Nicotine
Risques principaux
- Irritation digestive
- Atteinte du système nerveux central avec convulsions
et coma
- Atteinte cardiorespiratoire
Points essentiels
- L'ingestion d'un flacon de liquide de cigarette
électronique pourrait être léthale
- L'ingestion d'une cigarette, de 3 mégots ou d'une
gomme à mâcher peut être toxique
Les doses toxiques
- Chez l'enfant
- En-dessous de 0,5 mg/Kg : asymptomatique
- Entre 2 et 4 mg : nausées et vomissements
- Entre 4 et 8 mg : troubles digestifs, neurologiques et cardiovasculaires
- Au-dessus : paralysie musculaire et dépression cardiorespiratoire
- Chez l'adulte : la dose létale est de 40-60 mg (soit
0,5-1 mg/Kg)
La quantité de nicotine indiquée sur les cigarettes
est celle qui est inhalée.
- Signes digestifs : nausées, vomissements, douleurs
abdominales
- Signes neurologiques : céphalées, agitation,
paralysie musculaire (jusqu'à l'arrêt respiratoire),
convulsions, coma
- Signes cardiovasculaires : tachycardie sinusale, hypertension
artérielle, trouble du rythme et collapsus
Conduite à tenir
- Ingestion d'une gomme à mâcher
Les risques de surdosage sont très faibles car l'absorption
de la nicotine est lente quand il n'y a pas mastication
- Cendres de cigarettes, filtres, 1 ou 2 mégots
Traitement : pansement digestif, 1 sachet 3 fois pas jour pendant
2 jours
- A partir d'une cigarette entière mâchée
ou mangée ou de 3 mégots
- Hospitalisation de l'enfant
- L'intérêt du lavage
gastrique n'a pas été démontré.
Il ne doit pas être systématique. Il doit être
discuté au cas par cas en fonction de la quantité
de toxique(s) ingéré(s), des effets toxiques attendus
et du délai écoulé depuis l'ingestion.
- L'intérêt clinique du charbon
activé n'a pas été formellement démontré.
Son administration en dose unique (50 g pour les adultes, 1 g/Kg
pour les enfants) doit être précoce, au mieux dans
l'heure qui suit l'ingestion.
- Surveillance et traitement symptomatique : de l'agitation
et des convulsions
(diazépam), de l'hypersécrétion bronchique
et des diarrhées (atropine : 0,02 mg/Kg en sous cutané,
IV ou IM), de la dépression respiratoire ou du coma (intubation
et ventilation)
Réalisé sous la direction
du Pr Vincent Danel, Université Grenoble Alpes
Dernière révision : Décembre 2019