Actualités de l'Urgence - APM

AMÉLIORER L’ORGANISATION DES SOINS NON URGENTS, AXE CLÉ DU PRS AUVERGNE-RHÔNE-ALPES (ARS)
LYON, 21 juin 2018 (APMnews) - L’amélioration de l’organisation des soins urgents ou non programmés constitue un des objectifs clés du projet régional de santé (PRS) Auvergne-Rhône-Alpes 2018-2028, a indiqué le directeur général de l’agence régionale de santé (ARS), Jean-Yves Grall, lors d’une conférence de presse mercredi.
La concertation sur le projet s’est achevée le 1er mai et le PRS a été arrêté le 28 mai, a précisé Jean-Yves Grall.
Interrogé sur les avis émis par les différentes instances concernées, il a précisé qu’il n’y avait pas eu "d’hostilité générale" et que l’agence avait pris en compte les différentes réserves émises par le conseil régional ou la conférence régionale de la santé et de l'autonomie (CRSA). Parmi les conseils territoriaux, celui de l’Allier a voté contre, a-t-il relevé.
La "thématique générale" du PRS Auvergne-Rhône-Alpes est "le parcours de la population dans le système de santé" afin de faire en sorte que "la bonne personne" soit prise en charge "au bon endroit" et de manière adaptée, a-t-il résumé. C'est de cette façon que l'on produit des actes de "qualité" et que l'"on dépense juste", a-t-il souligné.
L’autre point commun entre les différentes thématiques abordées par le PRS est que "la santé n’est pas une fin en soi". Elle "interfère en effet avec beaucoup d'autres secteurs" et travaille en partenariat avec les collectivités territoriales, par exemple pour inciter les médecins à s'installer, les conseils départementaux, sur le secteur médico-social, et l’éducation nationale, pour la prévention ou la prise en charge d'enfants en situation de handicap, et avec d'autres services de l’Etat.
L'accès aux soins de premier recours pour tous, dont celui aux soins non programmés, illustre ces différents principes, a expliqué Jean-Yves Grall. Il fait partie des 6 objectifs "structurants de l'évolution du système de santé" dans la région inscrits dans le schéma régional qui court sur 5 ans (voir encadré ci-dessous).
Sur l’accès aux soins courants, même si Auvergne-Rhône-Alpes est la première région de France en nombre de structures d'exercice regroupé (173 maisons de santé pluridisciplinaires, 223 centres de santé), le PRS prévoit la poursuite de leur déploiement. Ce déploiement se fera dans les départements les moins dotés (Allier, Cantal, Drôme, Haute-Loire et Puy-de-Dôme) en lien avec la Fédération des maisons de santé, le conseil régional et les préfectures. Les aides financières peuvent monter jusqu'à 50.000 € par structure.
L'ARS souhaite aussi poursuivre le développement d'autres dispositifs incitant les médecins à l'installation (contrat de praticien territorial de médecine générale -PTMG-, contrat d'engagement de service public -CESP-...).
La mise en oeuvre des aides à l'installation s’intègre dans le nouveau zonage des territoires en tension qui est applicable aux médecins depuis le 1er mai, a précisé Jean-Yves Grall. Ces territoires représentent 34% de la surface de la région.
Plusieurs mesures pour éviter l'engorgement des services d'urgence
Sur les soins urgents ou non programmés, "le PRS fixe une stratégie de long terme en partant de constats", a poursuivi Jean-Yves Grall. Ces constats sont que les services d’urgence "sont engorgés de façon importante et exponentielle par une bonne partie de personnes qui ne relèvent pas, in fine, de l’urgence soit parce qu'elles n’ont pas trouvé de dispositif adapté, soit parce qu'elles ne connaissaient pas le chemin d’accès au dispositif de médecine ambulatoire, soit parce qu'elles viennent des Ehpad [établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes]".
La région compte 79 services d'urgence, enregistrant 2,5 millions de passages par an, 13 Samu, 46 Smur et 9 antennes Smur, ainsi que 244 médecins correspondants du Samu.
Un autre constat mentionné par le directeur général de l'ARS est la "tension" qui existe sur les effectifs d'urgentistes. Cette tension engendre des difficultés à maintenir des lignes de Smur et oblige même parfois "à en fermer faute de combattants".
Afin de désengorger les services d'urgence et de bien renforcer le positionnement des médecins urgentistes sur l'aide médicale urgente et les Smur, le PRS prévoit de renforcer la paramédicalisation des Ehpad, la nuit, et d'améliorer l’organisation de ces établissements avec les services d'urgence. Jean-Yves Grall a cité à cet égard l'expérience "probante" du CH de Vienne qui travaille avec des Ehpad. L'idée est d'améliorer la réponse du premier recours pour éviter un recours non adapté aux services d'urgence, a-t-il précisé.
"Nous avons soutenu 16 dossiers à titre expérimental et allons continuer à déployer cette logique selon deux critères: la proximité avec un service d'urgence particulièrement concerné par une pratique d'Ehpad qui faciliterait trop l'arrivée aux urgences des personnes âgées, et des Ehpad très isolés d'un premier effecteur de permanence des soins ou service d'urgences", a précisé Marie-Hélène Lecenne, directrice de l'autonomie à l'ARS.
L'ARS travaille par ailleurs avec les unions régionales des professionnelles de santé (URPS) à une organisation de la médecine de ville à travers les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), "de façon à ce que la population ait accès des professionnels libéraux en ville", a poursuivi Jean-Yves Grall.
Toujours dans l'idée de désengorger les services d'urgence, l'agence cherche à "soutenir le développement des maisons médicales de garde près des services d'urgence ou en ville, et à renforcer la régulation des professionnels libéraux qui interviennent, en élargissant leurs plages de régulation au samedi matin ou en journée".
La région compte actuellement 30 maisons médicales de garde mais qui sont inégalement réparties, a précisé Serge Morais, directeur général adjoint de l'ARS. "L’objectif serait d’en avoir une par secteur de garde pour la permanence des soins de médecine ambulatoire", en essayant le plus possible de les "adosser" à un service d’urgence.
Par ailleurs, afin de "conforter" le travail des urgentistes sur l'aide médicale urgente, le PRS prévoit de rendre possibles les "déports", en nuit profonde, de Samu sur d'autres, plus importants.
Un développement des moyens héliportés est également prévu. Des hélicoptères sanitaires fonctionnent déjà dans l'ex-région Rhône-Alpes ainsi qu'à Aurillac, dans l’ex-région Auvergne. Le PRS prévoit le fonctionnement d'un hélicoptère sanitaire (de la sécurité civile mais armé par des urgentistes) à Clermont-Ferrand, à partir du 1er novembre, a précisé Jean-Yves Grall.
L’hélicoptère de Valence sera également renforcé pour fonctionner 24h sur 24. Sa capacité va être adaptée pour pouvoir prendre en charge des femmes enceintes, ce, "en lien avec la fermeture de la maternité de l’hôpital de Die" (Drôme), et pour effectuer des transports secondaires en Ardèche Sud. "Nous avons aussi renforcé l’hélicoptère sur Chambéry et sur Annecy en pérennisant ce vecteur tout au long de l’année, en lien avec des dispositifs existants, par exemple en Savoie", a ajouté Jean-Yves Grall.
Transformation de services d'urgence en centres de soins non programmés
Une des autres mesures importantes figurant dans le PRS sur les soins non urgents porte sur le développement de centres de soins non programmés (classification clinique des malades des urgences -CCMU- 1 ou 2), soit par création, soit par transformation de services d'urgence. "Huit ou neuf services d'urgence" pourraient être concernés par cette évolution, a précisé Jean-Yves Grall.
Il a indiqué que des services d'urgence seront bien conservés dans des endroits isolés, comme à Die et Mauriac (Cantal). Des évolutions vers des centres de soins non programmés sont notamment prévues dans des cliniques: à Saint-Etienne pour ne conserver que deux autorisations de structure d'urgence sur les 4 actuelles, et à Roanne qui compte deux services d'urgence (à l'hôpital et à la clinique).
La région compte déjà plusieurs centres médicaux sans rendez-vous, à Lyon (notamment à la clinique du Val d'Ouest), à Ecully (banlieue de Lyon), Cluses (Haute-Savoie) ou encore à Saint-Marcellin (Isère) et Saint-Agrève (Rhône). L’ARS verse déjà environ 2 millions d’euros sur les centres de soins non programmés dans le cadre du fonds d'intervention régional (FIR).
L'ARS prévoit aussi d'inciter les Samu à travailler avec le service départemental d’incendie et de secours (Sdis), comme cela se fait en Ardèche, et de développer davantage le nombre de médecins correspondants du Samu.
"Lorsque le dispositif sera solidifié, une communication auprès du grand public sera effectuée de façon à expliquer son bon usage", a ajouté Jean-Yves Grall.
Soutien à l'investissement des Ehpad et au développement de l'imagerie
Le directeur général de l'ARS a précisé que le PRS ne prévoyait pas de suppressions de petites structures (maternité, service de chirurgie...) voire d'hôpitaux, sauf en cas de problèmes de démographie médicale et donc de menaces sur la qualité et la sécurité des soins.
Interrogé sur les investissements, le directeur général adjoint, Serge Morais, a rappelé que des financements importants avaient été accordés pour des opérations touchant des plateaux techniques hospitaliers, dans le cadre du plan Hôpital 2007 puis Hôpital 2012. Dans le nouveau schéma, l'agence indique qu'elle portera une "attention particulière", avec éventuellement les conseils départementaux, aux opérations concernant les Ehpad hospitaliers pour mettre fin à leur vétusté. L'ARS a ainsi décidé de soutenir la rénovation de l'Ehpad du CH de Vichy ou de celui du CH de Die.
Le schéma prévoit par ailleurs une "politique volontariste" en matière de développement d'équipements d'imagerie en lien avec celui de la télé-expertise, a indiqué Jean-Yves Grall, interrogé par APMnews sur ce point. Le schéma prévoit jusqu'à 22 autorisations supplémentaires d'IRM, 20 de scanner, six de TEP-Scan, une de gamma-caméra et une de caisson hyperbare (dans la zone de Clermont-Ferrand).
Les six objectifs structurants du schéma régional de santé:
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Le PRS comprend un volet évaluation avec des indicateurs de suivi.
san/ab/APMnews
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AMÉLIORER L’ORGANISATION DES SOINS NON URGENTS, AXE CLÉ DU PRS AUVERGNE-RHÔNE-ALPES (ARS)
LYON, 21 juin 2018 (APMnews) - L’amélioration de l’organisation des soins urgents ou non programmés constitue un des objectifs clés du projet régional de santé (PRS) Auvergne-Rhône-Alpes 2018-2028, a indiqué le directeur général de l’agence régionale de santé (ARS), Jean-Yves Grall, lors d’une conférence de presse mercredi.
La concertation sur le projet s’est achevée le 1er mai et le PRS a été arrêté le 28 mai, a précisé Jean-Yves Grall.
Interrogé sur les avis émis par les différentes instances concernées, il a précisé qu’il n’y avait pas eu "d’hostilité générale" et que l’agence avait pris en compte les différentes réserves émises par le conseil régional ou la conférence régionale de la santé et de l'autonomie (CRSA). Parmi les conseils territoriaux, celui de l’Allier a voté contre, a-t-il relevé.
La "thématique générale" du PRS Auvergne-Rhône-Alpes est "le parcours de la population dans le système de santé" afin de faire en sorte que "la bonne personne" soit prise en charge "au bon endroit" et de manière adaptée, a-t-il résumé. C'est de cette façon que l'on produit des actes de "qualité" et que l'"on dépense juste", a-t-il souligné.
L’autre point commun entre les différentes thématiques abordées par le PRS est que "la santé n’est pas une fin en soi". Elle "interfère en effet avec beaucoup d'autres secteurs" et travaille en partenariat avec les collectivités territoriales, par exemple pour inciter les médecins à s'installer, les conseils départementaux, sur le secteur médico-social, et l’éducation nationale, pour la prévention ou la prise en charge d'enfants en situation de handicap, et avec d'autres services de l’Etat.
L'accès aux soins de premier recours pour tous, dont celui aux soins non programmés, illustre ces différents principes, a expliqué Jean-Yves Grall. Il fait partie des 6 objectifs "structurants de l'évolution du système de santé" dans la région inscrits dans le schéma régional qui court sur 5 ans (voir encadré ci-dessous).
Sur l’accès aux soins courants, même si Auvergne-Rhône-Alpes est la première région de France en nombre de structures d'exercice regroupé (173 maisons de santé pluridisciplinaires, 223 centres de santé), le PRS prévoit la poursuite de leur déploiement. Ce déploiement se fera dans les départements les moins dotés (Allier, Cantal, Drôme, Haute-Loire et Puy-de-Dôme) en lien avec la Fédération des maisons de santé, le conseil régional et les préfectures. Les aides financières peuvent monter jusqu'à 50.000 € par structure.
L'ARS souhaite aussi poursuivre le développement d'autres dispositifs incitant les médecins à l'installation (contrat de praticien territorial de médecine générale -PTMG-, contrat d'engagement de service public -CESP-...).
La mise en oeuvre des aides à l'installation s’intègre dans le nouveau zonage des territoires en tension qui est applicable aux médecins depuis le 1er mai, a précisé Jean-Yves Grall. Ces territoires représentent 34% de la surface de la région.
Plusieurs mesures pour éviter l'engorgement des services d'urgence
Sur les soins urgents ou non programmés, "le PRS fixe une stratégie de long terme en partant de constats", a poursuivi Jean-Yves Grall. Ces constats sont que les services d’urgence "sont engorgés de façon importante et exponentielle par une bonne partie de personnes qui ne relèvent pas, in fine, de l’urgence soit parce qu'elles n’ont pas trouvé de dispositif adapté, soit parce qu'elles ne connaissaient pas le chemin d’accès au dispositif de médecine ambulatoire, soit parce qu'elles viennent des Ehpad [établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes]".
La région compte 79 services d'urgence, enregistrant 2,5 millions de passages par an, 13 Samu, 46 Smur et 9 antennes Smur, ainsi que 244 médecins correspondants du Samu.
Un autre constat mentionné par le directeur général de l'ARS est la "tension" qui existe sur les effectifs d'urgentistes. Cette tension engendre des difficultés à maintenir des lignes de Smur et oblige même parfois "à en fermer faute de combattants".
Afin de désengorger les services d'urgence et de bien renforcer le positionnement des médecins urgentistes sur l'aide médicale urgente et les Smur, le PRS prévoit de renforcer la paramédicalisation des Ehpad, la nuit, et d'améliorer l’organisation de ces établissements avec les services d'urgence. Jean-Yves Grall a cité à cet égard l'expérience "probante" du CH de Vienne qui travaille avec des Ehpad. L'idée est d'améliorer la réponse du premier recours pour éviter un recours non adapté aux services d'urgence, a-t-il précisé.
"Nous avons soutenu 16 dossiers à titre expérimental et allons continuer à déployer cette logique selon deux critères: la proximité avec un service d'urgence particulièrement concerné par une pratique d'Ehpad qui faciliterait trop l'arrivée aux urgences des personnes âgées, et des Ehpad très isolés d'un premier effecteur de permanence des soins ou service d'urgences", a précisé Marie-Hélène Lecenne, directrice de l'autonomie à l'ARS.
L'ARS travaille par ailleurs avec les unions régionales des professionnelles de santé (URPS) à une organisation de la médecine de ville à travers les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), "de façon à ce que la population ait accès des professionnels libéraux en ville", a poursuivi Jean-Yves Grall.
Toujours dans l'idée de désengorger les services d'urgence, l'agence cherche à "soutenir le développement des maisons médicales de garde près des services d'urgence ou en ville, et à renforcer la régulation des professionnels libéraux qui interviennent, en élargissant leurs plages de régulation au samedi matin ou en journée".
La région compte actuellement 30 maisons médicales de garde mais qui sont inégalement réparties, a précisé Serge Morais, directeur général adjoint de l'ARS. "L’objectif serait d’en avoir une par secteur de garde pour la permanence des soins de médecine ambulatoire", en essayant le plus possible de les "adosser" à un service d’urgence.
Par ailleurs, afin de "conforter" le travail des urgentistes sur l'aide médicale urgente, le PRS prévoit de rendre possibles les "déports", en nuit profonde, de Samu sur d'autres, plus importants.
Un développement des moyens héliportés est également prévu. Des hélicoptères sanitaires fonctionnent déjà dans l'ex-région Rhône-Alpes ainsi qu'à Aurillac, dans l’ex-région Auvergne. Le PRS prévoit le fonctionnement d'un hélicoptère sanitaire (de la sécurité civile mais armé par des urgentistes) à Clermont-Ferrand, à partir du 1er novembre, a précisé Jean-Yves Grall.
L’hélicoptère de Valence sera également renforcé pour fonctionner 24h sur 24. Sa capacité va être adaptée pour pouvoir prendre en charge des femmes enceintes, ce, "en lien avec la fermeture de la maternité de l’hôpital de Die" (Drôme), et pour effectuer des transports secondaires en Ardèche Sud. "Nous avons aussi renforcé l’hélicoptère sur Chambéry et sur Annecy en pérennisant ce vecteur tout au long de l’année, en lien avec des dispositifs existants, par exemple en Savoie", a ajouté Jean-Yves Grall.
Transformation de services d'urgence en centres de soins non programmés
Une des autres mesures importantes figurant dans le PRS sur les soins non urgents porte sur le développement de centres de soins non programmés (classification clinique des malades des urgences -CCMU- 1 ou 2), soit par création, soit par transformation de services d'urgence. "Huit ou neuf services d'urgence" pourraient être concernés par cette évolution, a précisé Jean-Yves Grall.
Il a indiqué que des services d'urgence seront bien conservés dans des endroits isolés, comme à Die et Mauriac (Cantal). Des évolutions vers des centres de soins non programmés sont notamment prévues dans des cliniques: à Saint-Etienne pour ne conserver que deux autorisations de structure d'urgence sur les 4 actuelles, et à Roanne qui compte deux services d'urgence (à l'hôpital et à la clinique).
La région compte déjà plusieurs centres médicaux sans rendez-vous, à Lyon (notamment à la clinique du Val d'Ouest), à Ecully (banlieue de Lyon), Cluses (Haute-Savoie) ou encore à Saint-Marcellin (Isère) et Saint-Agrève (Rhône). L’ARS verse déjà environ 2 millions d’euros sur les centres de soins non programmés dans le cadre du fonds d'intervention régional (FIR).
L'ARS prévoit aussi d'inciter les Samu à travailler avec le service départemental d’incendie et de secours (Sdis), comme cela se fait en Ardèche, et de développer davantage le nombre de médecins correspondants du Samu.
"Lorsque le dispositif sera solidifié, une communication auprès du grand public sera effectuée de façon à expliquer son bon usage", a ajouté Jean-Yves Grall.
Soutien à l'investissement des Ehpad et au développement de l'imagerie
Le directeur général de l'ARS a précisé que le PRS ne prévoyait pas de suppressions de petites structures (maternité, service de chirurgie...) voire d'hôpitaux, sauf en cas de problèmes de démographie médicale et donc de menaces sur la qualité et la sécurité des soins.
Interrogé sur les investissements, le directeur général adjoint, Serge Morais, a rappelé que des financements importants avaient été accordés pour des opérations touchant des plateaux techniques hospitaliers, dans le cadre du plan Hôpital 2007 puis Hôpital 2012. Dans le nouveau schéma, l'agence indique qu'elle portera une "attention particulière", avec éventuellement les conseils départementaux, aux opérations concernant les Ehpad hospitaliers pour mettre fin à leur vétusté. L'ARS a ainsi décidé de soutenir la rénovation de l'Ehpad du CH de Vichy ou de celui du CH de Die.
Le schéma prévoit par ailleurs une "politique volontariste" en matière de développement d'équipements d'imagerie en lien avec celui de la télé-expertise, a indiqué Jean-Yves Grall, interrogé par APMnews sur ce point. Le schéma prévoit jusqu'à 22 autorisations supplémentaires d'IRM, 20 de scanner, six de TEP-Scan, une de gamma-caméra et une de caisson hyperbare (dans la zone de Clermont-Ferrand).
Les six objectifs structurants du schéma régional de santé:
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Le PRS comprend un volet évaluation avec des indicateurs de suivi.
san/ab/APMnews