Actualités de l'Urgence - APM

"L'ACCÈS AUX SOINS SERA UN AXE MAJEUR POUR MOI" (GENEVIÈVE DARRIEUSSECQ)
Nommée samedi soir ministre de la santé et de l'accès aux soins au sein du gouvernement de Michel Barnier (cf dépêche du 21/09/2024 à 20:30), Geneviève Darrieussecq a souligné qu'elle avait déjà passé un an avenue Duquesne, en tant que ministre déléguée chargée des personnes handicapées au sein du gouvernement d'Elisabeth Borne à partir de juillet 2022, auprès de Jean-Christophe Combe, ministre des solidarités, de l'autonomie et des personnes handicapées.

"J'ai beaucoup de plaisir à revenir dans ce ministère", a-t-elle lancé devant une assistance nombreuse.
"L''accès aux soins, auquel est très attaché le premier ministre, sera un axe majeur pour moi, moi qui suis une élue locale", a-t-elle assuré.
Après avoir rappelé qu'elle avait été d'abord, pendant 25 ans, "médecin de terrain", elle a estimé qu'en tant qu'élue locale, la santé devait être "une partie intégrante de l'aménagement du territoire". "Quand on aménage un territoire, on doit toujours penser à la santé et à l'architecture de l'accès aux soins dans ce territoire", a-t-elle affirmé, considérant que "nous avons beaucoup de travail".
Geneviève Darrieussecq a jugé que le système de santé devait "se décloisonner". Il s'agit d'un système "où chacun doit considérer l'autre, non pas comme un concurrent, mais comme un compagnon de route". Il faut "faire en sorte que nous puissions ensemble construire cet accès aux soins", qu'il s'agisse de "l'accès primaire, l'accès secondaire, l'accès aux urgences, l'accès à un hôpital ou un centre de soins".
"Je mettrai mon énergie dans ce domaine" même si "beaucoup a été fait par mes prédécesseurs que je veux saluer tous", a-t-elle assuré.
Notant l'existence de "beaucoup d'initiatives locales", la nouvelle ministre a aussi jugé nécessaire de les "structurer". "J'en connais d'excellentes sur les territoires."
Défi démographique, prévention, PLFSS, santé mentale, parmi ses autres priorités
Le "défi démographique" est "le deuxième sujet majeur" auquel Geneviève Darrieussecq veut s'atteler. "Le défi démographique, c'est un vieillissement de la population, c'est donc un besoin de plus de soins" et "donc un besoin de plus d'équipements de santé", a-t-elle expliqué.
Elle a aussi souligné l'importance de la "prévention", sujet sur lequel la France a du retard. "La santé publique doit être à mon sens quelque chose en développement majeur", même si "ce n'est pas un effet immédiat" mais "un effet pour les générations d'après".
La nouvelle ministre de la santé a aussi annoncé qu'elle allait s'atteler au "PLFSS" (projet de loi de financement de la sécurité sociale), prévenant toutefois qu'elle n'allait "pas [faire] de miracle", reprenant ainsi une expression par Michel Barnier lors de son déplacement à l'hôpital Necker le 7 septembre (cf dépêche du 07/09/2024 à 18:33).
"Je ne suis pas une fée. Par contre, comme l'a dit le premier ministre, je dirai la vérité, notamment que nous devons tous nous retrousser les manches et travailler en responsabilité", a-t-elle déclaré.
"Comment peut-on faire mieux avec des budgets qui vont forcément augmenter un petit peu mais jamais à la hauteur de ce que tout le monde espérerait ?", a-t-elle interrogé en en appelant à "l'intelligence collective".
Geneviève Darrieussecq a aussi indiqué qu'elle faisait sien le souhait de Michel Barnier de faire de la santé mentale une grande cause (cf dépêche du 22/09/2024 à 21:52).
"Les besoins sont énormes et nous avons du travail dans ce domaine", a-t-elle confirmé en assurant qu'elle serait "au rendez-vous de l'attente du premier ministre".
S'exprimant avant elle, Catherine Vautrin qui était ministre du travail, de la santé et des solidarités dans le gouvernement de Gabriel Attal, a souligné, qu'"avec Frédéric Valletoux", elle avait travaillé "pour l'accès aux soins de nos concitoyens, [avec] la généralisation du service d'accès aux soins [SAS], aujourd'hui en place dans 92 départements, la poursuite des investissements du Ségur, […] un domaine dans lequel il y a des crédits au service de l'amélioration des conditions de travail et des conditions d'accueil de nos concitoyens dans les établissements de soins, la conclusion d'une nouvelle convention médicale". "C'est historique, ça a été un très très gros travail", a-t-elle souligné sur le dernier point.
"Nous avons également ouvert des chantiers, comme la refonte du métier d'infirmier, la stratégie décennale de soins palliatifs tellement attendue par nos concitoyens", a-t-elle ajouté.
Indiquant qu'elle connaissait "l'engagement personnel" de Geneviève Darrieussecq sur ces sujets et son expérience en tant que ministre, elle a aussi mis en avant la "ténacité" de cette Landaise, "cette ténacité va être très très utile pour la prochaine discussion du PLFSS", a-t-elle estimé.
Catherine Vautrin a par ailleurs annoncé que l'Hôtel du Châtelet -rue de Grenelle- où elle avait ses bureaux, allait être fermé pendant deux ans pour des travaux de rénovation. Toutes les nouvelles équipes ministérielles, y compris celles du travail, sont donc situées désormais avenue Duquesne, a-t-elle précisé.
La "valse" des ministres de la santé depuis 2022
Intervenant à son tour, le ministre délégué sortant, Frédéric Valletoux, s'est déclaré "très satisfait" qu'"une maire succède à un autre maire" (Geneviève Darrieussecq a été maire de Mont-de-Marsan tandis que Frédéric Valletoux a été maire à Fontainebleau, Seine-et-Marne). "Loin des questions du soin, les maires sont aussi maintenant de plus en plus des plus acteurs majeurs de l'organisation de l'offre de soin et donc de l'accès aux soins."
Rappelant qu'il n'avait pas eu une durée très longue au ministère (sept mois), il a prévenu que "tous les problèmes en matière de santé" n'avaient pas été "résolus".
"Il en reste quelques-uns qui ne sont pas d'ailleurs des problèmes insurmontables mais qui sont des sujets qui nécessitent […] d'être volontariste".

Ce "ministère est merveilleux mais les dossiers sont complexes", a nuancé également Frédéric Valletoux.
"La valse des ministres n'a pas facilité la prise en main des dossiers et ce continuum qui était évoqué. Régulièrement, mes interlocuteurs me disaient 'nous sommes contents de vous voir mais vous êtes le sixième ou le septième ministre de la santé depuis 2022'". "Je pense que tu auras toi aussi cette remarque", a-t-il dit à Geneviève Darrieussecq, en souhaitant "un peu de pérennité pour dérouler les actions".
Dans un message publié dimanche sur le réseau X (ex-Twitter), Frédéric Valletoux dresse la liste des avancées qui ont été obtenues au cours des derniers mois.
Il mentionne le déploiement du SAS, "le renforcement de la permanence des soins partout sur le territoire notamment avec la nouvelle convention médicale", l'introduction d'une quatrième année d'internat en médecine générale, la consolidation du maillage territorial des pharmacies, le renforcement de l'attractivité des métiers à travers notamment l'accélération des délégations de compétences et l'ouverture d'un chantier sur le métier d'infirmier.
Il évoque aussi le "soutien accru" apporté aux établissements de santé en 2024 à travers la hausse des tarifs et "la mise en place prochaine d'une contractualisation pluriannuelle avec les pouvoirs publics". "Nous avons aussi travaillé à réduire les iniquités persistantes de rémunération entre secteur public et privé qui fragilisent nos organisations".
Il mentionne les "mesures fortes" prises en matière de lutte contre les violences sexuelles et sexistes "avec la création d'une équipe nationale d'experts et la formation obligatoire des professionnels de santé dès 2024".
Il souligne également les initiatives "ambitieuses lancées en matière de prévention autour de trois axes prioritaires: la santé des femmes, la santé mentale et la santé de l'enfant".
san-vl/ab/APMnews
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"L'ACCÈS AUX SOINS SERA UN AXE MAJEUR POUR MOI" (GENEVIÈVE DARRIEUSSECQ)
Nommée samedi soir ministre de la santé et de l'accès aux soins au sein du gouvernement de Michel Barnier (cf dépêche du 21/09/2024 à 20:30), Geneviève Darrieussecq a souligné qu'elle avait déjà passé un an avenue Duquesne, en tant que ministre déléguée chargée des personnes handicapées au sein du gouvernement d'Elisabeth Borne à partir de juillet 2022, auprès de Jean-Christophe Combe, ministre des solidarités, de l'autonomie et des personnes handicapées.

"J'ai beaucoup de plaisir à revenir dans ce ministère", a-t-elle lancé devant une assistance nombreuse.
"L''accès aux soins, auquel est très attaché le premier ministre, sera un axe majeur pour moi, moi qui suis une élue locale", a-t-elle assuré.
Après avoir rappelé qu'elle avait été d'abord, pendant 25 ans, "médecin de terrain", elle a estimé qu'en tant qu'élue locale, la santé devait être "une partie intégrante de l'aménagement du territoire". "Quand on aménage un territoire, on doit toujours penser à la santé et à l'architecture de l'accès aux soins dans ce territoire", a-t-elle affirmé, considérant que "nous avons beaucoup de travail".
Geneviève Darrieussecq a jugé que le système de santé devait "se décloisonner". Il s'agit d'un système "où chacun doit considérer l'autre, non pas comme un concurrent, mais comme un compagnon de route". Il faut "faire en sorte que nous puissions ensemble construire cet accès aux soins", qu'il s'agisse de "l'accès primaire, l'accès secondaire, l'accès aux urgences, l'accès à un hôpital ou un centre de soins".
"Je mettrai mon énergie dans ce domaine" même si "beaucoup a été fait par mes prédécesseurs que je veux saluer tous", a-t-elle assuré.
Notant l'existence de "beaucoup d'initiatives locales", la nouvelle ministre a aussi jugé nécessaire de les "structurer". "J'en connais d'excellentes sur les territoires."
Défi démographique, prévention, PLFSS, santé mentale, parmi ses autres priorités
Le "défi démographique" est "le deuxième sujet majeur" auquel Geneviève Darrieussecq veut s'atteler. "Le défi démographique, c'est un vieillissement de la population, c'est donc un besoin de plus de soins" et "donc un besoin de plus d'équipements de santé", a-t-elle expliqué.
Elle a aussi souligné l'importance de la "prévention", sujet sur lequel la France a du retard. "La santé publique doit être à mon sens quelque chose en développement majeur", même si "ce n'est pas un effet immédiat" mais "un effet pour les générations d'après".
La nouvelle ministre de la santé a aussi annoncé qu'elle allait s'atteler au "PLFSS" (projet de loi de financement de la sécurité sociale), prévenant toutefois qu'elle n'allait "pas [faire] de miracle", reprenant ainsi une expression par Michel Barnier lors de son déplacement à l'hôpital Necker le 7 septembre (cf dépêche du 07/09/2024 à 18:33).
"Je ne suis pas une fée. Par contre, comme l'a dit le premier ministre, je dirai la vérité, notamment que nous devons tous nous retrousser les manches et travailler en responsabilité", a-t-elle déclaré.
"Comment peut-on faire mieux avec des budgets qui vont forcément augmenter un petit peu mais jamais à la hauteur de ce que tout le monde espérerait ?", a-t-elle interrogé en en appelant à "l'intelligence collective".
Geneviève Darrieussecq a aussi indiqué qu'elle faisait sien le souhait de Michel Barnier de faire de la santé mentale une grande cause (cf dépêche du 22/09/2024 à 21:52).
"Les besoins sont énormes et nous avons du travail dans ce domaine", a-t-elle confirmé en assurant qu'elle serait "au rendez-vous de l'attente du premier ministre".
S'exprimant avant elle, Catherine Vautrin qui était ministre du travail, de la santé et des solidarités dans le gouvernement de Gabriel Attal, a souligné, qu'"avec Frédéric Valletoux", elle avait travaillé "pour l'accès aux soins de nos concitoyens, [avec] la généralisation du service d'accès aux soins [SAS], aujourd'hui en place dans 92 départements, la poursuite des investissements du Ségur, […] un domaine dans lequel il y a des crédits au service de l'amélioration des conditions de travail et des conditions d'accueil de nos concitoyens dans les établissements de soins, la conclusion d'une nouvelle convention médicale". "C'est historique, ça a été un très très gros travail", a-t-elle souligné sur le dernier point.
"Nous avons également ouvert des chantiers, comme la refonte du métier d'infirmier, la stratégie décennale de soins palliatifs tellement attendue par nos concitoyens", a-t-elle ajouté.
Indiquant qu'elle connaissait "l'engagement personnel" de Geneviève Darrieussecq sur ces sujets et son expérience en tant que ministre, elle a aussi mis en avant la "ténacité" de cette Landaise, "cette ténacité va être très très utile pour la prochaine discussion du PLFSS", a-t-elle estimé.
Catherine Vautrin a par ailleurs annoncé que l'Hôtel du Châtelet -rue de Grenelle- où elle avait ses bureaux, allait être fermé pendant deux ans pour des travaux de rénovation. Toutes les nouvelles équipes ministérielles, y compris celles du travail, sont donc situées désormais avenue Duquesne, a-t-elle précisé.
La "valse" des ministres de la santé depuis 2022
Intervenant à son tour, le ministre délégué sortant, Frédéric Valletoux, s'est déclaré "très satisfait" qu'"une maire succède à un autre maire" (Geneviève Darrieussecq a été maire de Mont-de-Marsan tandis que Frédéric Valletoux a été maire à Fontainebleau, Seine-et-Marne). "Loin des questions du soin, les maires sont aussi maintenant de plus en plus des plus acteurs majeurs de l'organisation de l'offre de soin et donc de l'accès aux soins."
Rappelant qu'il n'avait pas eu une durée très longue au ministère (sept mois), il a prévenu que "tous les problèmes en matière de santé" n'avaient pas été "résolus".
"Il en reste quelques-uns qui ne sont pas d'ailleurs des problèmes insurmontables mais qui sont des sujets qui nécessitent […] d'être volontariste".

Ce "ministère est merveilleux mais les dossiers sont complexes", a nuancé également Frédéric Valletoux.
"La valse des ministres n'a pas facilité la prise en main des dossiers et ce continuum qui était évoqué. Régulièrement, mes interlocuteurs me disaient 'nous sommes contents de vous voir mais vous êtes le sixième ou le septième ministre de la santé depuis 2022'". "Je pense que tu auras toi aussi cette remarque", a-t-il dit à Geneviève Darrieussecq, en souhaitant "un peu de pérennité pour dérouler les actions".
Dans un message publié dimanche sur le réseau X (ex-Twitter), Frédéric Valletoux dresse la liste des avancées qui ont été obtenues au cours des derniers mois.
Il mentionne le déploiement du SAS, "le renforcement de la permanence des soins partout sur le territoire notamment avec la nouvelle convention médicale", l'introduction d'une quatrième année d'internat en médecine générale, la consolidation du maillage territorial des pharmacies, le renforcement de l'attractivité des métiers à travers notamment l'accélération des délégations de compétences et l'ouverture d'un chantier sur le métier d'infirmier.
Il évoque aussi le "soutien accru" apporté aux établissements de santé en 2024 à travers la hausse des tarifs et "la mise en place prochaine d'une contractualisation pluriannuelle avec les pouvoirs publics". "Nous avons aussi travaillé à réduire les iniquités persistantes de rémunération entre secteur public et privé qui fragilisent nos organisations".
Il mentionne les "mesures fortes" prises en matière de lutte contre les violences sexuelles et sexistes "avec la création d'une équipe nationale d'experts et la formation obligatoire des professionnels de santé dès 2024".
Il souligne également les initiatives "ambitieuses lancées en matière de prévention autour de trois axes prioritaires: la santé des femmes, la santé mentale et la santé de l'enfant".
san-vl/ab/APMnews