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07/02 2024
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2024 SERA UNE ANNÉE DE "RENFORCEMENT DES PARTENARIATS" ENTRE LE GH LA ROCHELLE-RÉ-AUNIS ET LE CH DE ROCHEFORT

LA ROCHELLE (APMnews), 7 février 2024 (APMnews) - Le groupe hospitalier (GH) La Rochelle-Ré-Aunis et le centre hospitalier (CH) de Rochefort vont accroître leurs partenariats, notamment pour prévenir les risques "de nouvelles ruptures d'activité" après une année 2023 difficile dans certaines disciplines, a annoncé Valérie Bénéat-Marlier, directrice des deux établissements, dans des discours de vœux prononcés fin janvier.

Le GH La Rochelle-Ré-Aunis est en direction commune avec les CH de Rochefort, de Marennes, de Saint-Pierre-d'Oléron et l'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) Val de Gères à Surgères (Charente-Maritime), rappelle-t-on.

La directrice a souligné que le renforcement des partenariats entre le GH et le CH de Rochefort se fera "dans une double optique de prévention et d'anticipation des risques de nouvelles ruptures d'activité dans d'autres disciplines et de structuration de la graduation des soins sur le territoire du groupe".

Si ce "partenariat existe déjà pour les urgences, la pharmacie, l'urologie, l'addictologie, l'orthopédie au travers de fédérations médicales interhospitalières", il est prévu de le développer "davantage pour d'autres disciplines comme l'ORL par exemple, dans un cadre territorial élargi".

La directrice a précisé que ce "renforcement des partenariats pourrait se traduire par d'autres vecteurs juridiques, plus intégratifs comme les pôles inter-établissements".

Valérie Bénéat-Marlier a annoncé que "les situations de risques de ruptures de soins […] mobiliseront toute notre attention, à nouveau cette année".

Elle a cité des difficultés en gynécologie-obstétrique et mis en avant le "rôle de la fédération médicale interhospitalière [FMIH], en préfiguration, entre nos deux établissements [le GH de La Rochelle et le CH de Rochefort en direction commune]".

"La FMIH a pour missions d'assurer la continuité et la permanence des soins sur les deux maternités, anticiper les risques de rupture d'activité sur Rochefort et [de] l'organiser quand elle devient inévitable."

La directrice a pointé les difficultés en 2023 en matière de "démographie médicale dans certaines spécialités", mais aussi celles du "recrutement de professionnels paramédicaux, nous contraignant, parfois, à des fermetures de lits".

"Fermer des lits de court séjour ou de soins de suite est toujours un échec et une source de désorganisation importante au sein de l'établissement, tant aux urgences que dans les services de spécialités", a-t-elle déploré.

La directrice a pointé le manque de personnel touchant l'Ehpad de l'île de Ré et "nous obligeant à diminuer de façon drastique les possibilités d'admission de personnes âgées dans la structure".

"Nous ne sommes pas résignés et gardons intacte notre volonté commune de réussir à rétablir, peu à peu, le capacitaire originel de cette structure", a-t-elle assuré.

Elle a également évoqué une "fragilité médicale" en pédiatrie et en oncologie.

Le CH de Rochefort a "connu de nombreux aléas en 2023, avec des problématiques de démographie médicale", en anesthésie notamment, et "des difficultés de recrutements de soignants à certains moments", sans compter les "ruptures dans l'offre de soins avec la fermeture de la maternité les 15 et 16 avril", ou encore les "fortes tensions sur l'activité, surtout aux urgences".

"La reconstruction a d'abord été celle d'une équipe d'anesthésistes, au complet depuis fin novembre, et la relance, en conséquence, de l'activité de chirurgie" au CH de Rochefort, a-t-elle poursuivi.

Elle a également cité "la consolidation des activités de pédiatrie en hôpital de jour par des renforts en personnels".

Elle vise pour 2024 la poursuite de "la politique de reconstruction et de consolidation de nos organisations, en actionnant différents leviers".

Parmi ceux-ci, figurent "une politique d'attractivité médicale et paramédicale réaffirmée" et "ensuite, la réouverture, si possible durable, de l'ensemble de nos capacités d'accueil et de prise en charge", tout en renforçant les partenariats avec le GH.

Nouvel hôpital: présentation du dossier au Cnis en juin

Concernant le projet de nouvel hôpital de La Rochelle, Valérie Bénéat-Marlier a souligné avoir "pris la juste mesure de l'évolution de son envergure, de son ambition, et de sa responsabilité territoriale en sa qualité d'établissement de recours infrarégional" (cf dépêche du 19/10/2023 à 17:59).

"Nous devrons présenter notre dossier au Conseil national de l'investissement en santé [Cnis] en juin 2024, ce qui nécessite d'avoir statué sur la localisation du nouvel hôpital en mars-avril", a-t-elle expliqué. Et d'ajouter: "Nous devrons par ailleurs démontrer la soutenabilité financière d'un projet de près de 700 millions d'euros [M€] en investissement."

Egalement, un projet d'extension du service de dialyse est en cours, souligne-t-elle, le qualifiant de "nécessité absolue au regard des besoins".

"Dans le champ du handicap, l'opération de construction d'une maison d'accueil spécialisée [MAS] de 50 lits au Fief de la Mare démarrera au mois de mai, pour une ouverture fin 2025."

Parmi les opérations concernant le CH de Rochefort, un "projet d'extension" des urgences est "actuellement en cours d'instruction auprès de l'ARS". Autre "chantier majeur" exposé: "Le projet de regroupement des instituts de formation paramédicale (Ifsi et Ifas) de La Rochelle et de Rochefort à Rochefort."

Des opérations de structuration ou de réorganisations à l'hôpital de La Rochelle en 2023

Concernant le site principal du GH, l'hôpital Saint-Louis, la directrice a évoqué comme "opérations de structuration ou de réorganisations" réalisées en 2023 l'ouverture de l'hôpital de jour de médecine "dans ses nouveaux locaux permettant à la fois le développement et la diversification de ses activités".

En outre, une seconde salle de radiologie interventionnelle -"avec la perspective, très prochainement, de créer un centre de thrombectomie mécanique"- a été aménagée en avril 2023.

Valérie Bénéat-Marlier a par ailleurs mentionné une "montée en charge des activités chirurgicales sous robot", le déploiement du service d'accès aux soins, "le développement réussi des activités externes du laboratoire de biologie médicale" et "le renouvellement de la certification de l'unité de reconstitution des chimiothérapies".

En psychiatrie, le GH a, entre autres, "mis en œuvre l'unité d'observation d'urgence et de situation de crise pour les enfants de 6 à 12 ans" et "développé le Csapa [centre de soins, d'addictologie]".

Le GH et le CH restent dans le rouge en 2023

En matière de finances, le GH "accuse un déficit d'exploitation pour la quatrième année consécutive".

Interrogée par APMnews, la directrice a évoqué un déficit du GH attendu à 13,8 M€ tous budgets confondus en 2023, et 12,8 M€ sur le budget hôpital.

"Ce déficit, important, péjore nos capacités à agir et à investir. Il devient impératif de restaurer un équilibre budgétaire pour poursuivre nos projets dans de bonnes conditions, procéder aux investissements indispensables", a prévenu la directrice dans son discours.

"Le plan de performance amorcé il y a quelques mois doit se poursuivre et se renforcer afin de préserver nos capacités d'action, d'innovation et d'investissement."

Le GH a enregistré une hausse d'activité en nombre de séjours de 1,8% en 2023 et de 10% comparé à 2019.

En hospitalisation complète, "les activités de chirurgie et de médecine n'ont pas encore retrouvé les niveaux atteints en 2019", contrairement à l'activité ambulatoire et aux séances qui ont crû de 25% par rapport à 2019.

Le GH avait investi 9,9 M€ en 2023. Ses investissements s'élèveront à 16,9 M€ en 2024.

La directrice a précisé à APMnews que le déficit du CH de Rochefort est attendu pour 2023 à 7,6 M€ de déficit tous budgets confondus et à 6,5 M€ sur le budget hôpital.

Le CH a enregistré une baisse du nombre de séjours de 2,3% en 2022 sur un an et de 4% par rapport à 2019. En hospitalisation complète, "les activités de chirurgie et de médecine n'ont pas encore retrouvé les niveaux atteints en 2019", mais l'activité ambulatoire et des séances a crû de 18% par rapport à 2019.

Valérie Bénéat-Marlier a en outre mentionné "la poursuite du plan de performance" du CH de Rochefort car "les difficultés budgétaires sont là et elles pénalisent nos perspectives d'évolution. Le plan de performance amorcé il y a quelques mois doit se poursuivre afin de préserver nos capacités d'action, d'innovation et d'investissement".

En 2023, 1,2 M€ a été investi au CH de Rochefort. Pour 2024, 4.4 M€ seront mis sur la table.

jyp/ab/APMnews

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LA ROCHELLE (APMnews), 7 février 2024 (APMnews) - Le groupe hospitalier (GH) La Rochelle-Ré-Aunis et le centre hospitalier (CH) de Rochefort vont accroître leurs partenariats, notamment pour prévenir les risques "de nouvelles ruptures d'activité" après une année 2023 difficile dans certaines disciplines, a annoncé Valérie Bénéat-Marlier, directrice des deux établissements, dans des discours de vœux prononcés fin janvier.

Le GH La Rochelle-Ré-Aunis est en direction commune avec les CH de Rochefort, de Marennes, de Saint-Pierre-d'Oléron et l'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) Val de Gères à Surgères (Charente-Maritime), rappelle-t-on.

La directrice a souligné que le renforcement des partenariats entre le GH et le CH de Rochefort se fera "dans une double optique de prévention et d'anticipation des risques de nouvelles ruptures d'activité dans d'autres disciplines et de structuration de la graduation des soins sur le territoire du groupe".

Si ce "partenariat existe déjà pour les urgences, la pharmacie, l'urologie, l'addictologie, l'orthopédie au travers de fédérations médicales interhospitalières", il est prévu de le développer "davantage pour d'autres disciplines comme l'ORL par exemple, dans un cadre territorial élargi".

La directrice a précisé que ce "renforcement des partenariats pourrait se traduire par d'autres vecteurs juridiques, plus intégratifs comme les pôles inter-établissements".

Valérie Bénéat-Marlier a annoncé que "les situations de risques de ruptures de soins […] mobiliseront toute notre attention, à nouveau cette année".

Elle a cité des difficultés en gynécologie-obstétrique et mis en avant le "rôle de la fédération médicale interhospitalière [FMIH], en préfiguration, entre nos deux établissements [le GH de La Rochelle et le CH de Rochefort en direction commune]".

"La FMIH a pour missions d'assurer la continuité et la permanence des soins sur les deux maternités, anticiper les risques de rupture d'activité sur Rochefort et [de] l'organiser quand elle devient inévitable."

La directrice a pointé les difficultés en 2023 en matière de "démographie médicale dans certaines spécialités", mais aussi celles du "recrutement de professionnels paramédicaux, nous contraignant, parfois, à des fermetures de lits".

"Fermer des lits de court séjour ou de soins de suite est toujours un échec et une source de désorganisation importante au sein de l'établissement, tant aux urgences que dans les services de spécialités", a-t-elle déploré.

La directrice a pointé le manque de personnel touchant l'Ehpad de l'île de Ré et "nous obligeant à diminuer de façon drastique les possibilités d'admission de personnes âgées dans la structure".

"Nous ne sommes pas résignés et gardons intacte notre volonté commune de réussir à rétablir, peu à peu, le capacitaire originel de cette structure", a-t-elle assuré.

Elle a également évoqué une "fragilité médicale" en pédiatrie et en oncologie.

Le CH de Rochefort a "connu de nombreux aléas en 2023, avec des problématiques de démographie médicale", en anesthésie notamment, et "des difficultés de recrutements de soignants à certains moments", sans compter les "ruptures dans l'offre de soins avec la fermeture de la maternité les 15 et 16 avril", ou encore les "fortes tensions sur l'activité, surtout aux urgences".

"La reconstruction a d'abord été celle d'une équipe d'anesthésistes, au complet depuis fin novembre, et la relance, en conséquence, de l'activité de chirurgie" au CH de Rochefort, a-t-elle poursuivi.

Elle a également cité "la consolidation des activités de pédiatrie en hôpital de jour par des renforts en personnels".

Elle vise pour 2024 la poursuite de "la politique de reconstruction et de consolidation de nos organisations, en actionnant différents leviers".

Parmi ceux-ci, figurent "une politique d'attractivité médicale et paramédicale réaffirmée" et "ensuite, la réouverture, si possible durable, de l'ensemble de nos capacités d'accueil et de prise en charge", tout en renforçant les partenariats avec le GH.

Nouvel hôpital: présentation du dossier au Cnis en juin

Concernant le projet de nouvel hôpital de La Rochelle, Valérie Bénéat-Marlier a souligné avoir "pris la juste mesure de l'évolution de son envergure, de son ambition, et de sa responsabilité territoriale en sa qualité d'établissement de recours infrarégional" (cf dépêche du 19/10/2023 à 17:59).

"Nous devrons présenter notre dossier au Conseil national de l'investissement en santé [Cnis] en juin 2024, ce qui nécessite d'avoir statué sur la localisation du nouvel hôpital en mars-avril", a-t-elle expliqué. Et d'ajouter: "Nous devrons par ailleurs démontrer la soutenabilité financière d'un projet de près de 700 millions d'euros [M€] en investissement."

Egalement, un projet d'extension du service de dialyse est en cours, souligne-t-elle, le qualifiant de "nécessité absolue au regard des besoins".

"Dans le champ du handicap, l'opération de construction d'une maison d'accueil spécialisée [MAS] de 50 lits au Fief de la Mare démarrera au mois de mai, pour une ouverture fin 2025."

Parmi les opérations concernant le CH de Rochefort, un "projet d'extension" des urgences est "actuellement en cours d'instruction auprès de l'ARS". Autre "chantier majeur" exposé: "Le projet de regroupement des instituts de formation paramédicale (Ifsi et Ifas) de La Rochelle et de Rochefort à Rochefort."

Des opérations de structuration ou de réorganisations à l'hôpital de La Rochelle en 2023

Concernant le site principal du GH, l'hôpital Saint-Louis, la directrice a évoqué comme "opérations de structuration ou de réorganisations" réalisées en 2023 l'ouverture de l'hôpital de jour de médecine "dans ses nouveaux locaux permettant à la fois le développement et la diversification de ses activités".

En outre, une seconde salle de radiologie interventionnelle -"avec la perspective, très prochainement, de créer un centre de thrombectomie mécanique"- a été aménagée en avril 2023.

Valérie Bénéat-Marlier a par ailleurs mentionné une "montée en charge des activités chirurgicales sous robot", le déploiement du service d'accès aux soins, "le développement réussi des activités externes du laboratoire de biologie médicale" et "le renouvellement de la certification de l'unité de reconstitution des chimiothérapies".

En psychiatrie, le GH a, entre autres, "mis en œuvre l'unité d'observation d'urgence et de situation de crise pour les enfants de 6 à 12 ans" et "développé le Csapa [centre de soins, d'addictologie]".

Le GH et le CH restent dans le rouge en 2023

En matière de finances, le GH "accuse un déficit d'exploitation pour la quatrième année consécutive".

Interrogée par APMnews, la directrice a évoqué un déficit du GH attendu à 13,8 M€ tous budgets confondus en 2023, et 12,8 M€ sur le budget hôpital.

"Ce déficit, important, péjore nos capacités à agir et à investir. Il devient impératif de restaurer un équilibre budgétaire pour poursuivre nos projets dans de bonnes conditions, procéder aux investissements indispensables", a prévenu la directrice dans son discours.

"Le plan de performance amorcé il y a quelques mois doit se poursuivre et se renforcer afin de préserver nos capacités d'action, d'innovation et d'investissement."

Le GH a enregistré une hausse d'activité en nombre de séjours de 1,8% en 2023 et de 10% comparé à 2019.

En hospitalisation complète, "les activités de chirurgie et de médecine n'ont pas encore retrouvé les niveaux atteints en 2019", contrairement à l'activité ambulatoire et aux séances qui ont crû de 25% par rapport à 2019.

Le GH avait investi 9,9 M€ en 2023. Ses investissements s'élèveront à 16,9 M€ en 2024.

La directrice a précisé à APMnews que le déficit du CH de Rochefort est attendu pour 2023 à 7,6 M€ de déficit tous budgets confondus et à 6,5 M€ sur le budget hôpital.

Le CH a enregistré une baisse du nombre de séjours de 2,3% en 2022 sur un an et de 4% par rapport à 2019. En hospitalisation complète, "les activités de chirurgie et de médecine n'ont pas encore retrouvé les niveaux atteints en 2019", mais l'activité ambulatoire et des séances a crû de 18% par rapport à 2019.

Valérie Bénéat-Marlier a en outre mentionné "la poursuite du plan de performance" du CH de Rochefort car "les difficultés budgétaires sont là et elles pénalisent nos perspectives d'évolution. Le plan de performance amorcé il y a quelques mois doit se poursuivre afin de préserver nos capacités d'action, d'innovation et d'investissement".

En 2023, 1,2 M€ a été investi au CH de Rochefort. Pour 2024, 4.4 M€ seront mis sur la table.

jyp/ab/APMnews

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