures après
l'ingestion d'une partie de la plante (baie, feuille, tige, fleur...)
est de bon pronostic
- Traitement symptomatique
- En cas d'atteinte oculaire
- Décontamination immédiate, prolongée
(15 minutes)
- Consultation spécialisée si la symptomatologie
persiste
Accueil Plantes
Réalisé sous la direction
du Pr Vincent Danel, Université Grenoble Alpes
Dernière révision : Novembre 2017