Hospitalisation en unité de soins intensifs. Réanimation
symptomatique (ventilation assistée, cardioscope ...)
et surveillance hémodynamique et biologique
L'intérêt du lavage
gastrique n'a pas été démontré.
Il doit être discuté au cas par cas en fonction
de la quantité de toxique(s) ingéré(s),
des effets toxiques attendus et du délai écoulé
depuis l'ingestion
L'administration de doses répétées de
charbon activé
est recommandée :
Adulte : 50 g en dose initiale puis 25 g toutes les 4 à
6 heures pendant 24 à 48 heures
Enfant : 1 g/Kg en dose initiale puis 0,5 à 1 g/Kg
toutes les 4 à 6 heures pendant 24 à 48 heures
La diurèse forcée n'a pas d'intérêt
(faible élimination rénale de la théophylline)
L'hémoperfusion a été utilisée
du fait de la cinétique (fixation protéique modérée,
faible volume de distribution) dans les cas suivants
Instabilité des paramètres hémodynamiques
Persistance des convulsions sous traitement
Théophyllinémie élevée
De 6 mois à 60 ans
> 100 mg/L au cours d'une intoxication aiguë
> 60 mg/L au cours d'une intoxication chronique
< 6 mois et > 60 ans : > 40 mg/L au cours d'une
intoxication aiguë ou chronique
Son intérêt réel en pratique est trés
discutable. Non dénuée de complications, elle peut
être évitée par un traitement symptomatique
bien conduit. La dialyse péritonéale, l'exsanguinotransfusion
et la plasmaphérèse sont inefficaces
Traitement des troubles du rythme
L'utilisation du propranololest à discuter selon
les antécédents : un asthme sévère
représente à priori une contre-indication.
Les doses sont de l'ordre de 1 à 3 mg, à raison
de 1 mg/min en IVL chez l'adulte (0,02 mg/Kg en IVL chez l'enfant),
à répéter toutes les 5 à 10 minutes
jusqu'à sédation avec une dose maximum de 0,1 mg/Kg.
Pas d'efficacité des digitaliques, de la procaïnamide,
ni de la lidocaïne qui augmenterait le risque convulsif.
Traitement des troubles métaboliques : traitement
de l'hypokaliémie, de l'hypoxie, de l'acidose, en
sachant que l'administration de propranolol a souvent pour effet
de normaliser la kaliémie, la glycémie, l'acidose
et la phosphatémie (signes biologique du syndrome adrénergique)
Traitement de l'hypotension artérielle
Remplissage (peu efficace)
Amines vasopressives (dopamine, métaraminol, noradrénaline)
peu efficaces
Propranolol, qui s'oppose aux effets bêta-2 périphériques
de la théophylline
Surveillance et monitoring jusqu'à obtention d'une
théophyllinémie < 20 mg/L