Actualités de l'Urgence - APM

AGRESSION AU CH DE TOURCOING: LES RÉACTIONS D'INDIGNATION SE MULTIPLIENT
Selon le récit des faits tel qu'établi par la direction générale du CH par le biais d'un communiqué diffusé mardi, "une quinzaine de personnes, membres d'une même famille, qui accompagnaient un patient âgé", ont, samedi dans la nuit, "agressé verbalement et physiquement des médecins et des personnels" en poste au service des urgences de l'établissement. Un médecin a notamment été "tabassé" par six individus. Une femme médecin a été tirée par les cheveux tellement violemment que des touffes ont été arrachées. [Et] une interne a été jetée à terre", rappelle-t-on.
La police, "intervenue rapidement", "a placé trois individus en garde à vue".
Le parquet a engagé des poursuites à leur encontre "pour violence aggravée et outrage à une personne chargée d'une mission de service public", et les médecins et l'interne qui ont été victimes "se sont constitués partie civile", a précisé à l'APM le procureur adjoint du tribunal de grande instance (TGI) de Lille, Eric Fouard, contacté mardi midi.
La date du procès de ces trois personnes a été fixée au lundi 7 novembre, a-t-on indiqué de même source
Intervenant mardi après-midi à l'Assemblée nationale, la ministre des affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine a qualifié de "faits d'une violence incroyable" cette agression, et demandé "que des sanctions exemplaires soient appliquées".
Mardi soir, sur son compte twitter, le président de la Fédération hospitalière de France (FHF), Frédéric Valletoux a exprimé son "soutien aux médecins agressés à l'hôpital": "les hospitaliers prennent soin de nous, les agresser est lâche et inacceptable", a-t-il jugé.
Dans un communiqué diffusé ce mercredi, la FHF des Hauts-de-France indique souhaiter que, "devant des faits d'une telle gravité, les auteurs de ces actes scandaleux puissent être condamnés à des peines exemplaires", et relaie les "inquiétudes et exaspérations des personnels des hôpitaux" face "à la montée des incivilités, et des violences".
Prenant acte du "dispositif de soutien aux mesures de sécurisation mises en place par les établissements de 75 millions d'euros sur trois ans" annoncé début octobre par Marisol Touraine, la FHF Hauts-de-France dit rester "cependant très attentive", et "recommande aux responsables sanitaires et médico-sociaux de développer une politique de prévention des atteintes aux personnes, soignantes et soignées, et de renforcer les mesures de sécurisation de leur établissement".
Elle "invite [par ailleurs] les responsables sanitaires et médico-sociaux des établissements publics à mettre en oeuvre systématiquement toutes les procédures, notamment judiciaires, pour ne pas laisser ces actes impunis".
Dans un communiqué publié mardi, l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf) a, elle aussi, "condamn[é] avec fermeté l'agression qui a eu lieu au CH de Tourcoing" et demandé à ce que ses auteurs soient "condamnés avec la plus grande sévérité".
Estimant que "ces actes de violences déstabilisent profondément le système de la communauté médicale", l'Amuf a indiqué qu'elle allait "saisir la ministre [des affaires sociales et de la santé] afin de travailler ensemble à la sécurité des personnels".
Mardi en fin de journée, le Conseil national de l'ordre des médecins (Cnom) a aussi "dénoncé" sur son compte Twitter "l'agression violente des soignants du CH de Tourcoing" et "rappelé la détérioration croissante de la sécurité des médecins".
Sans faire référence à l'agression dont ont été victimes les urgentistes du CH de Tourcoing, la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), a, pour sa part, demandé mardi, par le biais d'un communiqué, que les pouvoirs publics prennent " des mesures de toute urgence" pour répondre aux agressions dont sont victimes les médecins.
La CSMF a souligné que, selon le rapport annuel de l'observatoire de la sécurité des médecins du Cnom publié mardi, "les agressions de médecins sont reparties à la hausse en 2015 avec 924 incidents déclarés, contre 901 en 2014", ces déclarations étant "faites pour 65% d'entre elles par des médecins généralistes, pour 35% par des médecins des autres spécialités".
Les mesures nécessaires "pour que les médecins, et plus largement les professionnels de santé, soient des professionnels protégés" passent "notamment par la mise en place de lignes téléphoniques spéciales "urgence sécurité" pour les médecins pour alerter la police ou la gendarmerie, des caméras de surveillance aux abords des cabinets médicaux (tout en veillant au secret médical) et par la création d'un véritable statut de "professionnel protégé" pour les médecins, a estimé la CSMF.
ed/eh/APM polsan
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AGRESSION AU CH DE TOURCOING: LES RÉACTIONS D'INDIGNATION SE MULTIPLIENT
Selon le récit des faits tel qu'établi par la direction générale du CH par le biais d'un communiqué diffusé mardi, "une quinzaine de personnes, membres d'une même famille, qui accompagnaient un patient âgé", ont, samedi dans la nuit, "agressé verbalement et physiquement des médecins et des personnels" en poste au service des urgences de l'établissement. Un médecin a notamment été "tabassé" par six individus. Une femme médecin a été tirée par les cheveux tellement violemment que des touffes ont été arrachées. [Et] une interne a été jetée à terre", rappelle-t-on.
La police, "intervenue rapidement", "a placé trois individus en garde à vue".
Le parquet a engagé des poursuites à leur encontre "pour violence aggravée et outrage à une personne chargée d'une mission de service public", et les médecins et l'interne qui ont été victimes "se sont constitués partie civile", a précisé à l'APM le procureur adjoint du tribunal de grande instance (TGI) de Lille, Eric Fouard, contacté mardi midi.
La date du procès de ces trois personnes a été fixée au lundi 7 novembre, a-t-on indiqué de même source
Intervenant mardi après-midi à l'Assemblée nationale, la ministre des affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine a qualifié de "faits d'une violence incroyable" cette agression, et demandé "que des sanctions exemplaires soient appliquées".
Mardi soir, sur son compte twitter, le président de la Fédération hospitalière de France (FHF), Frédéric Valletoux a exprimé son "soutien aux médecins agressés à l'hôpital": "les hospitaliers prennent soin de nous, les agresser est lâche et inacceptable", a-t-il jugé.
Dans un communiqué diffusé ce mercredi, la FHF des Hauts-de-France indique souhaiter que, "devant des faits d'une telle gravité, les auteurs de ces actes scandaleux puissent être condamnés à des peines exemplaires", et relaie les "inquiétudes et exaspérations des personnels des hôpitaux" face "à la montée des incivilités, et des violences".
Prenant acte du "dispositif de soutien aux mesures de sécurisation mises en place par les établissements de 75 millions d'euros sur trois ans" annoncé début octobre par Marisol Touraine, la FHF Hauts-de-France dit rester "cependant très attentive", et "recommande aux responsables sanitaires et médico-sociaux de développer une politique de prévention des atteintes aux personnes, soignantes et soignées, et de renforcer les mesures de sécurisation de leur établissement".
Elle "invite [par ailleurs] les responsables sanitaires et médico-sociaux des établissements publics à mettre en oeuvre systématiquement toutes les procédures, notamment judiciaires, pour ne pas laisser ces actes impunis".
Dans un communiqué publié mardi, l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf) a, elle aussi, "condamn[é] avec fermeté l'agression qui a eu lieu au CH de Tourcoing" et demandé à ce que ses auteurs soient "condamnés avec la plus grande sévérité".
Estimant que "ces actes de violences déstabilisent profondément le système de la communauté médicale", l'Amuf a indiqué qu'elle allait "saisir la ministre [des affaires sociales et de la santé] afin de travailler ensemble à la sécurité des personnels".
Mardi en fin de journée, le Conseil national de l'ordre des médecins (Cnom) a aussi "dénoncé" sur son compte Twitter "l'agression violente des soignants du CH de Tourcoing" et "rappelé la détérioration croissante de la sécurité des médecins".
Sans faire référence à l'agression dont ont été victimes les urgentistes du CH de Tourcoing, la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), a, pour sa part, demandé mardi, par le biais d'un communiqué, que les pouvoirs publics prennent " des mesures de toute urgence" pour répondre aux agressions dont sont victimes les médecins.
La CSMF a souligné que, selon le rapport annuel de l'observatoire de la sécurité des médecins du Cnom publié mardi, "les agressions de médecins sont reparties à la hausse en 2015 avec 924 incidents déclarés, contre 901 en 2014", ces déclarations étant "faites pour 65% d'entre elles par des médecins généralistes, pour 35% par des médecins des autres spécialités".
Les mesures nécessaires "pour que les médecins, et plus largement les professionnels de santé, soient des professionnels protégés" passent "notamment par la mise en place de lignes téléphoniques spéciales "urgence sécurité" pour les médecins pour alerter la police ou la gendarmerie, des caméras de surveillance aux abords des cabinets médicaux (tout en veillant au secret médical) et par la création d'un véritable statut de "professionnel protégé" pour les médecins, a estimé la CSMF.
ed/eh/APM polsan