Actualités de l'Urgence - APM

ACTUALISATION DES CRITÈRES DE MCDONALD POUR LE DIAGNOSTIC DE SCLÉROSE EN PLAQUES
Il s'agit de la cinquième actualisation de ces critères depuis leur introduction en 2001, rappelle la société savante à quelques jours de son congrès annuel, qui ouvre ses portes ce mardi à Barcelone. Plusieurs sessions sont prévues pour présenter ces critères révisés et leur implication dans la prise en charge, note-t-on.
Les critères de McDonald sont reconnus par la communauté internationale des neurologues comme les recommandations les aidant à poser un diagnostic de SEP. Ils ont permis de réduire considérablement le délai entre les premiers symptômes et le diagnostic, passant d'environ quatre ans à un an, et d'initier plus rapidement un traitement, améliorant globalement l'évolution des patients à long terme, souligne l'ECTRIMS.
Le diagnostic devient de plus en plus simple et le délai pourrait se compter en mois bientôt, estime la NMSS.
Les mises à jour clés dans ces critères comportent notamment:
- l'ajout du nerf optique comme cinquième zone topographique du système nerveux central (SNC) pour démontrer la dissémination dans l'espace des lésions visualisées à l'IRM
- la mesure des chaînes légères libres kappa (KFLC) dans le liquide céphalorachidien (LCR) comme alternative aux bandes oligoclonales pour démontrer la dissémination dans le temps des lésions
- la prise en compte de nouveaux biomarqueurs à l'IRM, comme le signe de la veine centrale ou les lésions à bord paramagnétique, dans certaines situations
- le diagnostic biologique pour des cas sélectionnés, c'est-à-dire reposant sur une IRM typique et d'autres critères, mais avant les premiers symptômes
- des critères spécifiques pour les enfants, les personnes âgées et les personnes avec des facteurs de risque vasculaire.
La mise en œuvre de ces critères peut varier selon les régions, en raison de différences dans les contextes épidémiologiques. Des travaux doivent être menés pour déterminer leur performance dans différentes situations et la prévalence des diagnostics différentiels de "MS mimics" (autres maladies de la substance blanche), concluent le Pr Xavier Montalban de l'université autonome de Barcelone et ses collègues dans leur article.
Les recommandations sont issues d'une procédure de consensus formalisé impliquant 56 experts de 16 pays, avec la participation de représentants de patients.
En plus de cet article, sont publiés dans le même numéro du Lancet Neurology des recommandations actualisées sur l'usage de l'IRM en particulier pour le diagnostic de SEP, d'une part, et sur la tomographie par cohérence optique (OCT) et des potentiels évoqués visuels pour la dissémination spatiale des lésions, d'autre part, ainsi qu'un article sur les biomarqueurs du LCR dans eBioMedicine.
(The Lancet Neurology, volume 24, n°10, les critères de McDonald 2024, les recommandations pour l'IRM, l'OCT et les potentiels visuels évoqués; eBioMedicine, les biomarqueurs du LCR)
ld/nc/APMnews
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ACTUALISATION DES CRITÈRES DE MCDONALD POUR LE DIAGNOSTIC DE SCLÉROSE EN PLAQUES
Il s'agit de la cinquième actualisation de ces critères depuis leur introduction en 2001, rappelle la société savante à quelques jours de son congrès annuel, qui ouvre ses portes ce mardi à Barcelone. Plusieurs sessions sont prévues pour présenter ces critères révisés et leur implication dans la prise en charge, note-t-on.
Les critères de McDonald sont reconnus par la communauté internationale des neurologues comme les recommandations les aidant à poser un diagnostic de SEP. Ils ont permis de réduire considérablement le délai entre les premiers symptômes et le diagnostic, passant d'environ quatre ans à un an, et d'initier plus rapidement un traitement, améliorant globalement l'évolution des patients à long terme, souligne l'ECTRIMS.
Le diagnostic devient de plus en plus simple et le délai pourrait se compter en mois bientôt, estime la NMSS.
Les mises à jour clés dans ces critères comportent notamment:
- l'ajout du nerf optique comme cinquième zone topographique du système nerveux central (SNC) pour démontrer la dissémination dans l'espace des lésions visualisées à l'IRM
- la mesure des chaînes légères libres kappa (KFLC) dans le liquide céphalorachidien (LCR) comme alternative aux bandes oligoclonales pour démontrer la dissémination dans le temps des lésions
- la prise en compte de nouveaux biomarqueurs à l'IRM, comme le signe de la veine centrale ou les lésions à bord paramagnétique, dans certaines situations
- le diagnostic biologique pour des cas sélectionnés, c'est-à-dire reposant sur une IRM typique et d'autres critères, mais avant les premiers symptômes
- des critères spécifiques pour les enfants, les personnes âgées et les personnes avec des facteurs de risque vasculaire.
La mise en œuvre de ces critères peut varier selon les régions, en raison de différences dans les contextes épidémiologiques. Des travaux doivent être menés pour déterminer leur performance dans différentes situations et la prévalence des diagnostics différentiels de "MS mimics" (autres maladies de la substance blanche), concluent le Pr Xavier Montalban de l'université autonome de Barcelone et ses collègues dans leur article.
Les recommandations sont issues d'une procédure de consensus formalisé impliquant 56 experts de 16 pays, avec la participation de représentants de patients.
En plus de cet article, sont publiés dans le même numéro du Lancet Neurology des recommandations actualisées sur l'usage de l'IRM en particulier pour le diagnostic de SEP, d'une part, et sur la tomographie par cohérence optique (OCT) et des potentiels évoqués visuels pour la dissémination spatiale des lésions, d'autre part, ainsi qu'un article sur les biomarqueurs du LCR dans eBioMedicine.
(The Lancet Neurology, volume 24, n°10, les critères de McDonald 2024, les recommandations pour l'IRM, l'OCT et les potentiels visuels évoqués; eBioMedicine, les biomarqueurs du LCR)
ld/nc/APMnews