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24/01 2024
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APRÈS DEUX ANNÉES ERRATIQUES, LE GHT DE L'AUBE ET DU SÉZANNAIS VEUT INVESTIR SON PROJET MÉDICO-SOIGNANT PARTAGÉ EN 2024

(Par Geoffroy LANG)

BAR-SUR-AUBE (Aube), 24 janvier 2024 (APMnews) - Le groupement hospitalier de territoire (GHT) de l'Aube et du Sézannais espère pouvoir investir pleinement son projet médico-soignant partagé en 2024 après deux exercices grevés par la crise sanitaire et l'impact de la loi Rist, a-t-on appris jeudi lors d'un entretien avec le directeur des Hôpitaux Champagne Sud, Damien Patriat, et la présidente de la commission médicale de groupement (CMG) du GHT, le Dr Céline Moretto, en marge des vœux du GHT organisés à l'hôpital de Bar-sur-Aube.

Le GHT de l'Aube et du Sézannais regroupe six établissements, dont le centre hospitalier (CH) de Troyes (établissement support), et les CH de Bar-sur-Aube, de Bar-sur-Seine, le groupement hospitalier Aube Marne (GHAM, Romilly-sur-Seine), l'établissement public de santé mentale de l'Aube (EPSMA) et l'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) Cardinal de Loménie situés à Brienne-le-Château.

Les Hôpitaux Champagne Sud (HCS) rassemblent en direction commune l'ensemble des établissements du GHT ainsi que l'Ehpad Pierre-d'Arcis, à Arcis-sur-Aube.

Au moment de faire le bilan de l'année écoulée, le directeur des HCS, Damien Patriat, a souligné qu'il avait été en premier lieu "bien occupé pour éviter une fois des fermetures", voire un "effondrement d'offre de soins" par endroits, dans une année "marquée par l'application de la mise en œuvre de la loi Rist" sur le plafonnement de la rémunération de l'intérim médical (cf dépêche du 26/04/2023 à 17:47).

L'ensemble des établissements ont été affectés par les tensions subséquentes sur les ressources médicales, que ce soit sur les urgences mais également les blocs opératoires, ainsi que sur la gériatrie "par effet de bord".

"Ça a été compliqué, parce que ça a remis à plat à la fois les rémunérations et les statuts de tous les médecins remplaçants", a abondé le Dr Céline Moretto. "Tout a été passé au crible des finances publiques et c'est vrai qu'il y avait des situations de remplacement qui n'étaient plus possibles après la loi."

Pas d'économies directes sur les coûts des remplacements

Alors que "l'objectif affiché était de mettre fin aux dérives de l'intérim", la présidente de CMG a déploré que certains établissements du GHT "payent maintenant plus cher que ce qu'ils payaient avant".

Damien Patriat a cependant fait remarquer que l'impact de la loi Rist avait imposé aux établissements aubois de se réorganiser pour optimiser leur activité dans un contexte toujours plus contraint: "On a réussi notre objectif à octobre de revenir au niveau d'activité de l'année précédente d'avant la loi."

"Peut-être qu'avec l'effectif d'avant, on aurait rouvert des salles encore plus que celles qu'on est obligé de restreindre", a-t-il ajouté.

Il a par la suite nuancé ce bilan, en faisant remarquer que l'activité 2023 avait évolué diversement en fonction des différents sites des Hôpitaux Champagne Sud: "Ceux qui s'en sortent le mieux sont les hôpitaux de proximité comme Bar-sur-Aube et Bar-sur-Seine."

"Sur le volet sanitaire classique, on n'a pas encore retrouvé partout le niveau d'activité d'avant-Covid", a-t-il enchaîné. "C'est un vrai souci, d'abord parce qu'il faut répondre aux besoins de la population, et parce que ça a aussi des impacts financiers".

"La trajectoire est quand même plutôt en amélioration", a toutefois pondéré Céline Moretto, Damien Patriat concédant que les Hôpitaux Champagne Sud se rapprochaient "quasiment du niveau d'avant 2019".

Le CH de Troyes sous "sous tension financière"

Si les HCS sont parvenus à "stopper l'hémorragie" sur le plan financier, le directeur a cependant pointé que plusieurs sites restaient "sous tension financière", dont le CH de Troyes, malgré des aides financières "bienvenues" de l'agence régionale de santé (ARS) "venues récompenser le travail de fond pour objectiver les chiffres".

S'il a refusé de donner tout résultat prévisionnel à date, le directeur a concédé que les HCS avaient encore "des efforts à faire" pour assainir leur situation financière: "L'objectif, c'est déjà de valoriser l'activité, d'augmenter l'activité par des mesures d'efficience interne à l'établissement".

"On a aussi des points de blocage qui ne sont pas à notre main et qui font qu'aujourd'hui on n'a pas l'efficience requise", a fait valoir Damien Patriat en évoquant un travail à mener avec les partenaires extérieurs, en mentionnant notamment les transports sanitaires avec des négociations à venir en lien avec l'ARS et la caisse primaire d'assurance maladie (CPAM).

Après l'adoption d'un nouveau projet médico-soignant (cf dépêche du 20/09/2023 à 18:23) et sa transmission à l'ARS en juillet 2023, le GHT s'apprête à le mettre en œuvre avec un plan d'action finalisé "monté par les animateurs et les pilotes de filière […] au cours du premier semestre 2024", a rapporté le Dr Moretto.

Ce document devrait permettre "la déclinaison opérationnelle des grandes lignes" du nouveau projet médico-soignant partagé (PSMP) du GHT.

Le GHT de l'Aube et du Sézannais a également déployé la gestion territoriale des lits, a rapporté Damien Patriat: "L'objectif, c'est vraiment d'être bien avancé dans la démarche pour préparer l'été."

Grâce aux aides du Ségur et du Fonds européen de développement régional (Feder), les HCS vont également poursuivre leur programme d'investissements pour moderniser leur offre hospitalière, avec des travaux préparatoires au CH de Troyes pour la rénovation de l'accueil de l'imagerie et des consultations externes.

L'acquisition d'un nouveau scanner, en partenariat avec le privé, est prévue à Bar-sur-Aube, tandis qu'une rénovation de l'hospitalisation de jour est étudiée à Bar-sur-Seine.

L'ambition de rénover l'offre médico-sociale

La direction des HCS veut également engager une réflexion sur le renouvellement de son offre médico-sociale alors qu'elle constate une baisse d'occupation de ses Ehpad depuis la crise sanitaire.

Le directeur a fait part de sa volonté de lancer "une nouvelle stratégie pour que les Ehpad retrouvent leur place dans le système et dans la filière", ainsi que de réviser "le volet frontière entre handicap et vieillissement, notamment sur la filière psychiatrique qui nous concerne, mais aussi beaucoup plus largement".

Cette transformation de l'offre médico-sociale doit être réalisée sous l'égide des tutelles "pour répondre aux besoins à la fois de nos patients et du territoire, du vieillissement de cette partie de la population", a insisté le directeur.

"On a quand même des personnes handicapées, handicapées psychiques surtout, sur le territoire et aussi des personnes handicapées à domicile ou dans d'autres établissements médico-sociaux qui aujourd'hui n'ont pas de solution en Ehpad", a-t-il développé en faisant état de la nécessité de créer "trois ou quatre unités pour personnes handicapées vieillissantes sur le territoire"

Quatre sites d'Ehpad pourraient être concernés par ce programme d'investissement dont le phasage est encore à définir et plus encore le financement: "Il faut que soit accompagné sur les transferts d'enveloppes, sachant qu'il n'y a aucun surcoût pour l'assurance maladie sur les transferts d'enveloppe interne des HCS".

"C'est une organisation de l'offre à notre main, sans crédits supplémentaires demandés puisqu’on considère que si on met les bons patients au bon endroit, il faut aussi que les crédits entre établissements chez nous puissent suivre", a-t-il complété, en ajoutant que la création d'une unité de vie protégée (UVP) sur le site de Sézanne était déjà programmée.

Une montée en charge progressive du SAS

Deuxième territoire du Grand Est à avoir mis en place le service d'accès aux soins (SAS) depuis l'été 2023, les HCS veulent accompagner la montée en puissance du dispositif avec la participation d'infirmiers libéraux au SAS dès janvier, avant une montée en charge avec une filière dentaire puis d'autres professions paramédicales, comme les kinésithérapeutes, et spécialités médicales.

L'ensemble des cinq établissements sanitaires des HCS passeront leur certification avec la Haute autorité de santé (HAS), a souligné le directeur: "On a les mêmes pôles, les mêmes responsables qualité et gestion des risques; on essaie de travailler dans le même sens et surtout sur le même calendrier."

Les HCS vont également changer de partenaire pour renouveler leur offre de radiothérapie dans le cadre d'un groupement de coopération sanitaire (GCS) de moyens: "On a envoyé la convention à l'ARS cette semaine pour approbation; l'objectif est de moderniser l'offre de radiothérapie de façon très importante et durable avec un partenaire privé qui sait gérer la radiothérapie."

"Aujourd'hui, on a 40% des patients dans l'Aube qui viennent se faire soigner en radiothérapie uniquement, ce qui est très faible", a recontextualisé le directeur, en affichant l'objectif de passer d'un taux de 70 à 80% des patients de l'Aube en radiothérapie en trois ans: "On est sur les soins de proximité puisque là, c'est quatre heures aller-retour pour aller faire la séance."

Pour accompagner ces changements, les HCS vont également travailler à un programme commun de formation managériale, a fait savoir Damien Patriat: "On a une action de mentorat qui est lancée en interne depuis novembre et on a lancé un coaching externe notamment une quinzaine de coachs pour accompagner les managers sur le rôle de pilotage et de transformation à venir."

"Pour plus d'efficience et de réorganisation des services, on gère déjà le temps court et puis après on va gérer le temps long." Pour poursuivre leur objectif de gains d'efficience, les HCS vont déployer un dispositif d'engagement collectif.

"On est en train de monter l'intéressement individuel sur engagement collectif que certains établissements ont mis en place [cf dépêche du 18/10/2021 à 12:58 et dépêche du 02/11/2021 à 17:58]", a complété le directeur. "On est en train d'expérimenter le dispositif sur une quinzaine de services à Troyes."

"On voit bien qu'en 15 jours ça a accéléré de façon drastique la réflexion sur les admissions à J zéro en chirurgie, sur les engagements collectifs de service au niveau du service, c'est très axé efficience et qualité des prises en charge", a-t-il rapporté. "D'ici un mois et demi on saura exactement les projets retenus et les impacts attendus."

gl/ab/APMnews

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BAR-SUR-AUBE (Aube), 24 janvier 2024 (APMnews) - Le groupement hospitalier de territoire (GHT) de l'Aube et du Sézannais espère pouvoir investir pleinement son projet médico-soignant partagé en 2024 après deux exercices grevés par la crise sanitaire et l'impact de la loi Rist, a-t-on appris jeudi lors d'un entretien avec le directeur des Hôpitaux Champagne Sud, Damien Patriat, et la présidente de la commission médicale de groupement (CMG) du GHT, le Dr Céline Moretto, en marge des vœux du GHT organisés à l'hôpital de Bar-sur-Aube.

Le GHT de l'Aube et du Sézannais regroupe six établissements, dont le centre hospitalier (CH) de Troyes (établissement support), et les CH de Bar-sur-Aube, de Bar-sur-Seine, le groupement hospitalier Aube Marne (GHAM, Romilly-sur-Seine), l'établissement public de santé mentale de l'Aube (EPSMA) et l'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) Cardinal de Loménie situés à Brienne-le-Château.

Les Hôpitaux Champagne Sud (HCS) rassemblent en direction commune l'ensemble des établissements du GHT ainsi que l'Ehpad Pierre-d'Arcis, à Arcis-sur-Aube.

Au moment de faire le bilan de l'année écoulée, le directeur des HCS, Damien Patriat, a souligné qu'il avait été en premier lieu "bien occupé pour éviter une fois des fermetures", voire un "effondrement d'offre de soins" par endroits, dans une année "marquée par l'application de la mise en œuvre de la loi Rist" sur le plafonnement de la rémunération de l'intérim médical (cf dépêche du 26/04/2023 à 17:47).

L'ensemble des établissements ont été affectés par les tensions subséquentes sur les ressources médicales, que ce soit sur les urgences mais également les blocs opératoires, ainsi que sur la gériatrie "par effet de bord".

"Ça a été compliqué, parce que ça a remis à plat à la fois les rémunérations et les statuts de tous les médecins remplaçants", a abondé le Dr Céline Moretto. "Tout a été passé au crible des finances publiques et c'est vrai qu'il y avait des situations de remplacement qui n'étaient plus possibles après la loi."

Pas d'économies directes sur les coûts des remplacements

Alors que "l'objectif affiché était de mettre fin aux dérives de l'intérim", la présidente de CMG a déploré que certains établissements du GHT "payent maintenant plus cher que ce qu'ils payaient avant".

Damien Patriat a cependant fait remarquer que l'impact de la loi Rist avait imposé aux établissements aubois de se réorganiser pour optimiser leur activité dans un contexte toujours plus contraint: "On a réussi notre objectif à octobre de revenir au niveau d'activité de l'année précédente d'avant la loi."

"Peut-être qu'avec l'effectif d'avant, on aurait rouvert des salles encore plus que celles qu'on est obligé de restreindre", a-t-il ajouté.

Il a par la suite nuancé ce bilan, en faisant remarquer que l'activité 2023 avait évolué diversement en fonction des différents sites des Hôpitaux Champagne Sud: "Ceux qui s'en sortent le mieux sont les hôpitaux de proximité comme Bar-sur-Aube et Bar-sur-Seine."

"Sur le volet sanitaire classique, on n'a pas encore retrouvé partout le niveau d'activité d'avant-Covid", a-t-il enchaîné. "C'est un vrai souci, d'abord parce qu'il faut répondre aux besoins de la population, et parce que ça a aussi des impacts financiers".

"La trajectoire est quand même plutôt en amélioration", a toutefois pondéré Céline Moretto, Damien Patriat concédant que les Hôpitaux Champagne Sud se rapprochaient "quasiment du niveau d'avant 2019".

Le CH de Troyes sous "sous tension financière"

Si les HCS sont parvenus à "stopper l'hémorragie" sur le plan financier, le directeur a cependant pointé que plusieurs sites restaient "sous tension financière", dont le CH de Troyes, malgré des aides financières "bienvenues" de l'agence régionale de santé (ARS) "venues récompenser le travail de fond pour objectiver les chiffres".

S'il a refusé de donner tout résultat prévisionnel à date, le directeur a concédé que les HCS avaient encore "des efforts à faire" pour assainir leur situation financière: "L'objectif, c'est déjà de valoriser l'activité, d'augmenter l'activité par des mesures d'efficience interne à l'établissement".

"On a aussi des points de blocage qui ne sont pas à notre main et qui font qu'aujourd'hui on n'a pas l'efficience requise", a fait valoir Damien Patriat en évoquant un travail à mener avec les partenaires extérieurs, en mentionnant notamment les transports sanitaires avec des négociations à venir en lien avec l'ARS et la caisse primaire d'assurance maladie (CPAM).

Après l'adoption d'un nouveau projet médico-soignant (cf dépêche du 20/09/2023 à 18:23) et sa transmission à l'ARS en juillet 2023, le GHT s'apprête à le mettre en œuvre avec un plan d'action finalisé "monté par les animateurs et les pilotes de filière […] au cours du premier semestre 2024", a rapporté le Dr Moretto.

Ce document devrait permettre "la déclinaison opérationnelle des grandes lignes" du nouveau projet médico-soignant partagé (PSMP) du GHT.

Le GHT de l'Aube et du Sézannais a également déployé la gestion territoriale des lits, a rapporté Damien Patriat: "L'objectif, c'est vraiment d'être bien avancé dans la démarche pour préparer l'été."

Grâce aux aides du Ségur et du Fonds européen de développement régional (Feder), les HCS vont également poursuivre leur programme d'investissements pour moderniser leur offre hospitalière, avec des travaux préparatoires au CH de Troyes pour la rénovation de l'accueil de l'imagerie et des consultations externes.

L'acquisition d'un nouveau scanner, en partenariat avec le privé, est prévue à Bar-sur-Aube, tandis qu'une rénovation de l'hospitalisation de jour est étudiée à Bar-sur-Seine.

L'ambition de rénover l'offre médico-sociale

La direction des HCS veut également engager une réflexion sur le renouvellement de son offre médico-sociale alors qu'elle constate une baisse d'occupation de ses Ehpad depuis la crise sanitaire.

Le directeur a fait part de sa volonté de lancer "une nouvelle stratégie pour que les Ehpad retrouvent leur place dans le système et dans la filière", ainsi que de réviser "le volet frontière entre handicap et vieillissement, notamment sur la filière psychiatrique qui nous concerne, mais aussi beaucoup plus largement".

Cette transformation de l'offre médico-sociale doit être réalisée sous l'égide des tutelles "pour répondre aux besoins à la fois de nos patients et du territoire, du vieillissement de cette partie de la population", a insisté le directeur.

"On a quand même des personnes handicapées, handicapées psychiques surtout, sur le territoire et aussi des personnes handicapées à domicile ou dans d'autres établissements médico-sociaux qui aujourd'hui n'ont pas de solution en Ehpad", a-t-il développé en faisant état de la nécessité de créer "trois ou quatre unités pour personnes handicapées vieillissantes sur le territoire"

Quatre sites d'Ehpad pourraient être concernés par ce programme d'investissement dont le phasage est encore à définir et plus encore le financement: "Il faut que soit accompagné sur les transferts d'enveloppes, sachant qu'il n'y a aucun surcoût pour l'assurance maladie sur les transferts d'enveloppe interne des HCS".

"C'est une organisation de l'offre à notre main, sans crédits supplémentaires demandés puisqu’on considère que si on met les bons patients au bon endroit, il faut aussi que les crédits entre établissements chez nous puissent suivre", a-t-il complété, en ajoutant que la création d'une unité de vie protégée (UVP) sur le site de Sézanne était déjà programmée.

Une montée en charge progressive du SAS

Deuxième territoire du Grand Est à avoir mis en place le service d'accès aux soins (SAS) depuis l'été 2023, les HCS veulent accompagner la montée en puissance du dispositif avec la participation d'infirmiers libéraux au SAS dès janvier, avant une montée en charge avec une filière dentaire puis d'autres professions paramédicales, comme les kinésithérapeutes, et spécialités médicales.

L'ensemble des cinq établissements sanitaires des HCS passeront leur certification avec la Haute autorité de santé (HAS), a souligné le directeur: "On a les mêmes pôles, les mêmes responsables qualité et gestion des risques; on essaie de travailler dans le même sens et surtout sur le même calendrier."

Les HCS vont également changer de partenaire pour renouveler leur offre de radiothérapie dans le cadre d'un groupement de coopération sanitaire (GCS) de moyens: "On a envoyé la convention à l'ARS cette semaine pour approbation; l'objectif est de moderniser l'offre de radiothérapie de façon très importante et durable avec un partenaire privé qui sait gérer la radiothérapie."

"Aujourd'hui, on a 40% des patients dans l'Aube qui viennent se faire soigner en radiothérapie uniquement, ce qui est très faible", a recontextualisé le directeur, en affichant l'objectif de passer d'un taux de 70 à 80% des patients de l'Aube en radiothérapie en trois ans: "On est sur les soins de proximité puisque là, c'est quatre heures aller-retour pour aller faire la séance."

Pour accompagner ces changements, les HCS vont également travailler à un programme commun de formation managériale, a fait savoir Damien Patriat: "On a une action de mentorat qui est lancée en interne depuis novembre et on a lancé un coaching externe notamment une quinzaine de coachs pour accompagner les managers sur le rôle de pilotage et de transformation à venir."

"Pour plus d'efficience et de réorganisation des services, on gère déjà le temps court et puis après on va gérer le temps long." Pour poursuivre leur objectif de gains d'efficience, les HCS vont déployer un dispositif d'engagement collectif.

"On est en train de monter l'intéressement individuel sur engagement collectif que certains établissements ont mis en place [cf dépêche du 18/10/2021 à 12:58 et dépêche du 02/11/2021 à 17:58]", a complété le directeur. "On est en train d'expérimenter le dispositif sur une quinzaine de services à Troyes."

"On voit bien qu'en 15 jours ça a accéléré de façon drastique la réflexion sur les admissions à J zéro en chirurgie, sur les engagements collectifs de service au niveau du service, c'est très axé efficience et qualité des prises en charge", a-t-il rapporté. "D'ici un mois et demi on saura exactement les projets retenus et les impacts attendus."

gl/ab/APMnews

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