Actualités de l'Urgence - APM

Les trois ateliers lancés par la ministre portent "sur les trois mesures essentielles portées par le 'pacte de refondation des urgences'", a annoncé Agnès Buzyn devant une quarantaine de représentants des professionnels et des organisations du monde de la santé réunis au ministère.

Ces mesures concernent les parcours des personnes âgées et les filières d'admission directes, la fluidité de l'hospitalisation en aval des urgences "notamment par le recrutement d'équipes de gestion des lits dans les GHT [groupements hospitaliers de territoire]", et les protocoles de coopération d'infirmiers.

"Vous êtes des professionnels de terrain, c'est vous qui agissez directement, en ville comme à l'hôpital ; vous agissez pour que les Français qui ont recours aux urgences voient rapidement les choses s'améliorer dans leur vécu quotidien, c'est ce qui vous est demandé dans les réunions d'aujourd'hui."

"L'objectif fondamental du pacte était au centre du plan Ma Santé 2022, pour qu'émerge à l'hôpital comme en ville, une offre alternative du tout-urgence", a souligné la ministre, avant de rappeler les 12 mesures déclinées dans son "pacte de refondation" (cf dépêche du 09/09/2019 à 17:13).

"Il y a beaucoup d'initiatives de terrain, chaque service a trouvé ses propres solutions et ces initiatives sont toujours les plus intelligentes et les plus adaptées aux besoins locaux", a-t-elle poursuivi en expliquant que cette démarche pragmatique devait permettre "de décliner de façon opérationnelle" d'ici deux mois les organisations-cadres retenues.

"Je souhaite engager des moyens dès 2019, en amont avec les admissions directes, en intra-urgence avec les protocoles de coopération, et en aval en termes de gestion de lits", a ajouté la ministre. Elle a rappelé qu'une enveloppe de 150 M€ de crédits était déjà disponible pour financer les propositions retenues (cf dépêche du 10/09/2019 à 17:25).

"Ces trois ateliers vont nous permettre de regarder concrètement ce qui peut être fait dans des délais très courts", a abondé Katia Julienne, la directrice générale de l'offre de soins (DGOS).

Agnès Buzyn a annoncé que les "trois ateliers se prolongeront dans une démarche projet impliquant tant les professionnels que les organismes qu'ils représentent".

Une équipe-projet pour le SAS bientôt dévoilée

"La clef de voûte de ce nouveau modèle de prise en charge des urgences sera le nouveau service d'accès aux soins, le SAS", a souligné la ministre au sujet du service de régulation annoncé pour conseiller et orienter à distance la population afin de diminuer les passages aux urgences (cf dépêche du 09/09/2019 à 20:11).

"Nous voulons que les urgences puissent redevenir le lieu spécialisé dans la prise en charge de la véritable urgence et il nous faut créer avec les Samu et avec les médecins libéraux ce nouveau service d'orientation et de guidage dans le service de santé ; le service proposé par le SAS ira du conseil médical à l'envoi d'un Smur en passant par l'orientation vers une consultation sans rendez-vous en ville."

Le cabinet de la ministre a indiqué à APMnews que l'équipe-projet en charge de la préfiguration du SAS serait dévoilée la semaine suivante.

Ces travaux seront menés d'ici novembre dans le cadre de la mission sur les urgences confiée mi-juin au député Thomas Mesnier (LREM, Charente), urgentiste de métier, et au Pr Pierre Carli, président du Conseil national de l'urgence hospitalière (CNUH).

gl/ab/APMnews