Actualités de l'Urgence - APM

ANESTHÉSIE: RESTRICTION DES INDICATIONS DU SUXAMÉTHONIUM
Cette décision aboutit à ce que les spécialités à base de suxaméthonium ne soient plus indiquées dans les actes brefs en chirurgie programmée, "compte tenu, d’une part, du fait que l’utilisation du suxaméthonium pour assurer le relâchement musculaire lors des actes chirurgicaux programmés de courte durée ne correspond plus aux standards actuels, et, d’autre part, du risque de réaction anaphylactique lié à l’utilisation des curares en général et plus particulièrement au suxaméthonium".
Les indications sont restreintes désormais, en adjuvant de l'anesthésie générale, chez l’adulte et chez l’enfant pour faciliter l’intubation endotrachéale dans l’induction en séquence rapide justifiée par un risque d’inhalation du contenu gastrique; chez l’adulte lors des traitements par électroconvulsivothérapie, pour obtenir une curarisation très brève.
Deux spécialités sont concernées par ces restrictions: Celocurine* 50 mg/ml, solution injectable (Biodim) et Suxaméthonium Biocodex* 50 mg/ml, solution injectable - 2 ml (Biocodex).
Sont ciblés par cette information les médecins urgentistes, anesthésistes-réanimateurs, et les pharmaciens hospitaliers.
Le suxaméthonium avait déjà été pointé en 2012 par l'ANSM, qui avait lancé une enquête de pharmacovigilance concernant les réactions anaphylactiques liées aux curares (cf dépêche du 16/07/2012 à 15:16).
Lors de sa séance du 11 avril 2017, la commission de suivi du rapport entre les bénéfices et les risques des produits de santé de l'ANSM a examiné le cas de ces spécialités.
Selon le compte rendu de cette séance, les données recueillies dans la base nationale de pharmacovigilance sur 2000-2012 font état de 680 cas de réactions anaphylactiques confirmés avec les curares. Les taux de notifications moyens sont plus élevés pour le suxaméthonium (7 pour 100.000) et le rocuronium (4,1 pour 100.000) par rapport aux taux des autres curares (inférieurs à 0.4 pour 100.000).
Un comité scientifique spécialisé temporaire (CSST) réuni en 2015 et 2016 a signalé un changement récent des pratiques professionnelles relatives au suxaméthonium, qui n'est pratiquement plus utilisé pour intuber le patient dans les actes brefs en chirurgie programmée, "en raison des nouvelles techniques d'intubation disponibles", selon le compte rendu. Il précise toutefois que ce curare reste "indispensable dans l’induction en séquence rapide, en raison de son délai d’action très rapide et de sa durée d’action très courte".
Il a conclu à la nécessité de modifier les indications des spécialités contenant du suxaméthonium, en supprimant l’indication relative aux actes brefs en chirurgie programmée.
cd/ab/APMnews
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ANESTHÉSIE: RESTRICTION DES INDICATIONS DU SUXAMÉTHONIUM
Cette décision aboutit à ce que les spécialités à base de suxaméthonium ne soient plus indiquées dans les actes brefs en chirurgie programmée, "compte tenu, d’une part, du fait que l’utilisation du suxaméthonium pour assurer le relâchement musculaire lors des actes chirurgicaux programmés de courte durée ne correspond plus aux standards actuels, et, d’autre part, du risque de réaction anaphylactique lié à l’utilisation des curares en général et plus particulièrement au suxaméthonium".
Les indications sont restreintes désormais, en adjuvant de l'anesthésie générale, chez l’adulte et chez l’enfant pour faciliter l’intubation endotrachéale dans l’induction en séquence rapide justifiée par un risque d’inhalation du contenu gastrique; chez l’adulte lors des traitements par électroconvulsivothérapie, pour obtenir une curarisation très brève.
Deux spécialités sont concernées par ces restrictions: Celocurine* 50 mg/ml, solution injectable (Biodim) et Suxaméthonium Biocodex* 50 mg/ml, solution injectable - 2 ml (Biocodex).
Sont ciblés par cette information les médecins urgentistes, anesthésistes-réanimateurs, et les pharmaciens hospitaliers.
Le suxaméthonium avait déjà été pointé en 2012 par l'ANSM, qui avait lancé une enquête de pharmacovigilance concernant les réactions anaphylactiques liées aux curares (cf dépêche du 16/07/2012 à 15:16).
Lors de sa séance du 11 avril 2017, la commission de suivi du rapport entre les bénéfices et les risques des produits de santé de l'ANSM a examiné le cas de ces spécialités.
Selon le compte rendu de cette séance, les données recueillies dans la base nationale de pharmacovigilance sur 2000-2012 font état de 680 cas de réactions anaphylactiques confirmés avec les curares. Les taux de notifications moyens sont plus élevés pour le suxaméthonium (7 pour 100.000) et le rocuronium (4,1 pour 100.000) par rapport aux taux des autres curares (inférieurs à 0.4 pour 100.000).
Un comité scientifique spécialisé temporaire (CSST) réuni en 2015 et 2016 a signalé un changement récent des pratiques professionnelles relatives au suxaméthonium, qui n'est pratiquement plus utilisé pour intuber le patient dans les actes brefs en chirurgie programmée, "en raison des nouvelles techniques d'intubation disponibles", selon le compte rendu. Il précise toutefois que ce curare reste "indispensable dans l’induction en séquence rapide, en raison de son délai d’action très rapide et de sa durée d’action très courte".
Il a conclu à la nécessité de modifier les indications des spécialités contenant du suxaméthonium, en supprimant l’indication relative aux actes brefs en chirurgie programmée.
cd/ab/APMnews