Le traitement commence si possible par l'arrêt de l'exposition
à la substance déclenchante. Le patient est allongé
tête basse et les membres inférieurs sont surélevés.
L'adrénaline est le traitement
essentiel du choc anaphylactique ; par ses actions alpha et bêtamimétiques,
elle corrige point par point les effets de l'histamine. Elle s'utilise
par voie intraveineuse (0,25 à 0,5 mg dilués dans
10 mL) ou intra-musculaire (0,25 à 0,5 mg). Il existe des
préparations prêtes à l'emploi utilisables
par les patients (Anapen®, Epipen®, Jext®). Les aérosols
de bêta 2 mimétiques permettent de compléter
l'action bronchique de l'adrénaline.
Le remplissage vasculaire. Utilisant des solutés
cristalloïdes, le remplissage doit être rapide et important,
pouvant atteindre 2000 mL au cours de la première heure.
La ventilation assistée. Indispensable en cas d'insuffisance
respiratoire aiguë, elle requiert une intubation trachéale
et des modalités ventilatoires particulières du
fait du bronchospasme.
Les corticoïdes. Leur prescription est habituelle
en donnant la préférence à l'hémisuccinate
d'hydrocortisone à la posologie initiale de 200 à
500 mg par voie intraveineuse. Leur action est retardée.
Les antihistaminiques. Leur utilisation ne présente
aucun intérêt dans le choc anaphylactique constitué.
L'assistance circulatoire. Le massage cardiaque externe
associé à la ventilation assistée s'impose
en cas d'arrêt circulatoire.
Tout choc anaphylactique ou assimilé doit être hospitalisé
en raison de la possibilité de récurrence des manifestations
circulatoires.