Monoxyde de carbone :
Conduite à tenir
En cas de suspicion d'intoxication
Consultation médicale avec prise de sang au domicile
au moment des symptômes, et/ou dosages atmosphériques.
En cas d'intoxication certaine
- Soustraction du risque
- Prélèvements sanguins, sur place si possible
(l'interprétation des taux tiendra compte de l'anamnèse,
du délai de prise en charge, d'une oxygénothérapie
éventuelle...)
- Bilan : ECG, radiographie pulmonaire, HbCO, ionogramme, biologie
hépatique
- Oxygénothérapie
- Au masque à oxygène à haute concentration
ou ventilation assistée après intubation dès
la prise en charge
- Pendant au moins 6 heures et jusqu'à disparition complète
des symptômes
- Caisson hyperbare (OHB)
- Deux indications sont formelles
- La grossesse +++ (pas de contre-indication !)
- Le coma +++ (les séances peuvent être répétées
si le coma est profond)
- L'indication est à discuter dans le cas de l'enfant
(mais difficile en caisson monoplace), et chez l'adulte s'il
y a :
- Une perte de connaissance brève +++
- Des signes cliniques et/ou électriques cardiaques
- Un œdème aigu du poumon (d'origine cardiogénique
ou lésionnel) ++
- Des convulsions
- Des céphalées, une hyperréflexie ne
cédant pas après 2 à 4 heures d'oxygène
normobare ++
- Des signes digestifs importants
- Préparation pour le caisson
- Examen des tympans (CI : otite déclarée sauf
si intoxication CO grave)
- Radiographie pulmonaire (CI si emphysème ++)
- Toilette complète et shampooing du patient
- Voie veineuse avec 250 ou 500 mL glucosé 5%
- Si intubation : ballonnet gonflé à l'eau
- Enlever la pommade des électrodes du scope
- Pas de corps gras, pas de tulle gras
- Pas de maquillage
Les contrôles répétés du taux sanguin
d'HbCO après oxygénation prolongée, et a
fortiori après oxygénothérapie hyperbare,
n'ont aucun intérêt (cf. Notions
générales). L'efficacité du traitement
est appréciée sur la disparition des signes cliniques.
Prévention de la récidive
Une enquête de vérification d'installation est
nécessaire, permettant de détecter
- La source de production de CO (chaudière, chauffe-eau,
poêle...)
- Un défaut d'entretien, de ventilation et/ou d'évacuation
- Une installation non réglementaire
Cette enquête peut être réalisée
par le Service Communal d'Hygiène et Santé ou le
service Santé-Environnement de l'ARS. La circulaire de
la Direction Générale de la Santé du 16 novembre
2004 (modifiée en décembre 2005) rappelle que : "Tout
cas avéré ou soupçonné d'intoxication
par le monoxyde de carbone doit être déclaré
à l'ARS du département, ou au Service Communal d'Hygiène
et Santé de la commune où l'événement
a été relevé", ou le Centre antipoison
et de toxicovigilance.
Surveillance
A partir de cette notification (en pratique alimentée
par les services d'Accueil des Urgences, les pompiers, les SAMU-SMUR,
les centres d'hyperbarie), un système de surveillance fonctionne
au niveau national ; il est piloté par l'Institut de Veille
Sanitaire.
Ecran principal
Caractéristiques du produit Notions
générales Eléments
diagnostiques Dosages
Réalisé sous la direction
du Pr Vincent Danel, Université Grenoble Alpes
Dernière révision : Décembre 2019