Actualités de l'Urgence - APM

31/01 2019
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AHNAC: HAUSSE DE L'ACTIVITÉ MÉDICALE MAIS STAGNATION DE LA CHIRURGIE EN 2018

LIÉVIN (Pas-de-Calais), 31 janvier 2019 (APMnews) - L'Association hospitalière Nord Artois cliniques (Ahnac) a enregistré en 2018 une hausse d'activité globale de 3% à 4% tirée par les activités médicales, malgré une relative stagnation de la chirurgie, a expliqué mercredi à APMnews Olivier Devriendt, directeur général.

L'Ahnac, qui emploie 3.000 personnes dont 250 médecins et 1.500 soignants, compte notamment 5 établissements de médecine-chirurgie-obstétrique (MCO), un service d'hospitalisation à domicile (HAD) et 6 établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), à but non lucratif.

Parmi les établissements MCO, la polyclinique du Riaumont (Liévin) a connu une hausse de 50% de son activité gériatrique liée à l'ouverture progressive de 30 lits supplémentaires depuis 2017, et une très légère hausse du nombre de passages aux urgences.

Celle de la Clarence (Divion, Pas-de-Calais) a quant a elle enregistré une hausse de 8% de l'activité de médecine, principalement polyvalente et gériatrique, ainsi qu'une légère hausse de l'activité d'obstétrique et une forte hausse du nombre des passages aux urgences. Son activité chirurgicale a été stable.

Le constat est similaire pour la polyclinique d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), où l'activité chirurgicale se stabilise, et l'activité médicale croît de 10%, elle aussi liée à une hausse capacitaire.

Olivier Devriendt explique la stabilisation de l'activité chirurgicale, passée de 51% à 54% d'ambulatoire entre 2017 et 2018, par des "besoins couverts" dans ses secteurs d'activité.

Le groupe constate également un engorgement général de ses services d'urgence en période hivernale, et travaille à la fluidification des parcours avec les solutions d'aval, explique Olivier Devriendt.

Bien que les résultats financiers 2018 ne soient pas encore consolidés, les comptes 2018 devraient être "pas tout à fait à l'équilibre", explique le directeur général, qui table sur un retour dans le vert en 2021.

La situation est meilleure en 2018 qu'en 2017, affirme-t-il, même si le groupe a connu en 2017 un excédent lié à des aides ponctuelles (cf dépêche du 30/01/2018 à 19:04). Pour retrouver un équilibre pérenne, il estime bénéficier encore de "beaucoup de leviers", et notamment l'optimisation des achats.

Si des efforts ont été faits sur la recherche de meilleurs tarifs par mutualisation, il reste à analyser la consommation des produits et à rechercher des équivalents moins coûteux, en particulier en pharmacie, explique Olivier Devriendt.

Il précise par ailleurs que la masse salariale a crû de 2,5% en 2018, principalement du fait d'une révision de convention collective, les effectifs étant stables.

Nouvelles activités

L'Ahnac compte déployer en 2019 de nouvelles activités chirurgicales et médicales.

A Hénin-Beaumont, le groupe veut développer la chirurgie ophtalmologique en partenariat avec un cabinet récemment implanté à Lens, afin de faire face à d'"énormes besoins de prise en charge", principalement en chirurgie de la cataracte et traitement de la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA).

La polyclinique compte également développer une prise en charge spécifique de l'ostéoporose ainsi que la médecine cardiologique, afin de faire face à une "demande pressante".

Elle ambitionne aussi de développer la sénologie, la chirurgie bariatrique, la prise en charge de l'obésité. A plus long terme, Olivier Devriendt estime que l'activité de chirurgie orthopédique devrait s'hyperspécialiser par membre opéré (genou, épaule...).

A la polyclinique de la Clarence, le groupe a travaillé activement à recruter des urgentistes, gynécologues, anesthésistes et pédiatres. Il entend renforcer ses effectifs en médecine polyvalente et pneumologie. Il ambitionne en conséquence d'augmenter le volume de ses prises en charge, et de constituer un pôle dévolu à la santé de la femme, axé notamment sur la prise en charge de l'endométriose.

La polyclinique de la Clarence sera également enrichie en 2019 des activités chirurgicales de la clinique de Saint-Pol-sur-Ternoise (ORL, chirurgie maxillo-faciale), qui va se recentrer sur des activités de soins de suite et de réadaptation (SSR), de soins non programmés et de consultations spécialisées.

La clinique Teissier (Valenciennes, Nord) devrait quant à elle développer son activité de soutien et d'expertise en pneumologie auprès des centres hospitaliers (CH) du Hainaut, alors que l'activité d'HAD, implantée sur le même territoire, pourrait doubler sa capacité, aujourd'hui de 55 à 60 patients par jour.

La polyclinique du Riaumont va poursuivre le développement de son activité gériatrique et renouveler ses actions de prévention, telle la conférence sur le bien-vieillir organisée l'an dernier à Liévin (cf dépêche du 07/09/2018 à 12:26).

Le pôle médico-social du groupe, structuré autour de son directeur Eric Batcave (cf dépêche du 30/03/2018 à 18:48), devrait quant à lui développer les soins bucco-dentaires en Ehpad ou encore les services auprès des résidences autonomie du bassin minier.

6 millions d'euros d'investissements en 2019

Le groupe devrait légèrement augmenter son niveau d'investissement en 2019 à 6 millions d'euros, contre environ 5 millions en 2018.

Le projet de développement de la chirurgie ophtalmologique à Hénin-Beaumont induit ainsi des travaux et l'acquisition de matériel, pour un coût oscillant entre 350.000 € et 400.000 €.

Le groupe a installé à Hénin-Beaumont également un robot chirurgical d'un coût de 1,5 million d'euros en janvier, avec lequel les premières interventions devraient avoir lieu en avril. Il sera consacré aux activités de chirurgie urologique, viscérale et gynécologique, et ce sans reste à charge pour le patient, précise Olivier Devriendt.

Les investissements devraient également recouvrir l'acquisition d'équipements biomédicaux liés à la prise en charge de l'ostéoporose à Hénin-Beaumont et à des travaux aux urgences du même établissement, ainsi qu'à celles du Riaumont, pour faire face à l'afflux de patients.

"Nous ne nous interdisons pas des travaux spécifiques émergeant en cours d'année", ajoute Olivier Devriendt.

bd/nc/APMnews

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AHNAC: HAUSSE DE L'ACTIVITÉ MÉDICALE MAIS STAGNATION DE LA CHIRURGIE EN 2018

LIÉVIN (Pas-de-Calais), 31 janvier 2019 (APMnews) - L'Association hospitalière Nord Artois cliniques (Ahnac) a enregistré en 2018 une hausse d'activité globale de 3% à 4% tirée par les activités médicales, malgré une relative stagnation de la chirurgie, a expliqué mercredi à APMnews Olivier Devriendt, directeur général.

L'Ahnac, qui emploie 3.000 personnes dont 250 médecins et 1.500 soignants, compte notamment 5 établissements de médecine-chirurgie-obstétrique (MCO), un service d'hospitalisation à domicile (HAD) et 6 établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), à but non lucratif.

Parmi les établissements MCO, la polyclinique du Riaumont (Liévin) a connu une hausse de 50% de son activité gériatrique liée à l'ouverture progressive de 30 lits supplémentaires depuis 2017, et une très légère hausse du nombre de passages aux urgences.

Celle de la Clarence (Divion, Pas-de-Calais) a quant a elle enregistré une hausse de 8% de l'activité de médecine, principalement polyvalente et gériatrique, ainsi qu'une légère hausse de l'activité d'obstétrique et une forte hausse du nombre des passages aux urgences. Son activité chirurgicale a été stable.

Le constat est similaire pour la polyclinique d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), où l'activité chirurgicale se stabilise, et l'activité médicale croît de 10%, elle aussi liée à une hausse capacitaire.

Olivier Devriendt explique la stabilisation de l'activité chirurgicale, passée de 51% à 54% d'ambulatoire entre 2017 et 2018, par des "besoins couverts" dans ses secteurs d'activité.

Le groupe constate également un engorgement général de ses services d'urgence en période hivernale, et travaille à la fluidification des parcours avec les solutions d'aval, explique Olivier Devriendt.

Bien que les résultats financiers 2018 ne soient pas encore consolidés, les comptes 2018 devraient être "pas tout à fait à l'équilibre", explique le directeur général, qui table sur un retour dans le vert en 2021.

La situation est meilleure en 2018 qu'en 2017, affirme-t-il, même si le groupe a connu en 2017 un excédent lié à des aides ponctuelles (cf dépêche du 30/01/2018 à 19:04). Pour retrouver un équilibre pérenne, il estime bénéficier encore de "beaucoup de leviers", et notamment l'optimisation des achats.

Si des efforts ont été faits sur la recherche de meilleurs tarifs par mutualisation, il reste à analyser la consommation des produits et à rechercher des équivalents moins coûteux, en particulier en pharmacie, explique Olivier Devriendt.

Il précise par ailleurs que la masse salariale a crû de 2,5% en 2018, principalement du fait d'une révision de convention collective, les effectifs étant stables.

Nouvelles activités

L'Ahnac compte déployer en 2019 de nouvelles activités chirurgicales et médicales.

A Hénin-Beaumont, le groupe veut développer la chirurgie ophtalmologique en partenariat avec un cabinet récemment implanté à Lens, afin de faire face à d'"énormes besoins de prise en charge", principalement en chirurgie de la cataracte et traitement de la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA).

La polyclinique compte également développer une prise en charge spécifique de l'ostéoporose ainsi que la médecine cardiologique, afin de faire face à une "demande pressante".

Elle ambitionne aussi de développer la sénologie, la chirurgie bariatrique, la prise en charge de l'obésité. A plus long terme, Olivier Devriendt estime que l'activité de chirurgie orthopédique devrait s'hyperspécialiser par membre opéré (genou, épaule...).

A la polyclinique de la Clarence, le groupe a travaillé activement à recruter des urgentistes, gynécologues, anesthésistes et pédiatres. Il entend renforcer ses effectifs en médecine polyvalente et pneumologie. Il ambitionne en conséquence d'augmenter le volume de ses prises en charge, et de constituer un pôle dévolu à la santé de la femme, axé notamment sur la prise en charge de l'endométriose.

La polyclinique de la Clarence sera également enrichie en 2019 des activités chirurgicales de la clinique de Saint-Pol-sur-Ternoise (ORL, chirurgie maxillo-faciale), qui va se recentrer sur des activités de soins de suite et de réadaptation (SSR), de soins non programmés et de consultations spécialisées.

La clinique Teissier (Valenciennes, Nord) devrait quant à elle développer son activité de soutien et d'expertise en pneumologie auprès des centres hospitaliers (CH) du Hainaut, alors que l'activité d'HAD, implantée sur le même territoire, pourrait doubler sa capacité, aujourd'hui de 55 à 60 patients par jour.

La polyclinique du Riaumont va poursuivre le développement de son activité gériatrique et renouveler ses actions de prévention, telle la conférence sur le bien-vieillir organisée l'an dernier à Liévin (cf dépêche du 07/09/2018 à 12:26).

Le pôle médico-social du groupe, structuré autour de son directeur Eric Batcave (cf dépêche du 30/03/2018 à 18:48), devrait quant à lui développer les soins bucco-dentaires en Ehpad ou encore les services auprès des résidences autonomie du bassin minier.

6 millions d'euros d'investissements en 2019

Le groupe devrait légèrement augmenter son niveau d'investissement en 2019 à 6 millions d'euros, contre environ 5 millions en 2018.

Le projet de développement de la chirurgie ophtalmologique à Hénin-Beaumont induit ainsi des travaux et l'acquisition de matériel, pour un coût oscillant entre 350.000 € et 400.000 €.

Le groupe a installé à Hénin-Beaumont également un robot chirurgical d'un coût de 1,5 million d'euros en janvier, avec lequel les premières interventions devraient avoir lieu en avril. Il sera consacré aux activités de chirurgie urologique, viscérale et gynécologique, et ce sans reste à charge pour le patient, précise Olivier Devriendt.

Les investissements devraient également recouvrir l'acquisition d'équipements biomédicaux liés à la prise en charge de l'ostéoporose à Hénin-Beaumont et à des travaux aux urgences du même établissement, ainsi qu'à celles du Riaumont, pour faire face à l'afflux de patients.

"Nous ne nous interdisons pas des travaux spécifiques émergeant en cours d'année", ajoute Olivier Devriendt.

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