Bourse de recherche et de mobilité

La bourse de recherche a pour but de promouvoir la recherche en soutenant des projets de recherche originaux, conduits par des médecins dans le domaine de la médecine d’urgence. Elle constitue une aide financière pour une mobilité du chercheur dans une unité de recherche autre que son unité ou service d’origine ou pour le financement d’un Master recherche ou d’une thèse d’université. Le projet de recherche doit obligatoirement avoir pour thématique la médecine d’urgence.

La bourse de recherche est attribuée chaque année par la Commission Recherche de la SFMU à un candidat, pour un montant maximal de 25 000 €. Les dossiers sont sélectionnés, non seulement sur la qualité et la pertinence du projet de recherche, mais aussi selon l’implication et le projet personnel du candidat envers la médecine d’urgence. Les candidats sélectionnés sont invités à venir présenter leur projet devant la Commission Recherche de la SFMU.

Le lauréat de la bourse s’engage à informer la SFMU de l’état d’avancement du projet et de sa réalisation. Il s’engage par ailleurs à faire mention du soutien de la SFMU lors de toutes les communications scientifiques et dans toutes les publications en lien avec le projet de recherche. Enfin, il s’engage à répondre favorablement à toutes les sollicitations de la SFMU pour la communication et la promotion de son projet de recherche.

Règlement de la BRM : téléchargez ici

 

Date limite de soumission pour la prochaine bourse : 20 décembre 2024.

Dossier de candidature : téléchargez ici

Affiche : téléchargez ici

 

 

Lauréats des précédentes années :

Bourse 2023 : Dr Deborah JAEGGER

Grâce à l’aide financière de la Bourse de Recherche et d’Aide à la Mobilité de la SFMU, j’ai pu effectuer ma mobilité au Center for Resuscitation Medicine du Pr Yannopoulos à Minneapolis, aux USA L’expérience a été extrêmement enrichissante et m’a permis de côtoyer une équipe de recherche performante,  de tisser des liens entre nos deux équipes grâce à des travaux et projets communs.

Depuis plusieurs années, mes travaux portent sur l’optimisation de la prise en charge de l’arrêt cardiaque avec un focus plus spécifique sur la pharmacologie utilisée au cours de la RCP.

J’ai mené au cours de mon année de mobilité une étude expérimentale permettant d’évaluer les effets hémodynamiques de l’administration de noradrénaline en cours de RCP. La première étape fut de déterminer la dose de noradrénaline permettant d’obtenir une pression de perfusion coronarienne la plus optimale possible,  car il est établi qu’elle est le principal déterminant du RACS.

Dans un second temps, j’ai réalisé une étude randomisée comparant l’effet de la noradrénaline comparée à l’adrénaline sur la pression de perfusion coronarienne, le débit carotidien et la pression de perfusion cérébrale. Nous avons démontré que l’utilisation de noradrénaline durant la RCP ne présente pas de bénéfice par rapport à l’adrénaline. Resuscitation Plus, 2024

J’ai également pu mener une évaluation expérimentale de l’effet de la surélévation de la tête et du tronc au cours de la RCP (appelé Head-up) sur la pression de perfusion cérébrale. 

La pression de perfusion cérébrale se calcule par la formule suivante : PPC = PAM – PIC. La mesure de PAM se fait généralement dans l’aorte descendante qui ne subit pas de changement de position en passant en position « Head-up » contrairement à la mesure de la pression intracrânienne (PIC). 

Dans notre étude nous avions décidé de mesurer la PAM de 2 manières distinctes: au niveau de l’aorte descendante ce qui correspond à la méthode standard et nous a permis de calculer la PPCMAP et au niveau de l’artère carotide interne qui subira un changement de position avec la surélévation de la tête et nous permettra de calculer la PPCICAP.

Nous avons démontré qu’au cours de la réanimation, la PPCMAP était plus élevée lorsque la tête était surélevée par rapport à la position à plat. Lors de la mesure de la PPC en utilisant la pression artérielle moyenne intracérébrale, il n’y avait pas de modification significative de la PPCICAP lors du changement de position. 

De plus, le débit carotidien était significativement plus élevé́ lorsque l’animal était positionné à plat par rapport à une position avec la tête surélevée.  Notre travail a donc démontré que la position « Head-up » durant la RCP ne semble pas améliorer la pression de perfusion cérébrale et semble diminuer le débit carotidien. Resuscitation, 2023

J’ai pu mener un travail rétrospectif sur des données expérimentales évaluant l’impact hémodynamique des fractures de côte au cours de la RCP. L’apparition de fractures de côtes à gauche augmentait significativement la pression artérielle systolique par rapport au groupe sans fractures alors que les fractures de côtes droites n’entrainaient aucune modification hémodynamique. Resuscitation Plus, 2023

Ma mobilité m’a également permis de travailler et de publier une revue de la littérature narrative sur les drogues utilisées au cours de la réanimation de l’arrêt cardiaque chez l’adulte et l’enfant (4). Reviews in Cardiovascular Medicine, 2023

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