Actualités de l'Urgence - APM
APRÈS UN SUICIDE AUX URGENCES PSYCHIATRIQUES DU CHU DE TOULOUSE, FRÉDÉRIC VALLETOUX SÉVIT
Frédéric Valletoux s'est rendu mardi après-midi au CHU de Toulouse après la survenue de plusieurs incidents graves au sein de l'établissement, dont le suicide d'un patient le mercredi 14 février, alors qu'il était pris en charge depuis 10 jours aux urgences psychiatriques, rappelle-t-on (cf dépêche du 15/02/2024 à 18:32 et dépêche du 14/02/2024 à 18:18).
"La situation que je constate ici à Toulouse sur la prise en charge des urgences psychiatriques est inacceptable et en tout point contraire à la feuille de route qui m'a été fixée par le président de la République et le premier ministre", a estimé le ministre après avoir rencontré les équipes et les élus locaux.
"Suspension de certains financements"
Ce lieu doit "retrouver sa vocation initiale, à savoir l'accueil des consultations et l'orientation des malades", a estimé le ministre.
Il a également demandé "l'ouverture immédiate des lits aujourd'hui fermés", au sein du centre hospitalier spécialisé (CHS) Gérard-Marchant, ainsi qu'un "recrutement intensif de personnel".
"Deux lits d'hospitalisation seront désormais réservés pour accueillir les malades nécessitant une hospitalisation sans consentement", a précisé le ministère dans son communiqué.
Frédéric Valletoux a également exigé une "participation effective et immédiate" de tous les acteurs "publics comme privés" à la prise en charge des urgences psychiatriques et "des soins sans consentement", sur le territoire toulousain.
A cet égard, il a réaffirmé son souhait que "des mesures fermes pouvant aller jusqu'à la suspension de certains financements" puissent être prises à l'encontre de tout acteur "qui ne prendrait pas pleinement part" à cet effort territorial.
"Dès aujourd'hui, tout refus d'hospitalisation devra faire l'objet d'une explication motivée auprès de l'ARS [agence régionale de santé]", a ajouté le ministère.
Concernant plus spécifiquement le secteur privé, "sa participation effective à la sectorisation conditionnera en septembre prochain l'octroi de futures autorisations de futures activités de psychiatrie et des financements associés", a-t-il détaillé.
"Redécouper" les secteurs existants
Il a également déclaré réfléchir à "renforcer" ou "redécouper" les secteurs existants, pour en créer "un ou plusieurs supplémentaires".
En outre, une "équipe mobile d'intervention" sera mise en œuvre à moyen terme.
Il a enfin rappelé qu'une "cellule territoriale de régulation" des urgences "psychiatriques et des hospitalisations" serait "prochainement mise en place", de même que 15 lits de post-urgence, et qu'il y aurait un "recrutement immédiat de personnel".
Ces deux mesures avaient déjà été présentées par les directeurs généraux respectifs de l'ARS Occitanie et du CHU de Toulouse, Didier Jaffre et Jean-François Lefebvre, lors d'une réunion houleuse avec médecins et soignants du CHU vendredi soir, rappelle-t-on (cf dépêche du 19/02/2024 à 19:21).
Arrivée d'une mission Igas
Le ministre a par ailleurs annoncé l'arrivée "dans les prochains jours" d'une mission d'inspection générale des affaires sociales (Igas), destinée à s'assurer de la mise en œuvre de ses annonces.
Cette mission "contrôlera les conditions d'organisation de la psychiatrie sur l'agglomération et qualifiera la nature des responsabilités et des dysfonctionnements à la lumière notamment des derniers événements indésirables", a souligné le ministère, notant qu'un "comité de suivi" se réunira chaque semaine avec l'ARS et tous les acteurs locaux.
Frédéric Valletoux a enfin promis qu'il se rendrait à nouveau sur place "sous deux mois", pour "évaluer personnellement l'engagement effectif de tous les acteurs" ainsi que "la mise en place" de ses décisions.
Pour rappel, une mission d'information de l'Assemblée nationale portant sur les urgences psychiatriques a débuté mi-janvier (cf dépêche du 17/01/2024 à 11:47). Elle est menée par les députées Nicole Dubré-Chirat (Maine-et-Loire, Renaissance) et Sandrine Rousseau (Paris, Ecologistes-Nupes).
jr/ab/APMnews
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APRÈS UN SUICIDE AUX URGENCES PSYCHIATRIQUES DU CHU DE TOULOUSE, FRÉDÉRIC VALLETOUX SÉVIT
Frédéric Valletoux s'est rendu mardi après-midi au CHU de Toulouse après la survenue de plusieurs incidents graves au sein de l'établissement, dont le suicide d'un patient le mercredi 14 février, alors qu'il était pris en charge depuis 10 jours aux urgences psychiatriques, rappelle-t-on (cf dépêche du 15/02/2024 à 18:32 et dépêche du 14/02/2024 à 18:18).
"La situation que je constate ici à Toulouse sur la prise en charge des urgences psychiatriques est inacceptable et en tout point contraire à la feuille de route qui m'a été fixée par le président de la République et le premier ministre", a estimé le ministre après avoir rencontré les équipes et les élus locaux.
"Suspension de certains financements"
Ce lieu doit "retrouver sa vocation initiale, à savoir l'accueil des consultations et l'orientation des malades", a estimé le ministre.
Il a également demandé "l'ouverture immédiate des lits aujourd'hui fermés", au sein du centre hospitalier spécialisé (CHS) Gérard-Marchant, ainsi qu'un "recrutement intensif de personnel".
"Deux lits d'hospitalisation seront désormais réservés pour accueillir les malades nécessitant une hospitalisation sans consentement", a précisé le ministère dans son communiqué.
Frédéric Valletoux a également exigé une "participation effective et immédiate" de tous les acteurs "publics comme privés" à la prise en charge des urgences psychiatriques et "des soins sans consentement", sur le territoire toulousain.
A cet égard, il a réaffirmé son souhait que "des mesures fermes pouvant aller jusqu'à la suspension de certains financements" puissent être prises à l'encontre de tout acteur "qui ne prendrait pas pleinement part" à cet effort territorial.
"Dès aujourd'hui, tout refus d'hospitalisation devra faire l'objet d'une explication motivée auprès de l'ARS [agence régionale de santé]", a ajouté le ministère.
Concernant plus spécifiquement le secteur privé, "sa participation effective à la sectorisation conditionnera en septembre prochain l'octroi de futures autorisations de futures activités de psychiatrie et des financements associés", a-t-il détaillé.
"Redécouper" les secteurs existants
Il a également déclaré réfléchir à "renforcer" ou "redécouper" les secteurs existants, pour en créer "un ou plusieurs supplémentaires".
En outre, une "équipe mobile d'intervention" sera mise en œuvre à moyen terme.
Il a enfin rappelé qu'une "cellule territoriale de régulation" des urgences "psychiatriques et des hospitalisations" serait "prochainement mise en place", de même que 15 lits de post-urgence, et qu'il y aurait un "recrutement immédiat de personnel".
Ces deux mesures avaient déjà été présentées par les directeurs généraux respectifs de l'ARS Occitanie et du CHU de Toulouse, Didier Jaffre et Jean-François Lefebvre, lors d'une réunion houleuse avec médecins et soignants du CHU vendredi soir, rappelle-t-on (cf dépêche du 19/02/2024 à 19:21).
Arrivée d'une mission Igas
Le ministre a par ailleurs annoncé l'arrivée "dans les prochains jours" d'une mission d'inspection générale des affaires sociales (Igas), destinée à s'assurer de la mise en œuvre de ses annonces.
Cette mission "contrôlera les conditions d'organisation de la psychiatrie sur l'agglomération et qualifiera la nature des responsabilités et des dysfonctionnements à la lumière notamment des derniers événements indésirables", a souligné le ministère, notant qu'un "comité de suivi" se réunira chaque semaine avec l'ARS et tous les acteurs locaux.
Frédéric Valletoux a enfin promis qu'il se rendrait à nouveau sur place "sous deux mois", pour "évaluer personnellement l'engagement effectif de tous les acteurs" ainsi que "la mise en place" de ses décisions.
Pour rappel, une mission d'information de l'Assemblée nationale portant sur les urgences psychiatriques a débuté mi-janvier (cf dépêche du 17/01/2024 à 11:47). Elle est menée par les députées Nicole Dubré-Chirat (Maine-et-Loire, Renaissance) et Sandrine Rousseau (Paris, Ecologistes-Nupes).
jr/ab/APMnews